mercredi 30 novembre 2016

Ana Oliveira, L'Identité dans le temps...

Des images qui nous interrogent sur notre identité... au cours du temps ...



Ana Oliveira, photographe basée à Londres, a essayé d’illustrer à travers une série de photographies d’identité la force du temps. En noir et blanc.
Une photographe basée à Londres, une série intitulée Identities et des images en noir et blanc qui traversent le temps. Pour son nouveau projet, Ana Oliveira s’est plongée dans le passé et le présent de photos d’identité afin de montrer le passage du temps sur les visages.

Un processus de production et de comparaison qui n’a pas eu besoin d’un logiciel comme Photoshop. Bien au contraire, Oliveira a retrouvé des images datant de presque soixante ans pour ensuite dénicher leur sujet et, à nouveau, les prendre en photo avec les mêmes postures.


Bien sûr, vous avez déjà vu ça quelque part. De nombreux photographes et artistes se sont déjà essayés à cette pratique courante de la mise en perspective photographique de la vieillesse. On peut notamment citer le travail de Irina Werning et sa série Back To The Future; à voir une prochaine fois ...








dimanche 27 novembre 2016

La Quête du Graal : Le Christ – 1/21 -

Une, parmi les bonnes questions à poser, au moment précédent de ce Chemin, était : « Qu'est-ce que je recherche, dans la vie ? »
Félicitation ! Vous êtes invité à poursuivre.
Entrez !

Ne vous étonnez-pas, de trouver la figure du Christ. Cette Quête est celle du 'Graal', celui de ''La Queste del Saint Graal  ''…

Le ''Chercheur'', afin de poursuivre sa route, doit avoir rencontré son ''maître'' : « Quand le disciple est prêt, le maître arrive... ». Le Maître accepté, ici, est le Christ... le mot ''Christ'' est une expression de foi, puisque Christ : signifie : Jésus ( Homme et Dieu) né, mort et ressuscité...

Ce que le Christ a fait, notre esprit ( la fine pointe de l'âme) peut le faire. Le Chemin, insinue que je suis capable de me transformer en être humain spirituellement réalisé... 
Le Christ est ce ''magicien'' capable de me transformer et dont les signes ponctuent les épreuves imposés par la quête du Graal...
Christ est le médiateur entre les réalités de ce monde ( décrites dans les Evangiles) et celles de l'Autre monde...

Depuis, Robert de Boron, et les ''continuations'', le Graal est la coupe qui recueillit le sang de Jésus Christ sur la croix, la même coupe qui servit à la Cène.
Le Graal exprime le symbolisme du réceptacle : symbole féminin de la puissance divine '' tout amour'' ; et celui du contenu : le message fécondant de la révélation, l'agir divin. Le Graal exprime le mystère de la Présence de Dieu dans l'homme, et celui du Dieu-Homme révélé dans Jésus-Christ.
Henry Lee Willet, 1948.
Grosse Point Memorial Church, Michigan.
Galahad's Consecration Into Knighthood

Galaad, le chevalier parfait, le héros de la «chevalerie célestielle» achève victorieusement la Queste, en communiant au Graal, il retrouve dans son cœur ''l’imago Dei''...

Quant au lien des Templiers avec le Graal, il est fait par Bernard de Clairvaux, dans sa règle du Temple où il parle de l'ordre en termes similaires aux descriptions des chevaliers du Graal des romans médiévaux de l'époque...
Peu après que Bernard eut rédigé ce texte, l’Église commanditait sa propre variante très christianisée de la légende arthurienne, avec l'histoire du Graal depuis l'époque du Christ à la fin du règne du roi Arthur – le Cycle Vugate ou Lancelot-Graal...

Pour continuer le Chemin : - Quelle est votre question ?

Sources : Le Tarot du Graal de John Matthews


jeudi 24 novembre 2016

La Quête du Graal : le Chercheur – 0/21 -

Je vais commencer une nouvelle série : En une vingtaine de chapitres, amorcer le chemin de la Quête du Graal, * en suivant des épisodes de la Légende arthurienne, * en relisant des passages historiques, en particulier ceux des Templiers, * en se nourrissant de la symbolique chrétienne du Graal ( sans oublier ses racines celtiques...)...

Vaste entreprise, qui a besoin d'un ordre ; et autant le choisir traditionnel. Je choisi les arcanes du Tarot ; qui ne servent ici qu'à illustrer un propos... Ce propos ne se veut pas ésotérique, il n'est porteur d'aucune connaissance initiatique... Il peut se tromper, se corriger, s’accroître, et se moquer de lui-même …

Le personnage principal, c'est moi, c'est vous. C'est le ''Chercheur'' ; en l’occurrence ici : le Chercheur du Graal...

Qui est-ce ? Un jeune homme à l'air innocent, en marche, sur une route qui disparaît à l'horizon. Il arrive devant une épreuve, par exemple un abîme qui ne peut être traversé qu'en passant sur une grande épée posée à travers, comme un pont.
De l'autre côté, le Graal, lumineux, suspendu dans les airs...
L'histoire du Graal, est celle d'une recherche, d'une Quête.
Des textes anciens, comme le poème gallois '' Preiddeu Annwn'' racontent le voyage entrepris par la héros, Arthur, et ses guerriers à la recherche d'un chaudron magique – propriété du Seigneur de l'Autre Monde – qui ramènent les morts à la vie...
Dans le Conte du Graal, de Chrétien de Troyes, le Chercheur est un jeune homme naïf, dont l'innocence et le manque d'expérience sont bénéfiques à la Quête. Affranchi des désirs du ''monde'', il est libre de chercher...
Le Chercheur ne s'inquiète pas d'être compris d'autrui et poursuit sa route solitaire, inspirée...

A lire : Le chevalier à la Charrette : pour délivrer Guenièvre et pénétrer au royaume de Gorre, Lancelot se rend jusqu’au Pont de l’Epée, dont la lame tranchante le blesse profondément. L’aventure s’achève, après de nombreuses épreuves, par la victoire de Lancelot sur Méléagant et la libération de la reine. ( Voir l'article suivant)

Dans le Conte du Graal, le but ''ultime'' n'est pas de répondre à quelque question ; mais de poser la bonne question... Rappel :Si Perceval avait posé la question au château du Roi Pêcheur, le roi eût été guéri, et la Terre restaurée ..
Sur ce chemin, il en est de même. A vous de poser la '' bonne question ''… 'Une' réponse sera proposée au chapitre suivant.


Sources : Le Tarot du Graal de John Matthews

lundi 21 novembre 2016

Inspiration Ed Hopper -1/3- ''Clark et Pougnaud ''

Il existe une harmonie de sentiments qui nous habite tous, et qu' Edward Hopper, a mis en esthétique... Les tableaux de ce peintre américain de New-York, né en 1882, et mort en 1967, est un artiste naturaliste. Il peint la vie quotidienne et les paysages américains...
Une grande partie de l’œuvre de Hopper exprime la nostalgie d’une Amérique passée, ainsi que le conflit entre nature et monde moderne. Ses personnages sont le plus souvent esseulés et mélancoliques.
Un de ces tableaux le plus connu est « Nighthawks » (1942) :


Chaque tableau semble nous interroger. Chacun peut avoir son interprétation, chacun y projette son imaginaire. Dans « Nighthawks » par exemple : que font ces personnages accoudés dans ce bar la nuit ?















Les toiles d’Edward Hopper ont été une source d’inspiration pour les cinéastes ( Hitchcock, Wenders …), et ont également intéressé certains photographes, comme nous allons le voir :

Commençons par: 

Le travail photographique de Clark & Pougnaud: «Hommage à Edward Hopper»














''Clark et Pougnaud '', est le nom d'artiste d'un couple d'artistes français, respectivement photographe et peintre.  le photographe Christophe Clark est né à Paris le 29 octobre 1963, et la peintre Virginie Pougnaud, est née le 18 novembre 1962 àAngoulême.

« Nos photos évoquent la solitude qui habite toute forme humaine dès qu’elle est confrontée à la vie.
Nous donnons à voir un instant figé de l’isolement.
Nous commençons toujours par le décor ; l’humain vient ensuite se poser sur telle chaise ou derrière telle fenêtre.
L’architecture ne définit pas la personne, pas plus que l’inverse, chacun est indépendant, mais ils cohabitent.
Nous promenons des personnages dans des univers reconstitués, c’est un genre de roman photo, duquel ne serait tirée qu’une seule image.
Des comédiens jouent un morceau de vie qui n’a pas été écrit, car l’histoire qu’ils racontent est connue de tous et chacun peut y mettre la sienne. 
»







vendredi 18 novembre 2016

Un objet peut-il être une personne ?

Cette question, est le titre d'une ''CONVERSATION SCIENTIFIQUE''( France-Culture) – animée par Etienne Klein, avec la participation de Anne-Christine Taylor : anthropologue, Directrice de recherche au CNRS et conseillère scientifique d'une exposition, que j'ai découverte ensuite par Internet : ''Persona'' …
Bien sûr, témoignent alors des objets troublants des peuplades primitives qui dévoilent le caractère mouvant et multiple des objets rituels, magiques …
Mais, je pensais, moi, même s'il n'en a pas été question dans l'émission : aux reliques chrétiennes, mais surtout à l'hostie consacrée : objet et ''présence '' de Dieu …Avec cette question en tête, je reviens sur cette exposition '' Persona''

« Comment l’homme instaure-t-il une relation insolite ou intime avec des objets ? Un groupe d’anthropologues s’est penché sur ces questions, à l’heure où notre conception de l’humain vacille et que ses frontières ne cessent d’être repoussées. »La robotique aujourd'hui, nous permet de réfléchir sur le rôle de l’anthropomorphisme, dans notre relation avec des objets, et même avec des animaux …

"Comment un objet accède au statut de personne", c’est la question que pose Stéphane Martin, président du musée du Quai Branly, à travers une réunion d'objets issus de la robotique japonaise à l'astromorphologie indienne, en passant par la sculpture africaine.
Bien souvent, au cours de circonstances diverses, - la nuit, dans une forêt, par exemple...- … nous nous interrogeons : n'y aurait-il pas quelqu'un ? Même, derrière un objet … ? Derrière un cadavre … ?
En 1944, les psychologues Fritz Heider et Marianne Simmel montrent à un public, des figures géométriques avec mouvements aléatoires. Très vite, les spectateurs accordent des intentions aux formes. Mieux, ils donnent des sentiments aux structures mouvantes.



Il y a ceux qui vont encore plus loin et considèrent que l'invisible est peuplé de nombreuses présences. Fantômes, esprits, proches décédés...  Thomas Edison travailla les dix dernières années de sa vie, sur une machine pour faire parler les morts.
L'exposition nous invite dans "La vallée de l'étrange" de Masahiro Mori, pionnier de la robotique. Ce chercheur affirme que "plus une créature artificielle a forme humaine, plus elle crée de la curiosité, de l'empathie, de l'attachement; mais ceci est vrai jusqu'à un certain point". Passer un certain stade de ressemblance, c'est l'inverse. Elle déclenche un malaise, voir une vraie répulsion. Il situe sa "Vallée de l'étrange" entre l'animal en peluche et l'expression artistique de l'idéal humain. Dans cette "vallée", on peut découvrir une grande table en bois, avec un homme  en cours de fabrication. Il a été réalisé en 2011 par Stan Wannet , ingénieur et artiste.Il aime redonner vie à des yeux, des mains, des hommes de bois et travaille souvent avec des animaux morts. L'artiste explore aussi le rôle joué par les micros mouvements dans l'empathie. Il suffit de se retrouver face à face avec des boites d'yeux animés...
Au sujet des robots :ils sont de plus en plus évolués... Les plus forts dans ce domaine, sont certainement les japonais.
Minna Asada présente, sur un écran, ses robots à apparences humaines : plus vrai que vrai... Son robot Androïde CB2 est carrément gênant. Une jeune fille-robot déclare : "Je n'ai rien d'artificiel, je suis vrai". N'a t-on pas envie de la croire.. ? C'est peut-être ça le pire.. !

Certains passent le pas, avec la '' lovedoll '' … Cette poupée de compagnie, en silicone et entièrement articulée. Vu de loin, cette demoiselle pourrait passer pour une vraie jeune fille, d'ailleurs elle est présentée par ses constructeurs comme "compagne de substitution". Et toute poupée renvoyée à l'usine bénéficiera de funérailles dans un temple bouddhiste " précise la chercheuse Agnès Giard. Ou avec ces robots thérapeutiques faisant office d’animaux de compagnie...
Il est des présences potentielles, latentes, comme ce « mnong-gar » vietnamien, par exemple : une figure de paille qui se substitut au corps du malade en vue des rituels de guérison.
Nous ne nous interrogeons pas assez sur notre rapport à l'objet, à l'animal... Quel est le processus de transformation de la matière inerte en objet incarné (voir animé). Il faudrait explorer plus avant nos émotions provoquées (malaise, répulsion, fascination…), nos relations tissées (solidarité, empathie, attachement…).
Faudra t-il que nos artefacts nous ressemblent et jusqu’à quel point ? Sinon, de quelle manière doivent-ils différer ? Les robots sont-ils des personnes “non humaines” comme les autres ? La question vaut pour les robots, mais aussi pour toutes les créatures artificielles.
Le ''transhumanisme'' nous questionne : quelles sont nos limites physiques et intellectuelles... ?

Saint Valère
Ces questions nous renvoient à l'univers de l'invisible, avant qu'éventuellement il ne s'incarne … Ces objets peuvent-ils avoir un lien avec l’autre monde, l’au-delà … qui nourrissent les fantasmes les plus profonds de l’humanité depuis ses origines. La question « que devient-on après la mort ? » est posée … avec des amulettes, des reliques ….
L'exposition propose une expérience : chacun peut composer sa propre statue ou idole en plaçant une tête sur un buste et des pieds à sa guise au gré d’une installation rotative semblant suggérer dans un message d’amitié universelle – Choose your god – Choisissez votre dieu – …
C’est peut-être là, le cœur même de ce qui fait notre humanité, notre capacité à rendre tangible des présences invisibles et à questionner leur fondement, leur réalité. C’est elle qui nous conduit à la pensée spirituelle, religieuse, ésotérique, voire même superstitieuse, mais toujours dans cette quête avide de présence, quand « personne » devient une « personne ».
A faire l'inventaire de toutes ces manières de projeter de la ''personne'' sur des objets ; n'est-il pas légitime de se demander si l'homme n'est pas ce « mammifère agité et obstiné qui pense que le monde a été créé pour lui, et projette partout son image. » ?





Un dieu à visage d'homme ...

Même un espace vide ne se remplit-il pas irrésistiblement de présences, un phénomène paradoxal illustré autant par les tourments de l’ermite que par les expérimentations scientifiques comme cet extrait d’un documentaire de la BBC où sont observées plusieurs personnes isolées quarante-huit heures dans un noir complet, et qui montre que tous les cobayes, vers la fin de l’expérience, sont pris d’hallucinations. ?

mardi 15 novembre 2016

Sur les traces du trésor des Templiers, en Limousin. -6/.-

La suite de cette histoire, relève de sources, dont certaines sont transmises par les conteurs, et les traditions populaires...

A Saint-Jean d'Acre, un autre personnage, entre dans la vie de Roger de Laron : il s'agit de
Hugues de Clairavaux (1274- 1356), chevalier du Temple, puis de l'hôpital, commandeur de Paulhac.
Le Grand Maître des Templiers, Guillaume de Beaujeu, avait été tué en mai 1289, et la prise de Saint-Jean d'Acre par les troupes de l'Emir Ashraf al-Khâlil, le 16 juin 1291, marquait la fin du royaume franc de Jérusalem.
Une trentaine de chevaliers templiers réussirent à fuir et prendre la mer pour Chypre, dernier bastion de la chrétienté orientale, royaume érigé par Gui de Lusignan. Parmi ces rescapés figurait un jeune chevalier marchois, Hugues de Clairavaux. Il avait dix-sept ans et avait été reçu dans l'Ordre du Temple l'année précédente... Il avait presque aussitôt rejoint un contingent de chevaliers et commandeurs templiers de la Marche, d'Auvergne et du Limousin qui partaient en renfort à Saint-Jean d'Acre.

Le templier Hugues, aussi à l'aise avec le maniement de la plume d'oie, des comptes... que de l'épée ; se familiarisa avec le système bancaire mis en place par les templiers sur lequel reposaient nombre d'échanges commerciaux en Méditerranée... Le grand Maître Jacques de Molay, qui a succédé à Guillaume de Beaujeu, lui fait attribuer la commanderie de Paulhac, dans la Marche. Il y fait un aller et retour, et y laisse Roger de Laron, ainsi de retour chez lui...
Hugues de Clairavaux regagne Chypre ; il est porteur d'inquiétantes nouvelles... En France, on commence à décrier les Templiers : ils n'ont pu défendre la Terre Sainte ; l'ordre est riche ; et certaines rumeurs commence à circuler et prétendre que des maîtres se seraient converti à l'Islam ; que les templiers pratiqueraient des rites secrets, et blasphématoires …
Jacques de Molay se refuse à imaginer quelque dupli
cité de la part du Roi de France ; le grand Maître décide de rentrer en France afin de défendre l'Ordre...
- On connaît la suite : le 13 octobre 1307, tous les templiers de France sont arrêtés. Jacques de Molay, est soumis à la Question.

Le 13 octobre, donc, Roger de Laron est arrêté, sans doute au petit jour, avec tous les membres de l’Ordre présents dans la commanderie. Ils furent emmenés sans ménagement à Limoges, semble-t-il,  par la milice du Sénéchal du Limousin et entendus par Renaud de la Porte, évêque de Limoges.
Après une détention de deux ans, ils sont conduits à Clermont-Ferrand pour y être de nouveau interrogés. Certains, comme Bernard de Villars (Commandeur de localité de La Roche-Saint-Paul ( en Périgord-Limousin)  ), avouent alors un certain nombre de « fautes ». Bernard sera soumis à un dernier interrogatoire en 1311 à Paris, devant une commission pontificale. Il fut du nombre de ceux qui « avouèrent » alors d’autres vices plus ou moins imaginaires, sans doute sous la torture.
A Clermont, les interrogatoires ont été brefs : débutés le 4 juin 1309 après la prestation de serment sur les évangiles, ils devaient se terminer le 10 juin, et ont été menés dans l'édifice dénommé '' le Palais'', situé vers l'actuel hôtel de ville de Clermont-Ferrand.
Dix-sept frères étaient originaires du diocèse de Limoges... Deux ont été appréhendés à Cahors, dix ayant déposé au procès de Poitiers, 21 autres allés à paris défendre l'ordre … et une vingtaine devant la commission pontificale ...
Nous arrivons à un total de 97 templiers limousins connus …
- Le 2 mai 1312, Clément V décrète la suppression de l'ordre du Temple.

On peut supposer que que si Roger de Laron, est finalement relâché, fin 1312, c'est qu'il a ''choisi'' de dire tout ce que la commission voulait, plutôt que de s'exposer à une ''question non modérée''. Il abjura son apostasie et ses erreurs... Puis, il reçut l'absolution et fut admis à la communion … Il était donc libre...
Cette même année, théoriquement, les domaines templiers sont confisqués au bénéfice de la Couronne, puis remis à l’Ordre des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem. Pourtant, officiellement, les compte ne sont pas bons ; il s'avère impossible de récupérer tous les biens du Temple …
- Ce n'est que le 19 mars1314, que meure Jacques de Molay, sur le bûcher à Paris.
Des templiers bénéficièrent d'une pension, qui profitèrent aux établissements religieux qui les hébergeaient ( parfois avec réticence …). Certains vécurent dans le siècle, prirent femme, malgré les mise en demeure de la hiérarchie … Bien sûr les réfractaires furent privés de leur pension.

Commanderie de Pallier - Creuse




à Clairavaux



Eté 1308, Hugues de Clairavaux, resté à Chypre, met à disposition de l'ordre des hospitaliers, des fonds appartenant aux templiers, pour reprendre la cité de Rhodes... La reconnaissance de Foulques de Villaret – grand maître de l'ordre de l'Hopital – fut la réception de Hugues dans l'Ordre de l'Hôpital en conservant son rang de commandeur ''in partibus'' ( sans commanderie).
En 1317, Hugues de Clairavaux, âgé de quarante-six ans, rentre en France et les Hospitaliers lui rétrocèdent la commanderie de Paulhac.
Clairavaux, passe par Florence, et rencontre des banquiers qu'il connaît bien, comme les Cavalcanti ou les Médicis...
Arrivé à Paulhac, Hugues de Clairavaux n'a de cesse de retrouver les anciens templiers, certains transformé en chevaliers errants, parfois rejetés par leur propre famille … A Roger de Laron, il donne pour mission de conserver la liaison avec les italiens... Certains frères dispersés vont revenir à Paulhac, pour y retrouver fraternité, discipline et espérance... Roger de Laron, s'il refuse de renouveler ses vœux, utilise ses connaissance et l'appui de Clairavaux pour récupérer des fonds importants par l'intermédiaire des banquiers toscans et génois... Le véritable trésor des templiers n'était pas en France, il avait été confié depuis des lustres aux banquiers et marchands italiens … !
Petit à petit, il revenait en Limousin...
On dit que le testament de Hugues de Clairavaux, destiné au grand prieuré d'Aubusson, signalait l'endroit où était caché le trésor récupéré...

Eglise de Clairavaux


Eglise de Clairavaux



Pierre d'Aubusson, commandeur de Paulhac depuis 1456, suppléa le grand prieur d'Auvergne, Jehan Cottet ; il fut le premier à découvrir le testament de Clairavaux... Et, dit-on à découvrir une partie du trésor. A cet emplacement, il fit construire une chapelle consacrée à Saint-Fiacre, en hommage aux jardiniers qui l'ont aidé à creuser la terre …. Une autre partie, devait se trouver à un emplacement marqué d'une croix de granit... Hélas, la croix fut déplacée à la fin du XVIe siècle... On parle également d'une autre partie de ce trésor, sous une croix...mais, à Clairavaux, même... ! ?






Enfin, une partie non négligeable de ce trésor, avait été récupéré directement par Roger de Laron, qui enfermé dans son château, tenta ensuite de se faire oublier …

Nous reparlerons, sans doute encore, de ce Roger de Laron, en son château de Rochain ; car de nombreuses légendes l'ont poursuivi, jusqu'à nos jours ….

Sources : Gilles Rossignol, et ses recherches à la bibliothèque ''Sainte-Geneviève'' sur le ''Templier de Paulhac''