mardi 30 juillet 2013

François... Au boulot !

"A Rio, le pape François appelle au « renouveau » de l’Eglise"


D'accord ! Alors, on fait quoi ?
« La foi est révolutionnaire ! » … révolutionnaire !.. ? Bon... ! On fait quoi ?
La pape François, s'identifie au saint d’Assise à qui le Seigneur dit : « François, va et répare ma maison. »
Le pape jésuite souhaite faire de l’Église « un instrument de réconciliation » ,« capable de redonner droit de cité à tant de ses fils qui marchent comme s’ils étaient en exode ». Une Église qui creuse « le mystère difficile de ceux qui (la) quittent » 
Et, j'aime bien cette phrase :
«  (…) peut-être l’Église avait-elle des réponses pour l’enfance de l’homme mais non pour son âge adulte. (…) »

«  Il faut une Église qui n’a pas peur de sortir dans leur nuit. Il faut une Église capable de croiser leur route. Il faut une Église en mesure de s’insérer dans leurs conversations. Il faut une Église qui sait dialoguer avec ces disciples, qui, en s’enfuyant de Jérusalem, errent sans but, seuls, avec leur désenchantement. (…) Une Église capable de déchiffrer la nuit contenue dans la fuite de tant de frères et sœurs de Jérusalem ; une Église qui se rend compte que les raisons pour lesquelles on s’est éloigné contiennent déjà en elles mêmes aussi les raisons d’un possible retour (…). »

François, et les évêques parlent beaucoup de « dialogue »... Mais, précisément, que va signifier « dialoguer », à présent ?

François vante « les anciens, parce qu’ils sont la mémoire, la sagesse d’un peuple » et montré la richesse du « dialogue entre les générations ». Et, pour l’Église, du« dialogue avec le monde actuel ».


Le pape poursuit, souhaitant parler du rôle des femmes : alors, changer comment, changer quoi ?
« L’Église est féminine, mère, et la femme, ce n’est pas seulement la maternité, la mère de famille », il estime qu’il manque encore une « théologie de la femme », sans autre précision. S’agissant de l’ordination de femmes à la prêtrise, il a rappelé que « la porte a été fermée par Jean-Paul II ».

Une Église qui ne réduit pas« l’engagement des femmes dans l’Église », mais promeut « leur rôle actif dans la communauté ecclésiale » . Une Église qui « n’est jamais uniformité, mais diversités qui s’harmonisent dans l’unité »  ...

« Vous êtes les constructeurs d’une Église plus belle et d’un monde meilleur »
Et bien, François, tu nous donnes les plans, et on se met au travail … !

Sources : La Croix

dimanche 28 juillet 2013

L'autorité du Magistère Croire et Savoir... -2-

Devant l'absurdité de certains raisonnements :
- Il faut prier pour demander la protection du dieu.
- le dieu peut tout, dieu sait tout …
- le dieu est en colère... il nous punit... et, son clergé est son porte-parole...


Devant de telles superstitions : les « esprits » s'émancipent... « Les Lumières » émergent lentement au XVIIème siècle, s’affirment au XVIIIème et deviennent la pensée dominante et même hégémonique au XIXème. L’idée est belle : il s’agit de lutter contre l’irrationnel, l’arbitraire, l’obscurantisme et la superstition des siècles passés par la diffusion des savoirs.
Jean Huber, Un dîner de philosophes, 1772 ou 1773

L'Encyclopédie, dirigée par Diderot et d'Alembert, est le meilleur symbole de cette volonté : rassembler toutes les connaissances disponibles et les répandre.
 « Les Lumières, c’est la sortie de l’homme hors de l’état de tutelle dont il est lui-même responsable. L’état de tutelle est l’incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d’un autre... » Emmanuel Kant.

Et, qu'en pense « le Magistère » (catholique) ? Va t-il -enfin- rejoindre l'Esprit des Evangiles ...?

Le 5 mars 1759, le pape Clément XII met l’Encyclopédie et De l’esprit des lois à l’index. Le 3 septembre il surenchérit en menaçant d’excommunication tous les catholiques qui en posséderaient des exemplaires et en leur ordonnant de les faire brûler par un prêtre.
Effectivement, c'est déjà le 24 mars 1564, suite au Concile de Trente, qu'est publié "l’index librorum prohibiturum" soit le " Catalogue des livres interdits " dont la possession ou la seule lecture entraînait l’excommunication. A titre d’information ont fait partie de cette liste : Bacon, Montaigne, Descartes, Hume, Heine, Voltaire, Rousseau, Montesquieu, Diderot, Zola, Flaubert, Anatole France, Sartre, Gide, Alexandre Dumas et Victor Hugo pour ses oeuvres, Notre dame de Paris et les Misérables. Le dernier index officiel à été publié en 1948.



Anonyme, Bulles du XVIIIe siècle, 1790


A suivre ...: Mais... alors?   Ce " Magistère." ?

vendredi 26 juillet 2013

L'autorité du Magistère: Croire et Savoir... -1-

Le Tremblement de Terre et Le tsunami de Lisbonne de 1755
Un événement allait avoir un retentissement important sur la popularité de la pensée des Lumières, et le recul de la confiance dans le Magistère, et donc ( à cette époque ) le recul de la Foi …
Le jour de la Toussaint, le 1er Novembre 1755, est un jour de prières. Un tremblement de terre, suivi d’un tsunami, détruit Lisbonne. Près de cent mille personnes périrent. Alors que les 250 000 habitants de Lisbonne sont pour la plupart en prière dans les églises !

Voltaire s'indigne :
« Mais comment concevoir un Dieu, la bonté même, Qui prodigua ses biens à ses enfants qu'il aime, Et qui versa sur eux les maux à pleines mains ? »
Pour Voltaire, ce séisme offre un démenti cinglant à tous ceux qui cherchent un sens à ces catastrophes. Ils moquent autant les religieux qui invoquent la soumission à la volonté divine, que les partisans du progrès...
Rousseau ne songe pas plus que son rival à attribuer aux catastrophes une origine divine mais y voit une occasion de condamner les excès de la civilisation.
D'autres plus pragmatiques, tentent de comprendre scientifiquement ces phénomènes naturels .

Pourtant, l'opinion majoritaire est d'explication religieuse : le châtiment !
Les Anglicans s’empressent d’assurer qu’un pays catholique avec une inquisition forte ne peut qu’indisposer Dieu. Certains catholiques affirment que c’est le châtiment que méritent les Portugais pour les souffrances infligées aux Indiens d’Amérique…
Ce sont «  Les Lumières », qui au « procès de l'histoire », vont  ' sortir gagnantes '.



A suivre ...

jeudi 25 juillet 2013

Catastrophe ferroviaire pour la St-Jacques !

Le bilan fait état d'au moins 77 morts et 143 blessés. ... Mercredi 24 juillet à 20h42: Le train aurait déraillé avant l'entrée de la gare de Saint-Jacques de Compostelle, le convoi de 13 wagons était bondé pour la fête régionale de l'apôtre. C'est la plus grande catastrophe ferroviaire du pays depuis 40 ans, indique El Pais.


La ville de Saint-Jacques-de-Compostelle s’apprêtait à célébrer cette nuit « el Dia de Galicia », la fête régionale de la Galice. Et, aujourd'hui Jeudi 25 juillet, nous fêtons l'apôtre Jacques.
La légende raconte que l’apparition des restes de l’apôtre saint Jacques est à l’origine de la fondation de la capitale de Galice. En effet, décédé vers 44, Jacques fut le premier apôtre à subir le martyre. Au IXème siècle, les Espagnols assurèrent que son corps était enterré à Compostelle. Saint-Jacques-de-Compostelle devient alors une ville sainte, aux côtés de Jérusalem et Rome, et un centre de pèlerinages donnant naissance au chemin de Saint-Jacques (classé au patrimoine mondial).



Dans les Evangiles, je lis que Jacques , alors que Jésus se rend à Jérusalem pour affronter et assumer ce que son engagement au profit de l'Humain lui réserve ... Jacques ( avec Pierre et Jean ) fait l'expérience d'un Jésus-Christ  " en gloire", il est écrit que c'est pour conforter sa Foi... En effet, il est nécessaire de donner un sens à cette "gloire", au moment ou Jésus, Le Divin, sera cloué sur une potence. 

Où se situe donc, cette "Gloire", alors que nous observons cette pitoyable dépouille de cet homme?
Si cela choque, l'humain, que nous sommes; c'est qu'il y a malentendu sur ce qu'attend Le Divin de nous ...!
Si nous prions, si nous rendons un culte à une divinité pour nous garder de la souffrance, et des catastrophes de la vie ... Il y a malentendu !

Le Messie que nous attendions, l'Eglise que nous formons; ne sont pas entourés d'honneur et de gloire dans le sens de l'histoire passée... Ils assument plutôt, les souffrances et les faiblesses... La "gloire" du Christ se manifeste là, dans cette participation à ce qui fait notre vie . Si nous avons besoin de prier, c'est pour nous, afin que l'Esprit compense notre ego, avide de puissance et de maîtrise, et nous aide à comprendre la logique divine ... 

mercredi 24 juillet 2013

La religion est-elle néfaste ? -2-

La religion serait une « consolation », mais aussi une source d'intolérance... L’excès d'extériorisation du religieux, le repli sur sa communauté, seraient contraire au bien vivre commun. 
Aussi certains s'alarment de la banalisation d'un retour du religieux sous des formes extérieures : manger casher ou halal, cacher le corps ou les cheveux des femmes, cérémonies évangélistes, exhibitions rituelles : chemins de croix, évangélisation ...etc

« En 1905, la laïcité était simplement la séparation de l’État et des cultes. Aujourd’hui, elle est une frontière entre ce qui relève de l’intime, qui doit être protégé, et ce qui appartient à la sphère publique qui doit être préservée. »: le 5 avril 2013, François Hollande trace la « feuille de route » de l’Observatoire de la laïcité.

Peinture de Jon McNaughton, américain et conservateur de 44 ans...
Cet artiste a commis trois peintures illisibles en France:

La première peinture, The Forgotten Man (L'homme oublié) représente Barack Obama piétinant la Constitution devant la Maison Blanche:«Lincoln, Reagan, et les Pères fondateurs semblent implorer Obama d'arrêter, alors que les grands libéra

ux du gouvernement comme Franklin D. Roosevelt et Bill Clinton sont représentés en train d'applaudir.»
La seconde ( ci-dessus ), One Nation Under God (Une Nation devant Dieu) montre Jésus-Christ tenant la Constitution à Washington, entouré par de grandes figures historiques comme Benjamin Franklin et Thomas Jefferson.
La troisième est la plus controversée. One Nation Under Socialism (Une Nation sous régime socialiste) montre un Barack Obama«sinistre», en train de brûler la Constitution.


*****
Afin de sauvegarder la paix sociale, les convictions religieuses sont invitées à ne s'exprimer que dans le « privé », et même dans l’ultra-privé de « l’intime ». Si actuellement , cet espace s'exclut de l’ensemble des « espaces publics » : entreprises, associations, magasins, rues… et si les opinions ne peuvent pas s’exprimer à plusieurs et en public... Faudra-t-il en venir à fermer les salles de réunion, les lieux de culte, interdire les réunions dans les cafés, les meetings ! ? 
Laurie Lipton

Article 9 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme: « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites. »

« Permettre la liberté de conscience et d’expression seulement en privé revient à l’abolir. C’est en public qu’elle a besoin d’être protégée, car, dans « l’intimité », seul face à vous-même, qui peut vous empêcher d’exprimer vos croyances ? »

(Sources) Article la Croix : Christine Delphy est directrice de recherches en sociologie, CNRS. Raphaël Liogier est professeur à Sciences-Po Aix-en-Provence. Dernier ouvrage paru de Raphaël Liogier : Le Mythe de l’islamisation (Seuil, 2012) ; à paraître début septembre2013 : Le populisme qui vient, aux Éditions Textuel.

lundi 22 juillet 2013

La religion est-elle nocive ? -1-

Laurie Lipton
Les temps changent … La Vérité n'est plus à l'honneur ! « Qu'est-ce qui est vrai ? » n'est plus la bonne question. Celle que nos contemporains souhaitent se poser.
La bonne question serait plutôt : «  Comment bien vivre ? »

Il ne serait pas « bon », de parler de Vérité, et donc de Foi... L'idée de Vérité serait terroriste : son règne - chez nous même - a suscité fanatismes et violences. Fatalement, le christianisme - religion de la Liberté - a engendré son contraire... et l'athéisme. Il n'y pas d'athéisme en Inde, en Chine … Il y a quelques « sages », et pour le reste, 95% de la population est attachée à des formes religieuses.
Le recul du monothéisme, semble compensé par les développement des sagesses et des religions multiples …
Laurie Lipton

Nous vivons entre deux mondes... Les valeurs persistent mais n'ont plus de légitimité.
Laurie Lipton
La morale est en train de se substituer à la religion et, d'une manière générale, la sagesse à la foi comme idéal de vie. L'idée de progrès n'est plus évidente, et le temps redevient circulaire … La démocratie, pourrait d'ailleurs commencer à s'effacer devant le pouvoir de la technologie...
« Dieu est mort, Marx est mort et moi-même je ne me sens pas très bien. »

Chantal Delsol, dont le propos ont inspiré ces lignes, nous explique dans son livre, le passage de l'âge de la déconstruction ( XIXe et XXe s.) à l'âge du renoncement ( XXe s. et XXIe s.).
*****

Laurie Lipton est d’origine new-yorkaise,  elle est diplômée en dessin de l'Université de Carnegie-Mellon en Pennsylvanie, elle a vécu en Hollande, en France, en Belgique et en Allemagne et habite Londres depuis 1986.

Laurie Lipton est une véritable virtuose du crayon noir et du fusain, son univers surréaliste hanté de squelettes, nous invite aux confins d'un monde où horreur, humour et folie se battent en duel à coups de milliers de lignes et de hachures.

Laurie tire son inspiration des peintures religieuses de l'école flamande, ainsi que des angoisses existentielles et autres psychoses de l'espèce humaine.

samedi 20 juillet 2013

L'embryon est-il une personne ? -2-

C’est en effet un être organisé qui possède en lui-même le principe de son propre développement. Cette donnée scientifique est admise dans le débat actuel. Ce qui est en cause, c’est sa qualité de personne.


Suffit-il d’être un être humain, un individu humain, pour être une personne humaine ?
Si la réponse est « non » : Il reste à caractériser le moment où l’individu devient une personne.
- La naissance est le seuil le plus significatif car le plus visible et, en outre, le critère de l’acquisition de la personnalité juridique.
- Pourrait-on distinguer entre l’embryon pré-implatatoire, qui peut être cultivé in vitro jusqu’au septième jour, et l’embryon implanté ?
- L’individu humain deviendrait-il une personne avec la conscience de lui-même ? Critère non satisfaisant, parce que c’est le moment où la personne existe et non pas celui où elle agit qui est recherché. Pour pouvoir agir ainsi, comme une personne, ne fallait-il pas que l’individu soit une personne ?

Question annexe :
Peut-on se prononcer avec certitude sur la nature de l’embryon ?
Si, on ne peut pas : ne vaut-il pas mieux renoncer à utiliser l’embryon que de prendre le risque de sacrifier une personne. ( principe de précaution )

Mais ...
N’est-il pas logique de considérer tout être humain comme une personne humaine ? Comment un être humain pourrait-il être autre chose qu’une personne humaine ?

Et, si ce qu’est la personne relève du choix subjectif, il faudrait en tirer les conséquences. Et, pourquoi cela ne concernerait que les embryons ?

jeudi 18 juillet 2013

Rabais sur le purgatoire...!

Pour un chrétien ( catholique ...? Heu ..; là je ne sais plus ...!), il est satisfaisant de se rendre compte que le pape communique avec son temps... Enfin, je ne sais pas si c'est digne du XXIème siècle: à vous de juger...?

Sur un Tabloïd populaire, j'apprends que Le Vatican promet un rabais sur le purgatoire sur ceux qui suivent les Tweets du pape... Je reprends l'info. capitale: " Le Vatican propose une indulgence aux personnes qui suivent le compte du pape François sur le réseau social Twitter. Il offre du temps en moins au purgatoire avant d'aller au paradis. " Vous ne me croyez pas ....? C'est ICI ...!
Déjà, il va falloir expliquer à tous les "bacheliers" ( et peut-être même au niveau Brevet ...! ), comment après la mort ( hors 'espace-temps'...), on peut calculer " du temps en moins ..." ?

Je pense qu'avec un message comme celui-là: cela va être beaucoup plus simple de rendre raison de ma Foi ... Merci, le pape! ( J'ai honte ... Je ne mets pas ça sur Facebook... Je m'auto-censure ..!)

L'embryon est-il une personne ? -1-

L'autorisation de créer des embryons humains de laboratoire n'est pas seulement une question scientifique et technique...


Scientifiquement, " l'embryon est défini comme un organisme en développement depuis sa première division jusqu'au stade où les principaux organes sont formés ", précise le Pr Emmanuel Sapin, chef du service de chirurgie pédiatrique et néonatale au CHU de Dijon, spécialiste en chirurgie foetale.

N'est-il pas légitime de s'interroger sur le « statut » de l'embryon, même - conçu in vitro à partir de cellules sexuelles recueillies dans ou en dehors du couple, trié, réimplanté, congelé, décongelé, donné etc ..- avant de le considérer non comme une personne, mais comme une « chose » .. ? Car, oui, alors... l’embryon sera disponible pour toutes les aventures … ( humaines ? ).

N'oublions pas :
- L'article 16 du code civil stipule que la loi « garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie »
- La loi de 2011, pose le principe de l’interdiction sauf dérogation : « L’embryon n’est pas considéré comme une personne mais il est protégé au titre du principe de la dignité humaine. ».



Pour certains, dont Stéphane Viville ( médecin et biologiste à l'IGBMC de Strasbourg) l’embryon est une personne s’il est inclus dans un projet parental.
Pour d’autres, en particulier aux Royaume-Uni, le statut de personne n’est conféré que s’il y a perception de la douleur (apparition du système nerveux).
Pour d’autres encore, ce n’est qu’à la naissance que c’est une personne.
Ou bien, à l’opposé, ce serait dès la fécondation.
Anne Fagot-Largeault (  philosophe, psychiatre française, elle est professeur au Collège de France ) et Geneviève Delaisi de Parseval ( psychanalyste et chercheuse en sciences humaines, spécialiste de bioéthique ) estiment que « l’embryon humain par soi n’a pas plus de droit ni de dignité qu’un animal : on ne lui doit pas le respect de son autonomie morale (il n’en a pas). On lui doit seulement comme aux animaux des égards pour sa sensibilité (on ne doit pas le faire souffrir), selon le principe de bienfaisance (qui n’est pas le principe du respect des personnes » (extrait de leur ouvrage : Droits de l’embryon (fœtus) humain et la notion de personne humaine potentielle)

( à suivre ...)

mardi 16 juillet 2013

Volker Stelzmann


'' Volker Stelzmann est né à Dresde, en Allemagne en 1940 et s'installe à Leipzig en 1948. Il a travaillé comme ingénieur en mécanique tandis que des études de graphisme et de l'illustration à l'Académie de Leipzig. Stelzmann est devenu membre de l'Association des Arts Visuels de Allemagne de l'Est en 1970 et membre de son conseil d'administration en 1974. Il a reçu le prix honorifique en arts visuels en 1978 et la plus haute distinction, le Prix National d'Art et de Littérature, par le gouvernement est-allemand en 1983. Brillante carrière dans l'enseignement de Stelzmann a commencé en 1973 à l'Académie de Leipzig, où il est devenu professeur titulaire en 1982. Après son déménagement à Berlin en 1986, il a été professeur invité à Francfort et a été professeur à l'Académie des Beaux-Arts de Berlin depuis 1988''.


Un monde, où si l'on côtoie du monde, ne nous épargne pas la Solitude ... Nous nous croisons sans nous voir.

Reconnaîtrions-nous le Christ?

Et pourtant, n'y aurait-il pas matière à rire .... ensemble?


Les scènes réalistes, à l'atmosphère oppressante, rappellent l'univers d'Otto Dix, ou ceux de Christian Schad, ou George Grosz ....Il n'hésite pas à faire côtoyer toutes sortes de gens, jusqu'à des punk-rockers avec leurs lunettes de soleil et le Christ ...


*****

dimanche 14 juillet 2013

En recherche de « sens » -3-

Cristina Bernazzani 
Il y a aussi la « vie ordinaire », celle dans laquelle on a investi ses espoirs. Cette vie là, peut apparaître comme « n'avoir plus de sens »... Quand nos espoirs, ne sont plus que des illusions. Alors : y a t-il ailleurs que dans le divertissement - qui fait oublier avant de mourir – une échappée possible ?
Marco De Angelis 
Comment, même, inventer le « sens du non-sens » ? Il ne s'agit plus bien sûr de chercher des chemins d'illusion. Il s'agit d'assumer cette vie là, dans ses limites. Assumer la mort. Vivre en faisant face. Continuer de vivre dans un tel réalisme, ne peut que demander un véritable « acte de foi ». Je ne parle pas de revenir aux imaginaires religieux, mais d'actes. Pas de discours appris.
Cristina Bernazzani 

L'être souffrant, a fait le deuil de redevenir -éventuellement- un kamikaze, ou un soldat de la Vérité... Il devient un nomade, un mendiant. Dans la rencontre, il peut reconnaître alors chez un autre, dans son regard, sa propre humanitude. Peut-être alors, peut-il assurer une certaine solidarité... Quelque chose apparaît alors, comme une Église.

Une Église pour nomades, et non pour les sédentaires. Cette Église existe depuis Emmaüs. Elle n'a ni drapeau, ni clocher... elle s'improvise dans les décombres de toute culture. Elle est est de joie et d'espérance. Elle n'a pas peur !
Cristina Bernazzani 

vendredi 12 juillet 2013

En recherche de « sens » -2-

Le « sens », n'est pas donné ( à la différence de la grâce ). Le sens est à construire par chacun. C'est une « quête » exigeante.

La recherche de sens, exige une totale liberté. Je parle bien sûr de la liberté intérieure. Celle dont Jésus parle quand il dit « laisse les morts enterrer les morts », «  s'il ne hait pas son père, sa mère ... » ...etc

Liberté et dialogue : dialoguer c'est accepter d'entrer dans l'inconnu accompagné, accepter de se laisser guider, accepter d'être transformé... sans jamais se renier.
Le temple est fondé sur le roc ; mais le temple n'est pas un roc... Le temple se fissure, et ce n'est pas grave... Ce ne sont pas les temples que l'on adore ! La Vérité ne se laisse pas enfermer.

L'important c'est le chemin. Au bout du chemin, ici, nous savons qu'il y a encore une question. La réponse, le Graal, n'est pas de ce monde, et pourtant nous savons qu'Il habite ce monde et qu'Il est plus grand que ce monde ….

L'intérêt de la Quête, c'est d'habiter le chemin. Se laisser altérer par les questions. C'est une logique de pèlerinage... Et l'Eglise, c'est un peuple en marche... Ce n'est pas un peuple arrêté définitivement dans un temple !

Le monde n'est pas l'adversaire de l’Église. L’Église n'a pas à se présenter comme un rempart. L’Église respire avec le monde, peut-être grâce au monde... Pourtant elle n'est pas de ce monde, même si sa mission est de partager la vie du monde ….

mercredi 10 juillet 2013

En recherche de « sens » -1-

Cristina Bernazzani 

Entre l'infiniment petit et l'infiniment grand, nous ne cessons d'explorer le sens de cette aventure humaine...

L'exploration spirituelle est un défi tout aussi grand, que celui des sciences, ou des arts. De plus, il a besoin de la rencontre de chacune des expériences humaines...



Cette exploration spirituelle ne peut se résoudre à être limitée par la religiosité et le conformisme. Elle scrute vers l'infini. Elle est faite de questionnement – donc de débats et de rencontre - puis de doute et de silence. Elle nécessite le meilleur de nous-mêmes, inlassablement... Chaque matin.

lundi 8 juillet 2013

Comment représenter Jésus ?

Les représentations symboliques, puis réalistes du Christ...
Chrisme (XIIe siècle, abbatiale de Moissac)
Ce que nous disons du Christ, ne peut s'abstraire de la représentation graphique que nous en avons … Le Christ en croix est la représentation la plus courante...

Pourtant : Jusqu'au Vème siècle, on ne connaît pas de représentation de la Crucifixion. En plus du problème de la représentation ( commandement donné sur le mont Sinaï à Moïse par YHWH )… Les chrétiens répugnaient à représenter un dieu mourant d'un châtiment d'esclave.

- Les premiers chrétiens ne représentent le Christ que sous la forme de symboles. 
En premier lieu le poisson parce que ses lettres, en grec, forment l'anagramme du Christ: ICHTUS (Iesous CHristos Theou Uios Soter, Jésus Christ Fils de Dieu Sauveur). En second lieu le chrisme, avec les lettres alpha, oméga et tau.
L'image de loin la plus fréquente pour représenter le Christ et ce qu'il nous apporte est un berger portant une agneau.
Bon pasteur IVe siècle
fresque du bon pasteur: catacombes de Priscille

Cela est révélateur de ce qui a été considéré par les premiers chrétiens comme étant le coeur de l'Évangile du Christ, et le salut offert par Dieu en Christ.
Bien entendu, Jésus n'était pas berger au sens littéral du terme (il était charpentier, puis rabbi). Et la plupart des disciples ne l'ont pas connu adolescent comme il apparaît le plus souvent sur ces représentations.
Si le Christ est représenté comme un jeune homme, et non pas comme un homme d'une trentaine d'année, c'est là aussi un message théologique. Il est l'Homme véritable, puisqu'il est vraiment Fils de Dieu. Pour représenter cela, les chrétiens l'ont figuré dans la force de la jeunesse. Cela illustre également des passages de la Bible parlant de la nouvelle naissance (Jn 3), ou du rajeunissement intérieur par l'Esprit (le 2 Cor 5).

Le christ triumphant: mosaïque (6th century)         
On représentait aussi symboliquement le Christ sous la forme d'un agneau et d'une croix. L’empereur Constantin est le premier à faire de la Croix un symbole de triomphe ...

- Ce n'est qu'après les « leçons » du Concile in Trullo (692) qui recommanda d'abandonner le langage symbolique au profit de la représentation réaliste, qu'il devint d'usage de peindre le Christ en croix et mettre l'accent sur la réalité du supplice … Le modèle adopté durera jusqu'au XIIe s. : le Christ, les yeux ouverts, est figuré en vainqueur de la mort.

Vers 965, l'évêque Géron de Cologne commande le premier crucifix connu présentant les douleurs de l'agonie.
*****

- Inculturation... On le remarque sur ce sarcophage du « Bon Pasteur » (IVème siècle) qui reprend la surcharge des derniers siècles romains (avec ses vendangeurs, ses rinceaux de vigne luxuriants…)
- Le thème du Bon Pasteur (comme beaucoup d’autres), prédomine l’iconographie, car pour l’artiste de ces temps de transition (romain-chrétien) il rappelle la figure bucolique de l’art hellénistique.



samedi 6 juillet 2013

La divine douceur

« Dieu, bien évidemment, je ne l’ai pas rencontré dans l’horreur de la douleur, mais quand l’anéantissement a laissé place, en moi, à l’abandon, quelque chose de la « divine douceur » s’est frayée un chemin, me conduisant à y reconnaître la présence même de Dieu. »

Maurice Bellet:  L’Epreuve ou le tout petit livre de la divine douceur – p. 41


Et, encore:

" La divine douceur est paix, profonde paix, paix miséricordieuse, apaisement.
(...)
Elle est ferme comme la bonne terre sur qui tout repose. On peut s'appuyer sur elle, peser sans crainte. Elle est assez solide pour supporter la détresse, l'angoisse5 l'agression, pour tout supporter sans faiblir ni dévier.
(...)
La divine douceur est charnelle, elle est du corps.
(...)
La divine douceur est sans preuve. Elle ne se donne pas par des arguments, des explications, des justifications. Elle paraît naïve et désarmée devant le soupçon ; en fait, elle y est indifférente.
Car elle se goûte.
Pourquoi divine ? Parce qu'elle ne serait pas humaine ? C'est tout l'inverse : elle est divine d'être humaine, entièrement humaine en vérité.
(...)
Elle est présence, elle est hospitalité, elle est parole échangée. Elle est compassion. Elle est la discrétion même.
Oh, qu'elle est désirable ! Elle est le sel de la vie.
Le moment où on le sait, c'est celui de la douleur. "
Maurice Bellet:  L’Epreuve ou le tout petit livre de la divine douceur

L'intuition du christianisme, c'est qu'on ne peut pas parler de Dieu, en dehors de l'humain...

jeudi 4 juillet 2013

« Quête » pour la religion de demain -4-

La religion du futur sera une religion cosmique. Elle devra transcender l’idée d’un Dieu existant en personne et éviter le dogme et la théologie. Couvrant aussi bien le naturel que le spirituel, elle devra se baser sur un sens religieux né de l’expérience de toutes les choses, naturelles et spirituelles, considérées comme un ensemble sensé… Le bouddhisme répond à cette description. S’il existe une religion qui pourrait être en accord avec les impératifs de la science moderne, c’est le bouddhisme.
- Albert Einstein
Et si le prochain 'Dalai Lama' était une femme ?
"Je pense qu’il serait bon d’avoir une femme comme leader, car, voyez-vous, biologiquement, une femme a plus d’aptitude à développer de l’empathie et à aimer l’Autre", a-t-il confié. "Les femmes sont plus fortes, et puis nous sommes au XXIe siècle, alors les femmes doivent tenir un rôle de plus en plus important dans la promotion de la compassion", a-t-il ajouté.
Déjà en 2011, le Dalai Lama avait exprimé son souhait de se réincarner en femme.

Effectivement, aujourd'hui, le bouddhisme semble offrir une spiritualité et une ouverture scientifique qui facilite le dialogue avec la femme ou l'homme en recherche, ici et maintenant... En recherche, d'une attitude devant la souffrance, la complexité du monde moderne et l'attention à la nature et aux autres ....

Et pourtant, aucune de ces questions et beaucoup d'autres encore, n'échappent au christianisme; et surtout trouvent avec subtilité, - et sans être en contradiction avec ce que nous nommerions en occident la 'sagesse ' bouddhiste -, des réponses personnelles ( basées sur l'interprétation de la Parole, et sans besoin d'aucun dogme ...!). De plus, ces réponses sont accompagnées d'une 'spiritualité' à plusieurs facettes selon les charismes de chacun.
Le Christianisme offre des richesses insoupçonnables, un peu trop remisées et à dépoussiérer ... Le christianisme est d'autant plus riche, qu'il est œcuménique!

Illustration: Peinture de Christian Schloe

mardi 2 juillet 2013

« Quête » pour la religion de demain -3-

"Je constate simplement que le christianisme a apporté et continue de fournir une contribution majeure au soulagement de la souffrance et de la misère humaines, avec le souci constant de rendre à l'individu sa dignité autant que de le nourrir et de l'abriter… Est-ce un hasard, cette fois encore si, à l'échelle mondiale, c'est en terre chrétienne que sont nées la science moderne, la formulation des droits de l'homme et la libération de la femme ? " Jean Delumeau ( un christianisme pour demain )

Mais, cela .... C'est du passé ..!


" Aujourd'hui, Dieu est en train de changer d'adresse " Jean Delumeau

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" (...) je me demande si la plus grande difficulté à laquelle le christianisme se heurte dans ses efforts d'évangélisation et de transmission de la foi n'est pas de devoir constater que la plupart de nos contemporains n'éprouvent aucun besoin d'être sauvés. L'idée que chacun de nous ait besoin d'un Sauveur leur est tout à fait étrangère! "

" ( ...) reprenant une expression d'une sociologue britannique (Grace Davie), j'ai l'impression que les chrétiens européens font partie de ces croyants qui vivent certains aspects de la foi, en dehors de tout lien avec leur Eglise (believing without belonging = croire sans appartenir à la communauté)."
JEAN-LOUIS TAURAN Cardinal Président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux.


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"La hiérarchie de l'Eglise est surtout préoccupée de maintenir ce qui est encore debout et de le renforcer, ce qui est très compréhensible. L'Eglise reste toujours appuyée sur le passé, avec toutes les ouvertures introduites par Vatican II, mais cela est insuffisant. Il faut que les chrétiens eux-mêmes s'affrontent à la mort de l'Eglise. De ces chrétiens affrontés à la modernité du monde pourra surgir la nouveauté et notamment la nouvelle manière de s'adresser à des gens auxquels l'Eglise n'a jamais eu affaire dans son passé, pour qui Dieu est devenu un mot vide. Je reçois beaucoup de réactions et beaucoup de personnes veulent me rencontrer affirmant que je leur redonnais la joie de croire. Certains penseront peut-être que j'ai démoli l'Eglise, mais mes paroles sont ressenties très différemment et c'est cela qui m'encourage à continuer." Joseph Moingt.

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Le christianisme n'en est qu'à son début ... La situation actuelle de l’Église, qualifiée de crise, peut être interprétée comme un moment de renouveau, une «refondation» (Jean-Claude Guillebaud), un nouveau départ.

Benoît XVI, dans Spe salvi, s’exprime en ces termes : «Il convient que, à l’autocritique de l’ère moderne, soit associée aussi une autocritique du christianisme moderne, qui doit toujours de nouveau apprendre à se comprendre lui-même à partir de ses propres racines» (no 22).
On peut évoquer ici la femme de Lot qui se retourne pour regarder le monde qu’elle laisse et, ce faisant, est transformée en statue de sel, incapable donc d’avancer (Gen 19, 26). Le seul regard vers le passé qui est toujours nécessaire et éclairant est celui que nous portons sur l’événement fondateur du christianisme : Jésus Christ.

Illustrations: Peintures de Christian Schloe