vendredi 29 août 2014

L'histoire du mythe du Roi Arthur - 4/4 -






Thomas Malory (1405-1471), prisonnier à la Tour de Londres, y rédige en 1469, Le Morte d'Arthur, considéré comme le premier roman arthurien moderne.







mardi 26 août 2014

L'histoire du mythe du Roi Arthur - 3/4 -



Le Codex Manesse ,( ou Große Heidelberger Liederhandschrift ) est un recueil de chants médiévaux compilés et illustrés vers 1310. Il contient, sur plus de 700 pages, les portraits des poètes et les textes de chansons d'amour courtois. Par exemple, Henri d'Ofterdingen (1), qui était un troubadour allemand du XIIIe siècle ( fictif) , dit avoir participé au concours des Minnesänger à la Wartburg en 1207. Et, (1) Henri d'Ofterdingen (en allemand Heinrich von Ofterdingen) est un roman du poète romantique allemand Novalis, qui sera publié après sa mort par son ami Ludwig Tieck.



La série d'enluminures ci-dessus est extraite du codex Manesse.
Le codex Manesse est un manuscrit enluminé ayant la forme d'un codex.
Il a été compilé et illustré de 1305 à 1340, à la demande de la famille Manesse, patriciens de Zurich. Le manuscrit fait partie des collections de la bibliothèque de l'université de Heidelberg.

samedi 23 août 2014

L'histoire du mythe du Roi Arthur - 2/4 -

Perceval, ou le Conte du Graal
Chrétien De Troyes (1135-1185)  fréquente les cours de Marie de Champagne, Philippe d’Alsace et du Comte de Flandres.
Il écrit plusieurs œuvres en langue d’Oil: Erec et Enide (1170), Cligès ou la fausse morte ( 1176), Yvain ou le Chevalier au Lion (1177), Lancelot ou le Chevalier de la Charrette (1177), et Perceval ou le Conte du Graal (1120) , un roman inachevé par l’auteur mais dont on trouve souvent des Continuations par d’autres auteurs ... Chrétien de Troyes embellit le récit avec les délices de l'amour courtois et la Recherche du Graal
Dans le prologue du Chevalier de la charrette, Chrétien affirme avoir écrit sur le comandemant de ma dame de Champagne, c'est-à-dire de Marie de Champagne, fille d'Aliénor d'Aquitaine et de Louis VII.
Trois scènes du Parsival de Wolfram d'Eschenbach


Robert de Boron (vers 1190) introduit le Graal comme étant le récipient qui a recueilli le sang du Christ, puis associe le saint sang à une sainte lance.

Wolfram d'Eschenbach ( 1170-1220) s'attache d'abord à adapter un texte français, Perceval, ou le Conte del Graal de Chrétien de Troyes, roman inachevé et, qui plus est, roman à deux personnages : Perceval, puis Gauvain. Dans son roman Parzival (  immortalisé par Richard Wagner, à la fin du siècle dernier) , il conserve la structure générale du récit, mais, de sa propre autorité, il ajoute à la matière qu'il tient de Chrétien : l'histoire des aventures orientales du père du héros, Gahmuret ; elles introduisent un monde nouveau, le monde de la chevalerie païenne... Le Graal est une pierre, à la forme d'un bétyle, la lapsît exillis.
Ce chevalier-poète, franconien, vécut un temps à la Wartburg, cour du landgrave Hermann de Thuringe.






A Wilhelmsburg, se trouve les plus anciennes peintures murales ( ci-dessous ) profanes au nord des Alpes (1225/30) relatant un épisode de la saga athurienne, avec Iwein, chevalier de la table ronde. En 1227, c’est ici que la future Sainte Elisabeth de Thuringe se sépara du Landgrave Ludwig IV.

Iwein chevalier de la table ronde
Elisabeth_de_thuringe

mercredi 20 août 2014

L'histoire du mythe du Roi Arthur -1/4 -

Jean de Wavrin (v. 1398-v. 1474), Chroniques d'Angleterre Geoffroi de Monmouth écrivant ; Présentation du livre - Jean de Wavrin écrivant - Hélénos, Anténor et Enée
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Le couronnement d’Arthur
 Illustration de l’Histoire des Rois de Bretagne
* L'histoire du Roi Arthur, ne s'attache pas seulement à ce chef Artus ou Artorius qui aurait existé dans la seconde moitié du Ve siècle ( cette période qui voit la chute de l'empire romain d'Occident )
Face aux invasions, la résistance de la population s'organise progressivement : elle souffre au début d'un manque d'union, et c'est dans ce contexte que des chefs de guerre émergent.
A Tintagel  les ruines visibles datent des normands (Xe), certains éléments datant du VIe ont été découverts (fin de l'épopée arthurienne).
Camelot, le château mythique du roi Arthur, pourrait correspondre à la ville romaine de "Camulodunum " (Colchester au nord-est de Londres)...

** Le Roi Arthur, est d'abord un mythe littéraire. La légende arthurienne est alimentée dès le VIe par des récits populaires en Pays de Galle et en Irlande, puis les allusions à ce mythe se multiplient dans les textes latins dès le IXe siècle.
Le roi d'Angleterre Henri I (1100 - 1135) désirant rallier les Celtes de son royaume et pacifier ses nouvelles conquêtes en Pays de Galle utilise à son profit la légende arthurienne.
L'épopée arthurienne circule alors dans tout le pays sous forme de lais (conte en prose comportant un dénouement lyrique en vers), puis en Europe...
Geoffroy de Monmouth (vers 1100 - 1155), est un évêque et historien anglo-normand au service du roi Henri Ier. Il est l'auteur de l' Historia regum Britanniae(1135/1138), en 12 livres. Cet ouvrage, présenté par son auteur comme une traduction d'un livre très ancien, le "Liber vetustissimus", composé en breton "dans un très bon style" et emporté en Angleterre par le Normand Gautier alias Walter, archidiacre d'Oxford, est l'un des premiers ouvrages de l'histoire britannique et sera la source principale de la légende arthurienne.


Roman de Brut
Quelques années plus tard, un clerc normand nommé Robert Wace, est chargé par le roi Henri II Plantagenêt de rédiger à nouveau une histoire d’Angleterre, mais cette fois en anglo-normand, langue pratiquée alors à la cour. Wace dédie son œuvre en 1155, à Aliénor d’Aquitaine, épouse du roi. Tout en s’inspirant de Geoffroy de Monmouth, il développe le portrait d’Arthur et la description de sa cour et l’histoire arthurienne occupe un tiers de son récit, qu’il appelle La Geste des Bretons, mais que nous connaissons sous le nom de Roman de Brut. Arthur est désormais le modèle du souverain idéal, homme de guerre capable de soumettre les peuples d’Occident, mais aussi de réunir autour de lui les chevaliers les plus illustres. Wace est le premier à dire que c’est Arthur qui a institué la Table Ronde afin d’éviter les querelles de préséance entre ses chevaliers et à mentionner la légende selon laquelle Arthur, après avoir été blessé par Mordred et emporté en Avallon par des fées, reviendra un jour libérer son peuple.

lundi 18 août 2014

Le roi Arthur a t-il existé?

Le roi Arthur est généralement associé au Moyen-âge, celui des chevaliers en armure étincelante …
Et,
  • Pour les anglais, c'est grâce à Geoffrey de Monmouth  (vers 1100 - 1155) et à Sir Thomas Malory (1405-1471)
  • Pour les français, la référence est Chrétien de Troyes (1135-1185)
  • Pour les allemands, c'est Wolfram d'Eschenbach (1170-1220), repris par Wagner
chacun prêtant - de son époque - costumes, armes, habitudes et moeurs ....
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De Nennius:
  Historia Brittonum (8e s.) 
Pourtant, historiquement, la première mention d'un Roi Arthur, est faite au 8ème siècle par Nennius, dans l'Historia Brittonum. Ensuite, pour prolonger les investigations, il nous faut chercher le personnages au travers de plusieurs chefs guerriers, et de plusieurs hypothèses:
  • Arthur serait né vers 470/475 et serait originaire du Pays de Galles. Il serait un chef breton du nom d'Aurelius Ambrosius, il aurait arrêté les saxons au mont Bodonicus vers 496 ap.JC : Il n'aurait pas été couronné roi.
  • Arthur pourrait aussi relever de Lucius Artorius Castus. Ce préfet romain, installé à York, a commandé (l'épigraphie l'atteste) la VIe Légion Victrix, chargée de combattre les Calédoniens (peuple de l'actuelle Écosse) au-delà du mur d'Hadrien. Il a remporté contre eux (et non contre les Saxons) une suite de victoires entre 183 et 185 après J.-C.
  • Selon Geoffrey Ashe [ historien, spécialiste d'Arthur ], le légendaire Arthur est inspiré du personnage réel de Riothamus, qui aurait porté le titre de « roi des Bretons » entre 454 et 470. Il serait venu par bateau en Gaule vers 468 - 469 pour aider l'empereur romain Anthemius aux prises avec les Wizigoths d'Euric. Il aurait mené son armée jusqu'à Bourges mais aurait été vaincu peu après en 469 ap.JC




L'historique roi Arthur, et ses compagnons, ne portaient pas d'armure étincelante !

Mais, peu importe... Ce que nous retenons, et qui nous "enseigne" ( qui nous fait signe ) ... c'est la Légende...!

samedi 16 août 2014

La place de l'homme dans l'Univers.

" Qu'est donc l'homme, pour que tu te souviennes de lui ? Ou le fils de l'homme pour que tu te soucies de lui ? A peine le fis-tu moindre qu'un dieu, le couronnant de gloire et de splendeur : tu l'établis sur l'œuvre de tes mains, tout fut mis par toi sous ses pieds". (Psaume 8, 5-7)


Jusqu'à 1543, avec Copernic, l'humain occupait la place centrale de l'Univers, entouré de l'Infinité de Dieu.
  • Si la terre n'a pas été placée « intentionnellement » au centre, et si les espaces infinis sont vides de sens...
  • Si , comme le démontre Darwin et ses continuateurs, l'homme n'est pas un être « singulier »
  • A t-on encore une chance de comprendre cet Univers qui nous entoure … ? Avant même de s'interroger si l'humain est ou non : « la pointe de l'évolution » … ?

Sur la question de la compréhension de l'Univers ( qui me semble nécessaire, à la connaissance de l'humain …), notre époque reconnaît une convergence des sciences de la matière et de l’astronomie... (note1) Les étoiles et le corps humain sont formés de la même matière : 3 familles de 4 fermions + 12 bosons de jauge ; mais, cette matière visible ne représente que 4,8 % de l’univers contre 25,8 % de matière noire et 69,4 % d’énergie sombre de nature encore indéterminée.

La science - explorant les notions d’infini et de temps - redevient sensible aux interrogations métaphysiques.
Photo de Olivier Föllmi

Michel Spiro, physicien, conseiller scientifique au CEA, a été président du CERN, et directeur au CNRS …
Michel Spiro est un pionnier du domaine des astroparticules, qui font le lien entre l’infiniment petit et l’infiniment grand. Il est le découvreur de particules dites intermédiaires qui lui ont valu d’être le lauréat de nombreux prix.
« Pour moi, la grande question reste : Comment se fait-il que l'homme parvienne à progresser sans cesse dans la compréhension de la matière et de l'Univers ?
La théorie de l'évolution nous dit que nous avons été magnifiquement adaptés au milieu dans lequel nous évoluons et à la taille des objets auxquels nous avons affaire. On peut comprendre qu'avec les mathématiques, les concepts, les capteurs qu'il a conçus, l'homme soit équipé pour le milieu dans lequel il vit. Un milieu forcément classique. Mais avec ces mêmes outils, il parvient à descendre dans la matière et à remonter l'histoire de l'Univers dans un passé très lointain qui sort à priori du principe d'adaptabilité...
Nous sommes armés pour aller bien au-delà de ce qui nous a sélectionnés, au-delà du « à quoi ça sert ? ». C'est une caractéristique de l'être humain à laquelle je suis très attaché : explorer jusqu’où nous avons la capacité d'appréhender le monde. »


(note1) La science physique actuelle, malgré ses immenses progrès, est toujours confrontée à la synthèse de ses 2 principales théories validées par de nombreuses expériences :
· L’infiniment  grand est régis par la Relativité Générale et sa théorie de la Gravitation
· L’infiniment petit répond mieux à la théorie des Quantas qui n’intègre pas encore la gravitation.

L’homme est placé au centre de ces 2 infinis.

jeudi 14 août 2014

Accueillir la mort - Etty Hillesum

La vie et la mort, la souffrance et la joie, les ampoules des pieds meurtris, le jasmin derrière la maison, les persécutions, les atrocités sans nombre, tout, tout est en moi et forme un ensemble puissant; je l’accepte comme un totalité indivisible et je commence à comprendre de mieux en mieux pour mon propre usage, sans pouvoir encore l’expliquer à d’autres, la logique de cette totalité; je voudrais vivre longtemps pour être un jour en mesure de l’expliquer…

Accueillir la mort, en disant : ''j'ai réglé mes comptes avec la vie'', je veux dire : l'éventualité de la mort est intégrée à ma vie ; car regarder la mort en face et l'accepter comme partie intégrante de la vie, c'est élargir cette vie.
À l'inverse, sacrifier dès maintenant à la mort un morceau de cette vie, par peur de la mort et refus de l'accepter, c'est le meilleur moyen de ne garder qu'un pauvre petit bout de vie mutilée, méritant à peine le nom de vie.
Cela semble un paradoxe : en excluant la mort de sa vie, on se prive d'une vie complète, et en l'y accueillant, on élargit et enrichit sa vie.


Une fois, c'est un Hitler, une autre fois un Ivan le Terrible, par exemple, une fois, c'est la résignation, une autre fois, les guerres, la peste, les tremblements de terre, la famine. Les instruments de la souffrance importent peu, ce qui compte, c'est la façon de porter, de supporter, d'assumer une souffrance consubstantielle à la vie et de conserver intact à travers les épreuves un morceau de son âme.

Extrait du journal d’Etty Hillesum « Une vie bouleversée », écrit peu de temps avant son exécution à Auschwitz.

mardi 12 août 2014

Le regard fait l'image -9/99-

Illustrations diverses, 
avec des créations de Arthur Rackham, Coles Phillips, Franklin Booth,  Frank, Manning de Ve Lee, Kay Nielsen, Willy Pogany et Sarah Stillwell


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Willy Pogany
















Sarah Stillwel


Sarah Stillwel