mardi 31 décembre 2013

Les rois Mages -1/3 -

« Les mythes sont des musées imaginaires, et il n'y a pas besoin d'y croire pour les visiter » de ?

L'évangile selon Matthieu, le seul qui en parle, ne mentionne ni leur nom, ni leur nombre, ni qu'ils sont rois, encore moins que l'un d'eux est noir. Ils viennent de l'orient ( Matthieu, II, 1) c'est-à-dire, de l'Arabie ou de la Mésopotamie, que les auteurs de la Bible comprennent sous le nom d'Orient. Les Arabes, les Iduméens orientaux, les Chaldéens, peuples orientaux par rapport à la Judée, se piquaient de sagesse. Le nom de mage était consacré, dans ces pays-là, pour désigner un philosophe, un homme qui faisait profession de sagesse.
La prédiction de
Zoroastre à ses disciples
- Il n'y a aucune trace historique objective de l'assassinat de tous les nouveaux nés de Bethléem... ! Cet événement n'a pu être mise au jour en dehors de l'évangile de Matthieu. Néanmoins la cruauté d'Hérode est signalé par plusieurs auteurs.

Ce sont d'anciens Pères de l'Église qui semblent avoir cru que les Mages étaient au nombre de trois, et qu'ils étaient rois dans leur pays.

Tertullien prétend que c'est par l'astrologie qu'ils apprirent la naissance du Messie...
L'histoire des rois mages est un bon exemple d'interaction entre trois des religions majeures de l'ère préchrétienne en Occident. Là, en effet on retrouve l'astrologie mésopotamienne et la prophétie de Zoroastre sur la conception d'un enfant dans le sein d'une vierge, le judaïsme qui attend un roi-messie et le futur christianisme avec l'Evangile de Matthieu.
Une des plus anciennes
représentations connues
d'un sarcophage 3ème siècle.
Musées du Vatican , Rome, Italie

Les noms traditionnels de Gaspard, Melchior et Balthazar apparaissent pour la première fois dans un manuscrit du 6ème siècle, conservé à la Bibliothèque Nationale de France et intitulé "Excerpta Latina Barbari". Ils y sont désignés sous les noms de "Bithisarea, Melichior et Gathaspa".
Un traité attribué à Bède le Vénérable et qui remonte au début du 8ème siècle (les "Excerptiones Patrum") nomme les mages Melchior, Balthasar et Caspar (Gaspard).




Balthazar, Melchior et Gaspard coiffés du bonnet phrygien, symbole des prêtres initiés chez les Perses Mosaïque du VIème siècle de la basilique saint Apollinaire à RAVENNE


"Les rois mages étaient d'authentiques astrologues et c'est la Tradition qui en a fait des rois pleins de sagesse." : Saint Jérôme, moine du IVème siècle et Docteur de l'Eglise

dimanche 29 décembre 2013

L'infini nous guette - 3/3 -


Pour Christian Magnan ( Collège de France, Paris Université de Montpellier II):  L'infini est irrationnel...
A la question « peut-on établir un rapport entre l'infini mathématique et la réalité ? ». Pour lui, la réponse est définitivement « non ».

Déclarer l'Univers infini revient à prétendre que tout événement, toute situation, à partir du moment où on l'imagine, est effectivement réalisée quelque part.

Déclarer l'Univers infini, c'est se couper de toute vérification et validation expérimentale : une situation scientifiquement inacceptable. Si l'Univers était infini, nous ne pourrions jamais le savoir, puisqu'il faudrait procéder à une expérience impossible à réaliser pour le vérifier.

Déclarer l'Univers infini revient à prétendre que tout événement, toute situation, à partir du moment où on l'imagine, est effectivement réalisée quelque part. En effet, si on peut décrire une situation comme un certain assemblage d'atomes, l'infini laisse toute latitude pour que cette configuration atomique se produise un jour quelque part. C'est donc introduire les miracles dans le monde réel.
Par exemple, alors qu'il est reconnu que dans la réalité les molécules d'un gaz se répartissent toujours de façon uniforme dans le récipient qui les contient, sans se ranger toutes d'un même côté, l'irruption de l'infini dans le tableau fait voler en éclat ce genre de considérations concrètes et ouvre la porte à tous les prodiges, car toute configuration, même extrêmement improbable, finira toujours par se produire...

Parallèlement, l'infini introduit le paradoxe de la duplication. Car dans un monde infini, non seulement tout événement imaginable se produit, mais il se reproduit !

« Je tiens à cette vérité. Notre Univers n'est qu'un tissu de particularités. Tout événement y est singulier. Tout objet n'existe qu'à l'unique. Cela est une certitude. Non seulement notre Terre est absolument unique, mais toute planète est unique. »
Illustrations : Gilles Tran © 2004 www.oyonale.com


samedi 28 décembre 2013

L'infini nous guette - 2/3 -

Le modèle du « Big-Bang » (1) proposé par la cosmologie moderne, laisserait entrevoir une sorte de cosmos bulle à bord mobile... Sauf que l'entité physique qu'il faut prendre en compte est : l'Espace-temps-matière... Cette image d'univers qui se dilate doit être abandonnée ! L'univers, qu'il soit fini ou infini, ne peut gonfler dans quoi que ce soit, car il n'y a pas d'espace en dehors de lui-même !
Dans notre univers, il n'y a pas de centre, pas de bord … Donc, l'Univers n'est pas un « objet » comme les autres.

(1) Magnifique contresens que le terme « Big Bang » (contresens car le véritable Big Bang n'est en rien une grand boum explosif !) Ce terme a été choisit par dérision du « concordisme » ( Fred Hoyle ) ..., mais le mot a fait carrière … Il faut seulement retenir une phase très chaude de l'univers primordial et l'inévitable présence d'une singularité cosmique caractérisée par des « grandeurs infinies » … On ne peut pas extrapoler les résultats de la relativité générale à des distances arbitrairement petites, en particulier celles correspondant à une singularité. On sait même que l'on ne peut pas le faire à des échelles spatiales inférieures à la longueur de Planck (10-35 m).

Une bible du XIIIe siècle
La cosmologie admet la possibilité logique d’un espace infini et d’un temps éternel. Mais elle reconnaît aussi la possibilité, d’ailleurs de plus en plus favorisée par les récentes observations, d’un espace fini. Le temps, lui, peut rester éternel.
Aujourd'hui on peut imaginer un espace fini mais sans limites !
Pour comprendre qu’il n’y a pas là de contradiction, il convient d’intégrer un progrès fondamental de la géométrie, développé au XIXe siècle : la géométrie non euclidienne. Issue notamment des travaux de Gauss, Batchevski ou Riemann, elle permet de construire des espaces mathématiques qui ont une taille et un volume finis mais qui n’ont pas de frontières.
C’était évidemment tout à fait impensable dans le cas de la géométrie euclidienne où l’on associait nécessairement l’infini avec l’illimité et le fini avec la limite.
Les outils mathématiques d’aujourd’hui, les géométries non euclidiennes et la topologie, qui est une branche des mathématiques, permettent de construire d’une façon logique et sans aucune contradiction des modèles d’espace qui sont finis et n’ont pas de frontière. Ces espaces ne sont évidemment pas plongés dans un espace extérieur, ils sont en eux-mêmes et occupent tous les lieux de l’Univers.




La physique quantique décrit toute substance (matière, rayonnement ou interactions) sous forme d'un champ quantique. Les propriétés d'un tel objet le distinguent des objets (particules ou ondes) que manipule la physique classique. D'abord, un champ quantique s'étend obligatoirement dans tout l'espace. Cela n'a pas de sens de parler du champ ici ou là seulement : il occupe, fondamentalement, la totalité de l'espace et ne peut être conçu autrement que comme tel. Par ailleurs, un champ est défini par son « état ». Il peut y avoir par exemple des états à plus ou moins grande énergie, des états comportant plus ou moins de particules, des états plus ou moins bien localisés dans l'espace, etc.




Illustrations : Gilles Tran © 2004 www.oyonale.com

vendredi 27 décembre 2013

L'infini nous guette - 1/2 -

L'infini peut apparaître comme un sentiment, un concept... 
Est-il réel ou seulement imaginaire ?

Du fait de certains paradoxes ( un lièvre ne pouvant rattraper une tortue …) Aristote défendait son irréalité : il parlait d'infini potentiel.
Si l'on admet que l'espace n'est pas infini, il doit être borné par une limite. Mais « qu'arrive t-il si l'on projette une lance au-delà des limites de l'Univers ? » demandait déjà Archytias de Tarente, au IVème siècle avant notre ère ?


Pendant très longtemps, l'infini n'a appartenu qu'à Dieu. Au tout puissant qui est infini, s'oppose le monde créé fini. ( En 1600, Gordino Bruno, finit sa vie sur le bûcher : il soutint l'idée d'un Univers infini, et d'une pluralité de mondes ...).
Dès le XVIIe siècle, se développe le calcul infinitésimal ; Bolzano( 1781-1848) défend l'idée de l'utilité de l'infini en mathématiques... Pourtant ... Gauss, l'un des plus grands savants de l'époque : « l'infini, ce n'est qu'une façon de parler !».

Enfin, l'Infini donne toute sa mesure... G. Cantor (1845-1918), ancre fermement l'infini dans le paysage mathématiques ; il démontre qu'il existe une hiérarchie sans fin d'infinis, avec des différents degrés d'infinité...

Si en mathématiques, il y a – sur une droite – une infinité de points... En pratique : La notion mathématique de « point » a t-elle un équivalent en physique ?

Le paradoxe de la nuit noire ?
C'est J. Kepler ( début XVIIe) qui fut l'un des premiers à l'énoncer : si l'espace est infini et uniformément rempli d'étoiles, pourquoi les lumières ajoutées de ces dernières ne rendent-elles pas le ciel nocturne brillant ? Ce paradoxe a été résolu grâce à la célèbre théorie de la relativité d'Einstein . Selon lui, le temps ne s’écoule dans notre univers que depuis une durée finie ( le big-bang). La lumière des étoiles trop lointaines n'a donc tout simplement pas encore eu le temps de parvenir jusqu'à la terre. Par ailleurs, notre univers se caractérise par son expansion, qui dilue la matière et le rayonnement. La lumière des étoiles lointaines est ainsi trop faible pour éclairer le ciel nocturne.


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Illustrations : Gilles Tran © 2004 www.oyonale.com

mercredi 25 décembre 2013

L'infini s'invite parmi nous


Aujourd'hui, c'est l’anniversaire d'un événement qui depuis deux mille ans influe sur nos vies, et qui depuis que l'humain est Humain  l'interroge:
L'irruption de l'Infini parmi nous...



Je ne crains pas Dieu qui se fait homme,
Dieu fragile, vulnérable, enfant.
Je crains bien plus l'homme qui se fait Dieu,
violent, barbare, impitoyable.


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lundi 23 décembre 2013

Noël chrétien ou le paradoxe de l'Homme-Dieu

Que veut dire : Dieu est devenu Homme ?
Dieu peut-il « devenir » ?


Le problème, est souvent que Dieu n'est pas là où nous l'attendons, en particulier dans nos définitions … Dieu ?: Un être Immuable, … très supérieur, Tout puissant, tout là-haut... !

Sauf que :

- Nous parlons de Dieu-Amour … communication, relation. Seul l'Amour se donne dans l 'autre... Dieu peut s'abandonner à ce point d'être … un bébé à Noël.

- Il y a une telle « affinité intérieure » entre l’homme et Dieu, que cela rend possible …. l’Incarnation : Noël est possible !

- L'Incarnation, ayant lieu dans un moment historique singulier : Noël s'est réalisé !


« Dieu a assumé la condition humaine pour la guérir de tout ce qui la sépare de lui (..) Il a assumé notre humanité pour nous offrir sa divinité... (…) De fait, l'action divine ne se limite pas aux paroles. Dieu, qui ne se contente pas de parler, s'immerge dans l'histoire et se charge du poids de la vie humaine. (…) Jésus est selon Dieu l'homme définitif. Il est donc capital de s'émerveiller à nouveau face au Mystère... » Benoit XVI ( Catéchèse de Benoît XVI du 09/01/13: le Fils de Dieu s'est fait homme

Jésus est un homme, plus exactement, il est une personne divine qui a assumé la nature humaine.

"Image du Dieu invisible" (Col 1,15) : Jésus-Christ est l’homme parfait. (Gaudium et spes 22,2)


Et l'Homme … ? A peine moins qu'un Dieu !




"Qu’est-ce que le mortel pour que tu t’en souviennes, 



le fils d’Adam que tu en prennes souci.

A peine le fis-tu un peu moindre qu’un Dieu

tu l’as couronné de gloire et de beauté, 

pour qu’il domine sur les œuvres de tes mains ;

tout fut mis par toi sous ses pieds. » Ps 8, 6-7 : 

« Personne n’a eu la passion de l’homme comme Jésus. Personne n’a situé l’homme plus haut que Jésus. Personne n’a payé le prix de la dignité humaine comme Jésus. » Zundel

« Le dernier mot de l’Évangile, c’est l’homme, parce qu’il n’y a pas d’autre sanctuaire de la divinité. » « L’Évangile est ainsi axé sur l’homme, parce que l’homme est le Royaume de Dieu...« Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous, vous êtes le tabernacle vivant où Dieu demeure. » » Zundel



samedi 21 décembre 2013

L'histoire de Noël - 3/3 - de Santa-Claus vu par Coca-Cola

C'est au XIX° siècle que Santa Claus se transforma le plus. En 1821, Clement Clarke Moore, un pasteur américain, écrivit un conte de noël, y faisant apparaître le bon Santa Claus. Ce dernier prit de l'embonpoint, sa crosse se transforma en sucre d'orge, sa mitre devint un bonnet, sa mule fut remplacée par un attelage de rennes. En outre, l'auteur fit disparaître le Père Fouettard...
Au fil des années, Santa Claus prit du poids : d'un évêque plutôt maigre à l'origine, il devint le gros bonhomme que nous connaissons aujourd'hui.
En 1863, Santa Claus troqua ses habits d'évêque contre un costume rouge avec fourrure blanche, rehaussé d'une large ceinture de cuir (il fut représenté ainsi par Thomas Nast, illustrateur et caricaturiste au journal new-yorkais Harper's Illustrated Weekly.).

En 1862, le caricaturiste Thomas Nast  présente son Santa Claus ( Saint Nicolas )





Pub white rock: Santa Claus en 1923
Décembre 1930:  Ladie's home journal

1931:  Le premier Père Noël de Coca-Cola officiel , le premier d'une longue série par l'artiste Haddon Saundblon
1934
Haddon Sundblom Hubbard (1899-1976) est né aux Etats-Unis, dans le Michigan.
1945 - Le sergent revient de la guerre
Haddon Sundblom illustration for Coca-Cola 1963


Mais, qui est le Père Noël ?

vendredi 20 décembre 2013

L'histoire de Noël - 2/3 - La mère Noël

En Franche-Comté, ce n’était ni saint Nicolas, ni le père Noël qui portaient des cadeaux aux enfants : c’était la vieille tante Arie.
En Espagne, on l’appelle Sainte Catherine.
Tante Arie 1920

La tradition populaire la décrivait comme une très vieille dame au visage resté jeune. En guise de pieds, elle avait fort curieusement des pattes d’oie. Habillée chaudement, elle faisait le tour du pays tout emmitouflée, un bâton dans une main, le licol de l’âne qui l’accompagnait dans l’autre. Un grelot autour du cou, l’âne portait sur son dos deux gros paniers chargés de tous les jouets et de toutes les friandises que la tante Arie devait distribuer.

En Italie, le 6 janvier, les cadeaux étaient apportés par la Befana. Elle est décrite comme une vieille femme volant sur un balai telle une sorcière, la méchanceté en moins et le sourire en plus !

En Russie, La Babouchka ressemble à la Befana italienne. 

Cette grand-mère fée aurait elle aussi croisé les Rois mages, venus en plein hiver lui demander de l’aide pour retrouver leur chemin vers Bethléem à travers la forêt. Mais il faisait si froid qu’elle se contenta de leur montrer la direction depuis le seuil de sa porte, sans oser faire un pas dans la neige.
Quelques heures plus tard, saisie de remords, elle s’emmitoufla, prit avec elle une hotte remplie de jouets et de friandises, puis partit vers le Sud pour rattraper la caravane des Rois mages. Hélas, le vent et la neige avaient effacé toutes leurs traces…
C’est pourquoi, assurent les conteurs russes, la fée Babouchka vient tous les ans à Noël distribuer des cadeaux aux enfants pour se faire pardonner. Elle y ajoute parfois un peu de pain noir, car c’est ce qu’elle avait offert aux rois Mages cette fameuse nuit, deux mille ans plus tôt…

jeudi 19 décembre 2013

L'histoire de Noël -1/3 -

Le personnage qui symbolise à lui tout seul cette fête : le Père Noël, n'a pas grand chose à voir avec l’anniversaire de la naissance de Jésus... !
Même Saint-Nicolas n'y fait pas référence...

D'abord, il y eut cette date qui marquait des festivités païennes pour le solstice d'hiver, symbole de la renaissance du soleil. Le 25 décembre marquait depuis Aurélien (v.270) l'anniversaire du Sol Invictus. Pour des raisons symboliques, et dans un souci de christianiser les anciennes fêtes païennes, cette date - comme naissance du Christ - fut progressivement étendue à tout l'Occident latin. 
Noël viendrait du latin « natalis », dit-on, ( mais naissance du Christ, ou du soleil … ?)... Certains défendent plutôt la version celtique : Noël viendrait du celte "noio" pour "nouveau" et "hel" pour "soleil".... 

Le « Père Noël » n'est pas une invention moderne, mais est au contraire issu d'une tradition très ancienne, remontant au III° siècle après Jésus Christ. C'est la légende de Saint-Nicolas : dans la nuit du 5 au 6 décembre, Saint Nicolas se rend dans les chaumières afin de demander aux enfants s'ils ont été obéissants. Ces derniers laissent alors leurs souliers devant la cheminée ou devant la porte, ainsi que sucre, du lait et une carotte pour la mule qui porte Saint Nicolas. Les enfants qui ont été sages au cours de l'année reçoivent donc des cadeaux, mais pas les enfants qui furent méchants. En effet, ces derniers reçoivent alors des coups de fouet, administrés par le Père Fouettard, un sombre ladre tout de noir vêtu. 
The_Coming_of_Santa_Claus_Thomas_Nast_1872

La réforme protestante, essaie mais ne peut mettre fin au culte de Saint-Nicolas. Au cours du XVII° siècle, la Saint Nicolas immigra elle aussi, accompagnant ces Hollandais venus s'installer en Amérique.
En quelques décennies, cette coutume néerlandaise de fêter la Saint Nicolas se répandit rapidement au sein des foyers des colons anglais. Sinter Klaas se transforma peu à peu en Santa Claus...

Au fil des décennies, les familles chrétiennes trouvèrent plus approprié que cette fête des enfants soit associée à la naissance de l'enfant Jésus. Ainsi, Santa Claus commença donc à faire sa tournée non plus dans le nuit du 5 décembre, mais bien dans la nuit du 24.




mardi 17 décembre 2013

Croire malgré les miracles - 2/2 -

L'essentiel de ma Foi, concerne la victoire sur la mort, exprimée au travers de la résurrection de Jésus. Cela touche l'essentiel de la condition humaine : être mortel.




Etre mortel, s'exprime du vivant même de Jésus par la mort de Lazare.( Jean 11, 39-44)
Pourtant Lazare peut bien être mort, et nous pouvons entendre qu'il ressuscitera …


- « Ton frère ressuscitera » dit Jésus à Marthe qui répond : « Je sais qu'il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour ; » Alors Jésus dit : « Je suis la résurrection. Qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. » ( Jean 11, 23-26)...

Comment imaginer l'expression d'une telle puissance : celle de triompher de la mort à laquelle les mortels, tous sans exception sont soumis... ?
Là où les puissants, généralement, mettent à mort... Le Christ témoigne d'une puissance plus grande encore : donner la vie !

L'histoire de Lazare est spectaculaire; - une sorte de suspens est aménagé. Si Jésus était arrivé plus tôt, n'aurait-il pas pu sauver son ami ? - Une vision d'horreur:un cadavre qui « sent déjà » ; « Le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandelettes, et son visage était enveloppé d'un suaire. »

Quelques versets plu tôt, Jésus lui-même est déjà condamné à mort : « Dès ce jour, ils résolurent de le tuer. » ( Jean 11, 53)




L’événement « Lazare » est sans lendemain : qu'advient-il du corps ressuscité ? Comment a t-il retrouver sa place parmi les vivants ? Quand est-il retourné 'dans sa tombe' ?


Rembrandt la résurrection de Lazare


La résurrection est une impossibilité biologique. Le « cadavre revenu à la vie », incarne sans doute un rêve « humain » de puissance maximale... autant qu'une impossibilité réelle.

Le Royaume, « la vie éternelle » comporte une dimension spirituelle que le cadavre n'incarne pas. Or le Christ – lui même – sera bientôt ce cadavre.

Jésus s'excuserait-il ? « Père, je te rends grâce de m'avoir écouté. Je savais que tu m'écoutes toujours ; mais c'est à cause de la foule qui m'entoure que j'ai parlé, afin qu'ils croient que tu m'as envoyé. » ( Jean 11, 39-44)


*****
Lazare ressuscité ne sort pas de l’Histoire. Il ne bouleverse rien – sinon ses proches. 
Jésus ressuscité transforme radicalement notre rapport au monde. Grâce à Lui, la mort n’est plus l’horizon de la vie.


Résurrection du Christ
Résurrection de Lazare

« Je suis le pain de vie, celui qui me mange vivra par moi. » 
(Jean 6) :