mercredi 26 juillet 2017

Qui est vraiment Guenièvre ? -3/3-

The Lady Guinevere by Howard Pyle; from The Story of King Arthur and His knights.
Certaines histoires peuvent montrer Guenièvre, hautaine envers les hommes qui l’aiment et injustes avec ces derniers. 
Guenièvre semble parfois être la véritable quête, le véritable Graal de la Légende Arthurienne. 
Le couple  qu’elle forme avec Lancelot s’approche encore une fois d’un couple féérique. Les fées avaient en effet l’habitude de jeter leur dévolu sur un homme et de lui promettre un amour éternel à une unique condition qui semble irréalisable. 
Certains la comparent à Hélène de Troie car les deux femmes apportèrent le conflit et l’hostilité entre les alliés qui les aimaient.
  Guenièvre serait – tout à la fois - la projection du désir charnel et des aspirations spirituelles.

Dans le Lancelot propre, rédigé en langue vernaculaire vers 1220, l'histoire d'amour entre Lancelot et Guenièvre est jugée acceptable, voire approuvée par la Dame du Lac, qui octroie à Guenièvre le droit d'aimer Lancelot. 

Cependant, tous les romans ne sont pas aussi tolérants, et la Queste del Saint Graal ( inspiration chrétienne) et la Mort Artu affirment clairement que l'infidélité de Guenièvre est la cause de l'échec de Lancelot dans sa quête du Graal. Malory, décrit cette liaison, comme celle d'un amour véritable, et refuse de voir en Guenièvre, une reine séductrice responsable du mal qui suivra …


En effet, les histoires d'amour sont habituelle à la cour ; ce que révèle l'histoire d'un cor et d'un manteau magique qui permet de révéler l'infidélité de quelqu'un. Arthur et Guenièvre sont tous deux démasqués par cet artefact, comme d'ailleurs tous les autres couples à la cour...
  La Reine Guenièvre – malgré son amour coupable - représente la première reine chrétienne et s'oppose à sa grande rivale qui est Morgane, la demi-soeur d'Arthur, dernière prêtresse des celtes et qui tente de conquérir Lancelot par la magie et l'enfermement dans son château...

  Guenièvre, comme reine du royaume de Logres, tient le royaume entre ses mains … D'autant que le roi Arthur entre dans une phase dans laquelle il semble entrer dans un état de langueur...
  Dans « Li Hauz Livres du Graal » (*), en l'absence du roi Arthur, c'est Guenièvre qui tient les rênes du royaume, et au retour du roi, il n'a aucun droit de réponse … 
Ici, l'amour qui lie la reine et Lancelot, est de l'ordre de l'amour Courtois, et cet amour ne les couvre pas de honte … Cependant, par cet amour, Lancelot – chrétien – reste en marge de cette religion qu'il souhaite suivre. Il superpose sans cesse les images de la reine et de la Vierge, mêlant prières à l'une et à l'autre. Il tente de concilier paganisme et christianisme. L'amour de la reine pour un autre que le roi n'est pas la cause de la fin de l'univers arthurien. 
Au contraire, il donne courage à Lancelot de lutter pour ce royaume quand bien même le roi Arthur le trahit en le faisant jeter en prison. 
Sans cet amour, Lancelot serait-il resté auprès du roi ? Guenièvre est la souveraine et tout, jusque dans sa relation avec Lancelot, fait d'elle la gardienne du royaume arthurien. Guenièvre n'est pas seulement une reine chrétienne, mais aussi une reine guerrière comme en connaissaient les Celtes. 

Après sa mort, Guenièvre est associée à trois objets : la couronne ( fonction royale ), le destrier ( cheval de combat, réservé aux chevaliers...) et la coupe d'or ( de la déesse celte)...
  Guenièvre représente le passage d'un monde païen, à un monde nouveau, chrétien peut-être, passage brutal et violent qui pourrait rappeler les guerres te le sang avce lesquels s'est imposé le christianisme... (*) 



Perlesvaus, aussi appelé Li Hauz Livres du Graal (Le Haut Livre du Graal), est un roman courtois du cycle arthurien en ancien français. Il est anonyme et date de la première moitié du XIIIe siècle. Il se veut être une suite de l'inachevé du Perceval ou le conte du graal (~1191) de Chrétien de Troyes, et s'inspire des deux premières continuations en vers, celle du pseudo-Wauchier et celle de Wauchier de Denain. C'est le moins canonique des écrits arthuriens du fait de ses différences marquées avec les autres versions, et il fait passer le mythe du Graal de la légende chevaleresque à l'allégorie chrétienne.

Dans les Triades galloises, les trois grandes reines d'Arthur s'appellent Gwenhwyfar

Alors que la littérature postérieure dépeint Lohot comme un preux chevalier et le fils morganatique du roi Arthur, dans Perlesvaus, il est apparemment le fils légitime d'Arthur et Guenièvre

dimanche 23 juillet 2017

Qui est vraiment Guenièvre ? -2/3-



La personnalité de Guenièvre, s’étoffe à partir du XIIe siècle dans la littérature proprement dite, chez Chrétien de Troyes par exemple, qui répond peut-être aux attentes d’un public de dames nobles de la cour de Marie de Champagne ...
Alienor d'Aquitaine ->


A l'arrivée de Lancelot, à la cour du Roi Arthur, c’est le coup de foudre immédiat... 

Cette relation ne sera découverte que plus tard par le roi – avec beaucoup d'incrédulité ou de naïveté de sa part -... 
Ainsi, - en toute fin du cycle - à l’issue d’un festin il constate l’absence simultanée des amants. 

Agravain et Mordred, fils du roi Lot, témoins du forfait, pression est faite sur Arthur pour qu’il fasse périr Guenièvre sur le bûcher. 
Il s’y résout à contrecœur. Lancelot ayant promis de sauver la reine avec l’aide de sa parentèle, Arthur fait protéger le site de l’exécution par les autres chevaliers. Lancelot a le dessus, Gaheris et Gareth, frères de Gauvain, sont tués au combat. 
Gauvain pousse Arthur à poursuivre Lancelot en France où il s’est réfugié. En prévision de sa campagne française, Arthur laisse Guenièvre, semble-t-il amnistiée, à la garde de Mordred. 
À peine le roi parti, Mordred révèle ses intentions de s’emparer du trône et d’épouser Guenièvre. Celle-ci, selon les versions, accepte ou s’enfuit pour se réfugier à la tour de Londres et enfin dans un couvent. 
Ayant appris les nouvelles, Arthur retourne en Bretagne, confronte Mordred à Camlann et le tue, mais lui-même est mortellement blessé. Il est emmené par Merlin à Avalon. Quant à Guenièvre, après une dernière rencontre avec Lancelot, elle se retire à l'abbaye d'Amesbury pour y finir ses jours.

Au XIIIe siècle, Guenièvre est le fille du roi Leodegrance. Ce fait est mentionné pour la première fois dans Estoire de Merlin (vers 1215-1235), puis dans les adaptations ultérieures comme Le Morte d'Arthur de Malory (vers 1470), où la première rencontre entre Arthur et Guenièvre a lieu lors d'un banquet que le père de la jeune fille donne en l'honneur d'Arthur, pour le remercier de l'avoir aidé à vaincre le roi Royns. 

À l'époque du Morte d'Arthur, Guenièvre était devenue la belle et glorieuse reine de la plus belle cour médiévale d'Europe. 

Dans le cycle arthurien, développé sur quelques siècles par de nombreux auteurs, elle apparaît tantôt comme un personnage entièrement négatif, faible ou opportuniste, tantôt comme une dame noble remplie de qualités mais victime de la fatalité. 
La relation adultère de Guenièvre avec Lancelot est le thème récurrent du cycle arthurien. Vous trouverez, sur ce site même, le récit de cette relation. 





Premier baiser de Lancelot et Guenièvre 
(Elum: entre 1404 et 1460)
Guenièvre envoie sa bague à Lancelot



Selon la plupart des traditions, Guenièvre est une femme très « convoitée » - elle est enlevée par Mordred, Melwas, Meleagant, Meljakanz, Melianz etc. ( notez la proximité étymologique …) - et aurait eu de nombreux amants …


Parmi eux, Yder ( le Roman de Yder (~1210))...

Il est vrai, que Guenièvre fait originellement partie des reines symboles de souveraineté: les enlever revient à s’emparer du royaume de leur mari...

Guenièvre, par Sophie Busson ->

(*) Dans Le Morte d'Arthur, le roman de Thomas Mallory qui sert de base à de nombreuses adaptations de la Légende Arthurienne, Guenièvre aurait eu même, deux fils de Mordred .. !


jeudi 20 juillet 2017

Qui est vraiment Guenièvre ? -1/3-

Guinevere (Lord Alfred Tennyson) Guinevere (Lord Alfred Tennyson)

Une chose est certaine, Guenièvre est fille du seigneur Léodagan, roi de Carmélide. Sa mère (elle pourrait être la Reine Seli ...( Kaamelot) ) serait morte à sa naissance. Très vite son père, décide de l’envoyer en Gwynedd, là où vit la soeur de sa mère : un pays de forêts et de montagnes, où l'ombre de la terrible prophétie prononcée à sa naissance semble s'éloigner. Epouse de roi, qu'elle trahira; elle sera la cause de la chute du Royaume …

Selon Nancy McKenzie, qui a visité sa biographie, Guenièvre y vit avec sa cousine, Elaine, sa tante, la Reine Alise et son oncle, le Roi Pellinor. En grandissant, les deux jeunes cousines s'enflamment pour les exploits d'Arthur, le fils d'Uther Pendragon, mais le roi n'est encore qu'une figure lointaine... Elle adore monter à cheval, et prend peu de plaisir à parfaire ses points de broderie, petits et serrés...
Païenne, elle se convertit au christianisme, mais elle reste toujours et avant tout fille de Galles et de Bretagne.

Arthur et Léodagan Arthur et Léodagan

 Léodagan était un serviteur d’Uther Pendragon, père d'Arthur et futur roi de Grande Bretagne, et gardien de la Table Ronde. Pour devenir légitime sur le trône, le roi Arthur cherche à créer des alliances avec les seigneurs. Son salut provient de Léodagan, qui livre bataille avec une troupe romaine du duc des Alémans et de Claudas de la Terre Déserte depuis plus de sept ans.

Le roi Arthur lui vient alors en aide, accompagné de quelques chevaliers mais suivant le conseil de Merlin, il ne divulgue pas son identité et met en défaite la coalition ennemie. Léodagan invite alors les chevaliers dans son château en guise de remerciement autour d’un banquet.



Queen Guinevere’s Maying, by John Collier, 1900

C'est à ce moment qu’Arthur rencontre Guenièvre et tombe immédiatement amoureux d’elle. Léodagan découvre que son sauveur n’est autre que le roi Arthur, il lui offre alors la main de sa fille et la Table Ronde et ses chevaliers.
  Celtic Art - Autumn Queen by Cristina McAllister
Guenièvre apparaît dans Historia Regum Britanniae, l'Histoire des rois de Bretagne, rédigée vers 1136 par Geoffroy de Monmouth. À la suite de cette première mention, le personnage et l'histoire de Guenièvre se sont développés et ont évolué, pas nécessairement de façon cohérente, au gré des adaptations des différents auteurs, qui se concentraient sur tel ou tel attribut pour ignorer tel ou tel autre.
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Dans l'Histoire de Geoffroy, par exemple, Guenièvre s'appelle Guenhumare. Elle est noble, d'origine romaine, elle n'est pas élevée par ses parents mais devient pupille de Cador de Cornouailles, son cousin dans le Roman de Brut ; elle est célèbre pour sa grande beauté. En revanche, dans la tradition galloise, elle est la fille du roi Ogrfan Gawr, et son nom, Gwenhwyfar en gallois, peut se traduire par « le fantôme blanc » ou « la fée blanche ». Dans les Triades galloises, les trois grandes reines d'Arthur s'appellent Gwenhwyfar, et il est dit que Gwenhwyfar est plus infidèle que les Trois Femmes Infidèles de l'île de Grande-Bretagne.
Par ce nom, "Gwenhwyfar", la reine inspire la féérie, la magie, un monde mystérieux…Ce qui sous-entend, sa beauté, son éloquence, et son prestige auprès de tous... Aucun texte ne mentionne le nom de sa mère et on ne lui connaît pas d’enfant.

lundi 17 juillet 2017

La Quête du Graal : La Chekhinah – 11/21 -



* Quelle est votre Question ? ( en conclusion de l'étape précédente..) : La Roue de la Fortune...
- « Et si, ma Fortune tournait.. ? Laquelle .. ? »
Entrez !

La Quête du Graal, représente le désir d'union avec le Divin.

Le Chercheur du Graal marche seul dans un paysage de désolation. Derrière lui, invisible, se tient une femme vêtue d'une robe bleu foncé ornée d'étoiles, la tête recouverte d'un voile. Un faible éclat nimbe cette femme. Plus loin sur la route solitaire du Chercheur se dessine vaguement un château en ruine.

Dans les légendes du Graal, la Souveraineté est représentée par la Porteuse du Graal, qui porte la coupe de la régénération. Elle est reconnaissable sous son aspect de vieille sorcière, comme Messagère du Graal (voir aussi : Kundrie...) , et Dame Hideuse … Elle apparaît aussi comme la Reine des Objets Sacrés dans Peredur,
La tradition médiévale chrétienne va reprendre le Mythe, en l'appelant ''présence compatissante de Dieu'', sous les traits de la Chekhinah, ou d'une contrepartie féminine de Dieu... La tradition gnostique parle de ''Sophia'' la Fiancée divine... On peut dire que cette force féminine compatissante, écartée par l’Église officielle, a survécu dissimulée dans les traditions du Graal...


La ''Souveraineté'' comme image féminine est déterminante dans la mythologie celtique. Dans la Légende arthurienne, elle reste essentielle : la reine Guenièvre détient davantage le pouvoir que le Roi lui-même. Aussi, sa relation adultérine avec Lancelot, remet-elle en cause l'unicité du Royaume et la place d'Arthur...The Lady Guinevere, by Alexie King

Dans le ''Haut Livre du Graal'' - un roman arthurien anonyme daté du début du XIIIe siècle, et contemporain à ''La Quest del Saint Graal'' – Guenièvre semble être par qui le royaume tient encore debout, malgré la 'langueur' d'Arthur...
Et si Guenièvre, est à l'origine du courage et des exploits de Lancelot, cela fait d'elle la déesse inspiratrice … reste à savoir, si l'amour de Lancelot est ''pur'' … On entrevoit ici, la confrontation de la ''fin'amor'' avec le christianisme, qui qualifie cet amour de ''péché'' : c'est à cause de lui que Lancelot ne pourra accéder au Graal... Paradoxalement, c'est cet amour qui fera de lui le chevalier le plus fidèle à son Roi …
Guenièvre ( incarnation de la souveraineté ) serait alors une figure du paganisme, et Lancelot serait récupéré par le christianisme qui n'envisage pas la société sous l'angle de la femme...
Chez les celtes, cette figure féminine porte plusieurs noms : Brigit, Ana, Morrigan, Bodb, Macha, et plutôt sous la forme ternaire ( Il y a trois Macha …). dans la Légende arthurienne, les demoiselles se présentent souvent par trois … Les demoiselles de la Fontaine, étonnent Gauvain, elles vont fusionner en une : la fontaine étant le symbole de ''l'Autre Monde'' …

Dans le ''Haut Livre du Graal'', Guenièvre est sans cesse associée à la ''Vierge'' ; ce livre pourrait servir d'appui à une thèse qui ferait de la Vierge, une figure chrétienne qui reprendrait celle de la ''déesse-mère'' celte...


Aujourd'hui, le message spirituel, que nous pouvons retenir est que la présence d'une force comme la Sagesse, lors d'une ''relecture'' ( relecture de vie, du chemin parcouru ..), étaye la pensée claire et la discipline nécessaires pour dépasser les obstacles et trouver un moyen de surmonter les difficultés et d'accepter ''ce qui est'' et ne peut être autrement, et changer ce qui peut l'être ...

Pour continuer le Chemin : - Préparez votre question...
Sources : Le Tarot du Graal de John Matthews

vendredi 14 juillet 2017

La Quête du Graal : La Roue de Fortune – 10/21 -

* Quelle est votre Question ? ( en conclusion de l'étape précédente.. : Le Prêtre Jean..)
- «  Où trouver cet Ermite, et comment relire mon chemin... ? »
Entrez !

La Roue de Fortune est un des thèmes majeurs de la littérature et de la philosophie au Moyen-âge : elle évoque d'une part le caractère éphémère des biens sur terre, et d'autre part que même les puissants peuvent être au sommet, et pourtant tomber subitement... La déesse Fortuna, influence ainsi la destinée humaine ; elle est représentée en haut d'une roue et l'a fait tourner selon les caprices de la chance...
Dans la Légende arthurienne, Gauvain, la rencontre dans un grand château. Mi-noire, mi-blanche, Fortuna est accompagnée de sa Roue...
Si elle peut paraître en alternace belle et hideuse, en sa présence, Fortuna reste belle... Elle manifeste au Chercheur de Graal, son rayonnement intérieur ; elle l'aide encore par la suite à découvrir les véritables secrets du vase sacré...
Fortuna est plutôt favorable à Gauvain ( le champion de ces dames …!)

Un roman, que rédige Wirnt de Grafenberg, vers 1204-1215, continue cette destinée favorable …
En effet, l'histoire s'attache au jeune Wigalois, qui serait le fils de Gauvain , et de … disons, d'une fée. Il part à la recherche de son père. Il gagne la cour du Roi Arthur, avant de s'engager dans une série d'aventures qualifiantes qui vont le mener au mariage et à la souveraineté. L'emblème du jeune chevalier est une roue d'or ( la roue de Fortune ). Fortuna, ou la providence, veille sur lui en permanence...
La possibilité d'un nouveau choix, peut nous conduire à une meilleure compréhension du but essentiel de notre Quête. Même un changement de fortune, peut nous armer d'une détermination plus grande encore ...

Pour continuer le Chemin : - Quelle est votre question ?
Sources : Le Tarot du Graal de John Matthews

mardi 11 juillet 2017

La Quête du Graal : Le Prêtre Jean – 9/21 -

Preste Juan de las Indias, carte espagnole de l'Afrique de L'Est, XVIe siècle

* Quelle est votre Question ? ( en conclusion de l'étape précédente..) : La commanderie...
- « Quelle est ma protection, ( ma commanderie...) à ma disposition?  »
Entrez !
Il n'est pas étonnant, qu'en ce précieux Moyen-âge, les grandes légendes se rencontrent. Ainsi dans le Parzifal de de Wolfram von Eschenbach, la Quête du Graal conduit au Royaume utopique du '' Prêtre Jean ''. Ce mystérieux royaume, décrit comme une réalité, figure l'Eden, le jardin des délices, le Royaume béni où croit l’Arbre de la Connaissance et où jaillit la Fontaine de Vie. C'est Hughes de Jabala, évêque, en 1145, qui mentionne pour la première fois aux autorités romaines l’existence du Prêtre Jean.
L'histoire du '' Prêtre Jean '' va être amplifié par les récits de Marco Polo, et les légats du Pape...

Précédemment, le Roi du Graal, ou le Roi Pêcheur, quel que soit le titre que l’on veuille lui donner, est aussi prêtre : c’est lui qui célèbre la messe où le Graal sert de calice, il est identifié au Christ, Vrai Roi du vase sacré.
Gamuret (le Père de Parzifal) , a eu deux fils : Parzifal ( avec Herzeloyde, la mère de Parzival, '' aussi claire que la lumière du soleil '', et de Belcan, une musulmane '' noire comme la nuit '', il engendre Feirefiz. Gamuret réconcilie incidemment les ténèbres et la lumière et, par extension, l’Orient et l’Occident.

Donc, Parzifal et des templiers s'embarquent à Marseille et se rend en Inde auprès de son demi-frère Feirefiz, l'Orient étant jugé digne de recevoir la Vase Sacré... Après la mort de Parzifal, le fils de Feirefiz et de Reanse de Joye ( la porteuse du Graal) , né en Inde, devient le Prêtre Jean ; tous les rois de ce pays depuis lors ont porté son nom. Marco Polo : « le roi de cette province est de la lignée de Prêtre Jean et lui aussi est Prêtre Jean. Il est prêtre chrétien [...] » - le devisement du monde, LXXIV
C’est ainsi qu’à la fin de son roman, Wolfram rattache la lignée du Graal à l’une des plus grande figure mythique du moyen-âge : celle du Prêtre Jean

En tant que prêtre et roi, Jean, combine la royauté temporelle au pouvoir spirituel ; les Templiers devaient sans-doute porter cette utopie...
Le Prêtre Jean représente l'idéal d'un roi sacré chrétien - un idéal que très partiellement réalisé dans l'histoire...
'Le Prêtre Jean' par Lima de Freitas ->

Au cours de la Quête, il est nécessaire de se retirer dans un lieu de tranquillité pour contempler le parcours déjà effectué ( une relecture …), faire le point de l'avancée, s'interroger …

L'arcane N°9, est celle de l'Ermite. La relecture, accompagnée, peut faire apparaître des doutes ; on peut aussi s'illusionner et vouloir rester dans le magnifique jardin du ''prêtre Jean''...
Cependant, il nous faut continuer le chemin... !
Pour continuer le Chemin : n'oubliez-pas : - Quelle est votre question ?
Sources : Le Tarot du Graal de John Matthews

samedi 8 juillet 2017

La Quête du Graal : La commanderie – 8/21 -

* Quelle est votre Question ? ( en conclusion de l'étape précédente..) : La nef de Salomon...
- « Où vais-je ? – Quelle est ma direction ?  »
Entrez !
<- Une forteresse massive, à l’intérieur une église et suspendu dans les airs : le Graal ...

L'un des grands atouts des Templiers étaient les possessions plus ou moins fortifiées qu'ils avaient bâties et entretenaient aussi bien en Terre Sainte, que dans l'Europe entière. Forteresses, citadelles ou châteaux comportaient soit une église, soit une chapelle, des quartiers d'habitation, des écuries , des armureries... C'étaient parfois des centres administratifs et religieux. Les '' commanderies '' combinaient activité spirituelle et militaire...

La ''commanderie'' pourrait représenter ce que l'on entendait par '' Château de Graal ''. C'est ainsi qu'on imagine '' Montsalvage'' dans '' Le Jeune Titurel '' de A. von Scharffenberg...

Cette lame décrit le roc sur lequel est fondé la Foi, qui anime le chercheur du Graal : protection du faible par le fort, maîtrise de soi … C'est aussi le Refuge : la commanderie referme le temple (intérieur), les objets sacrés de la Quête du Graal...

Attention, le roc n'est pas celui de l'arrogance, de la colère ...
La lame VIII du Tarot traditionnel, illustre ''La Justice''... Cette notion évoque l'équilibre, et aussi une certaine détermination …

N'oubliez-pas : pour continuer le Chemin : - Préparez votre question ?
Sources : Le Tarot du Graal de John Matthews

mercredi 5 juillet 2017

Le Tarot, le Graal et les Templiers

Les vacances permettent de partir vers des contrées moins connues... Ce pays est le Tarot, et chacune des ' lames ', sera l'étape de ce cheminement....
Sur les 22 lames majeures, j'en ai déjà décrit - ici même - 7 d'entre elles ( liens ci-dessous) ... 
Je vais continuer le Chemin ....
En dehors de l'art divinatoire ( que j'ignore complètement...!) , le Tarot offre un outil de développement personnel et de connaissance de soi. 
En effet, chaque lame représente un archétype universel. Et avec 22 lames majeures et 56 mineures, l'immense diversité du monde peut s'y retrouver. Chaque lame est bourrée de symboles. On peut ainsi établir une véritable communication avec son inconscient...
Le Tarot arthurien, décrit - des personnages ou des thèmes majeurs - des légendes arthuriennes. Les archétypes puissants qui sous-tendent cette tradition recèlent encore une profonde sagesse qui nous instruit et nous encourage, si nous y avons recours. Ainsi, au-dessus de la création littéraire qui a médiatisé ces personnages, ils sont en nous tous... La nature de leur vie et de leurs aventures est telle qu'ils accomplissent toujours des actions archétypales... Elles sont comme codifiées et alignées sur des modèles du monde naturel et intérieur...
Tarot of the Holy Grail
Les histoires au sujet du Roi Arthur et de sa cour proviennent de modèles bien antérieurs au Moyen-âge, de traditions orales et mythiques celtes en particulier, puis chrétiennes ensuite …
On pourrait même y ajouter les contributions de Tennyson, T.H. White, Charles Williams et de nombreux romancier(e)s modernes...
L'universalité du Tarot n'a pas besoin de preuves, non plus que le pouvoir des histoires arthuriennes d'émouvoir, et d'illuminer ceux qui en ont la connaissance...
XVII. Grail (Star) Perceval  Matthews-Caselli TarotLe symbolisme qui gouverne ce jeu est celui des '' objets sacrés '' même : l'Epée, la Lance, le Graal et la Pierre, qui sont emblématiques des éléments Air, Feu, Eau et Terre ; et qui sont les objets de cette Quête... La Quête du Sacré...
Recevoir ces ''insignes de souveraineté'', c'est ne plus nous reconnaître ''blessé'' comme le Roi du Graal de la légende, mais réalisé, restauré par le pouvoir des éléments...
Le Tarot Arthurien ( c'est à dire : le mythe), remonte plus loin que son épanouissement médiéval et littéraire plus élaboré ; aussi, les images ne représentent pas directement les personnages de la saga littéraire...Design for an unpublished Arthurian tarot deck, showing Parsifal and the Holy Grail
Le Tarot du Graal, associe l'objet légendaire et sacré du christianisme qu'est le Graal, et la chevalerie, avec sa composante ''légendaire'' que sont les Templiers...
Nul ne sait comment naissent les légendes... C'est un peu comme si elles avaient toujours été présente dans les recoins les plus profond de la psyché ( l'âme) humaine, et ce qui explique la grande fascination sur tous ceux qui s'y intéressent...
grail tarot - john matthews & giovanni caselli - MagdaleneLe Graal est l'objet d'une Quête, il représente un lien entre le sacré et le profane.. Il est un objet pourvoyeur d'interrogations sur le monde dans lequel nous vivons, donc un outil de quête personnelle en vue d'un développement personnel, voire d'un rétablissement spirituel...
Le poète médiéval Wolfram von Eschenbach, dans son poème Parzival ( v 1220) donne à ceux choisis pour garder le Graal le nom de Templeisen ( Templiers(*) )
Je rappelle, que pour le Graal, on peut le rattacher - au chaudron que le roi Arthur et ses guerriers doivent ramener de l'autre monde et cité dans un poème gallois du IXe s. le Preiddeu Annwn, attribué au barde Taliesin ; puis, ensuite – à l'objet mystérieux cité par le français Chrétien de Troyes au début du XII e s. dans son poème inachevé Perceval ou le Conte du Graal …
The Arthurian Tarot 28The Arthurian Tarot Nimue
Le Graal a subi, au cours des continuations de la légende, toute une série de transformations, - du paganisme celte au cœur de la foi chrétienne - preuve que l'on ne peut codifier l'objet à une image ou une idée …The Arthurian Tarot Perceval
Le lien des Templiers et du Graal, est faite par Bernard de Clairvaux, dans sa règle du Temple où il parle de l'ordre en termes similaires aux descriptions des chevaliers du Graal des romans médiévaux de l'époque...
Peu après que Bernard eut rédigé ce texte, l’Église avait commandité sa propre variante très christianisée de la légende arthurienne, avec l'histoire du Graal depuis l'époque du Christ à la fin du règne du roi Arthur – le Cycle Vugate ou Lancelot-Graal -

Afin de revisiter les arcanes du Tarot du Graal déjà présentés:

dimanche 2 juillet 2017

Notes concernant Renaud de Châtillon et Aimery de Limoges:

Je reviens sur la vie de ces personnages romanesques et historiques, qui ont eu pour témoin et acteur: un limougeaud, Aimery de Limoges (1110-1196).

Le protagoniste principal de cette histoire est Renaud de Châtillon, né vers 1120, mort en 1187 à Hattin, prince consort d'Antioche (1153-1163), puis seigneur consort d'Outre-Jourdain et seigneur d'Hébron.
Ce cadet et fils d'un seigneur de Chatillon, sans fortune passe pour être un magnifique guerrier. Il part pour la Terre sainte et, au printemps 1153, épouse Constance, princesse régente d'Antioche, veuve de Raymond de Poitiers.
Constance, princesse d'Antioche, devenue veuve à vingt- deux ans, son mari Raymond ayant été tué dans un combat, refuse les partis les plus flatteurs, en particulier un prince de l'Italie méridionale, qui, de désespoir, se fait moine ; puis un prince grec, neveu de l'empereur de Byzance.

* A noter que le premier mari de Constance n'était autre que Raymond Ier de Poitiers, prince d'Antioche, fils de Guillaume IX, duc d' Aquitaine, lui-même grand-père d'Aliénor d'Aquitaine... Quand Aliénor accompagnant son mari, le roi de France, en croisade, arrive en Syrie ; le patriarche qui à la tête de la procession des clercs donne au couple royal sa bénédiction s’appelle Aimery de Limoges. Raymond de Poitiers, jeune frère du père d'Aliénor, magnifique baron qui aime la poésie, les troubadours et la vie courtoise, a gardé pour Aliénor le prestige que peut avoir un garçon qui se fait le compagnon de jeux d'une fillette en ce palais de l'Ombrière, et une foule de souvenirs les unit...

Malgré l'insistance du roi de Jérusalem, qui juge nécessaire la présence d'un homme pour défendre la Principauté, Constance ne peut se décider au mariage. Enfin, elle s'éprend d'un simple chevalier, fort pauvre, Renaud de Châtillon, qui se couvre de gloire sur les champs de bataille.

« Constance, la princesse d'Antioche, qui maint grand baron de haute affaire avait refusé, s'accorda en son cœur à un jeune bachelier de France qui n'était pas moult riche homme ( moult sage était et courtois, loyal et bon chevalier). Renaud de Châtillon était appelé.... Maintes gens s'en émerveillèrent et grandes paroles en firent par le pays, mais toutefois fut Renaud, prince d'Antioche. » dit du prélat Guillaume de Tyr.
Ce héros d'aventure défend vaillamment la Principauté d'Antioche, dont il est devenu le souverain, et sa vie se passe en incessantes chevauchées : « Depuis qu'il fut prince d'Antioche, oncques ne vêtît drap de soie de couleur ni de vair ni de gris ; toujours il porta la cotte de mailles et le justaucorps de cuir. »
Après le roi, le prince d'Antioche tient le premier rang au pays de Terre sainte.
Aimery de Limoges, patriarche d’Antioche ( originaire donc de Limoges …!),voit avec le plus grand déplaisir la haute fortune de Renaud, et ce mariage fait contre son consentement... Ce prélat est riche, puissant, mais illettré et « menant même une vie quelque peu licencieuse » au dire de Guillaume de Tyr. Son influence sur la princesse, diminue et il s'exprime très librement sur le compte du nouveau prince …
Ayant parlé de lui avec mépris, Renaud oublie dans sa fureur le caractère ''sacré'' d'un évêque, et de plus âgé, et le jette en prison, le fait torturer, puis après avoir enduit ses blessures de miel, l’enchaîne et le fait exposer au soleil et aux insectes... On dit que ses grandes richesses ont servi à payer l'expédition de Chypre...

<- Renaud de Châtillon et le supplice d'Aimery de Limoges, enluminure, xve siècle

« Le Prince, qui était un homme très jeune, en fut très courroucé et très troublé ; et, à cause de cela, il lui vint une grande colère, telle qu’il commit un acte insensé ; en effet il fit saisir le Patriarche et il le fit mener honteusement au donjon d’Antioche. Et ensuite il commit une vilenie encore plus grande ; car celui qui était prêtre et évêque, et sacré au rang de saint Pierre, et qui était un vieil homme et malade, il le fit lier au sommet de la tour avec la tête toute couverte de miel ; et celui-ci eut, en ce lieu, au soleil brûlant, en une journée d’été, tout seul, à souffrir de la chaleur et des mouches avec une grande douleur. »  Chronique de Foucher de Chartres


* Aimery de Limoges est le patriarche d'Antioche de 1140 à 1165. Il naît vers 1110, en Limousin, et décède en 1196. Il part étudier à Tolède. En 1136, il est nommé archidiacre d'Antioche.
Après la déposition de Raoul de Domfront, il est élu patriarche d'Antioche sans doute grâce au prince d'Antioche, Raymond de Poitiers, avec qui il entretient des relations amicales. Il prend ensuite part à la régence de sa veuve, Constance, mais il est emprisonné par Renaud de Châtillon, son deuxième mari. Il doit s'exiler à Jérusalem, après sa libération à l'instigation du roi Baudouin III de Jérusalem. Pendant son exil, il célèbre le mariage de Baudouin à Théodora Comnène en 1158. Peu de temps après, il est autorisé à rejoindre son patriarcat.

** Aimery de Limoges est intervenu, vers 1150, pour que l’église de La Geneytouse soit donnée par l’évêque de Limoges à l’église d’Aureil ; cette intervention indique le patriarche d’Antioche, qui vivait loin du Limousin, tenait, malgré son éloignement, à s’occuper de questions religieuses touchant cette région ; voici une extrait du document concernant cette intervention, tel que ce document a été publié dans une revue savante :
« G(eraldus), Dei gratia Lemovicensis episcopus, presentibus et futuris in perpetuum. Nosse volumus tam presentes quam futuros quoniam intuitu pietatis et religionis ac ob caritatem et reverentiam A(imeric), patriarche Antiocheni, et precibus Thome fratris sui et Simonis archidiaconi, assensu quoque P. archidiaconi et P. archipresbiteri, concessimus et donavimus Willelmo priori et ecclesie Aurelienci ecclesiam de la Genestosa cum omninus pertinentiis suis in perpetuum possidendam ; (…) »
(Voici une traduction mot à mot en français moderne : « Gérald (note : il s'agit de Gérald du Cher, évêque de 1142 à 1177), par la grâce de Dieu évêque de Limoges, pour le présent et pour le futur à perpétuité. Nous voulons reconnaître, autant pour le présent que pour le futur, que, par l’effet de la piété et de la religion, et en raison de l’amitié et du respect pour Aimery, patriarche d'Antioche, et par l'effet des prières de son frère Thomas et de l'archidiacre Simon, et aussi par l’effet de l’assentiment du Père archidiacre et du Père archiprêtre, nous concédons et donnons au prieur Guillaume (note : il s'agit de Guillaume de Plaisance, qui était déjà prieur en 1156, et qui est décédé vers 1158), et à l’église d'Aureil, l'église de la Geneytouse, avec toutes ses possessions, en propriété perpétuelle ; (...) »


Et c'est ainsi, qu'en cette contrée limousine sont rapportées ces histoires venues d'Orient ; et d'abord par Roger de Laron lui-même...

*** Sur Aureil :
" Saint-Étienne de Muret ( fondateur de l’ordre de Grandmont ), suivant son hagiographie, vint les premiers temps de cette fondation près de Gaucher. Ils étaient très liés, mais un jour que Gaucher accéda aux demandes de "vertueuses dames" pour vivre sous sa direction en 1085. Étienne qui y était foncièrement hostile prit ses distances et partit vers Muret.
Saint Gaucher fit construire pour ces moniales le monastère de Bost las Mongeas à 500 m d'Aureil. L'église de son prieuré fut dédié en 1093 à St Jean l'Évangéliste. La règle suivie s'inspirait des coutumes de Saint Ruf de Valence qui avaient été approuvées par Urbain II; célibat traditionnel avec partage de tous les biens.
Les chanoines réguliers d'Aureil desservaient une vingtaine d'églises paroissiales en 1200. Saint Gaucher devait mourir des suites d'un accident; sommeillant sur sa monture, il avait 80 ans; il tomba et sa tête heurta un pierre. Il mourut le surlendemain, le 9 avril 1140. Au cours de la cérémonie funèbre présidée par Gérald, évêque de Limoges, de nombreux miracles eurent lieu. Il fut canonisé par Célestin III en 1194. L'évêque de Limoges se rendit à Aureil le 19 septembre 1194, releva le corps du saint, et le plaça dans une chasse.
Le monastère d'Aureil, nom donné au lieu par saint Gaucher, eut un tel succès, qu'une quarantaine de prieurés en Limousin, dans le sud du Berry et dans sa région natale furent fondés. Il reçut de très nombreuses donations des puissantes familles du voisinage et des évêques de Limoges. Mais cette observance sera victime d'abord des troupes du Prince Noir. Reconstruit, il sera brûlé sur l'ordre du Duc des Deux-Ponts en 1569, et une seconde fois par les huguenots de Lévis de Ventadour en 1575. Les derniers moines abandonneront Aureil en 1598. Le dernier prieur, Simon Palays, demandera que son monastère soit uni au Collège des Jésuites de Limoges en 1622, comme le sera celui de l'Artige en 1682. Des bâtiments monastiques seront reconstruits en 1643, mais l'église avait été réduite par un mur de refend entre la deuxième et la troisième travée en 1635. L'aile orientale fut démolie au XIXe siècle. La couverture du clocher primitivement en ardoise a été refaite en 1967 en essentes de châtaignier. La dernière travée de l'église qui était sécularisée a été rachetée par la municipalité pour servir de salle municipale." Par Michel FOUGERAT: sur http://www.limousin-medieval.com/