Le « sens », n'est pas
donné ( à la différence de la grâce ). Le sens est à construire
par chacun. C'est une « quête » exigeante.
La recherche de sens, exige une totale
liberté. Je parle bien sûr de la liberté intérieure. Celle dont
Jésus parle quand il dit « laisse les morts enterrer les
morts », « s'il ne hait pas son père, sa mère
... » ...etc
Liberté et dialogue : dialoguer
c'est accepter d'entrer dans l'inconnu accompagné, accepter de se
laisser guider, accepter d'être transformé... sans jamais se
renier.
Le temple est fondé sur le roc ;
mais le temple n'est pas un roc... Le temple se fissure, et ce n'est
pas grave... Ce ne sont pas les temples que l'on adore ! La
Vérité ne se laisse pas enfermer.
L'important c'est le chemin. Au bout du
chemin, ici, nous savons qu'il y a encore une question. La réponse,
le Graal, n'est pas de ce monde, et pourtant nous savons qu'Il habite
ce monde et qu'Il est plus grand que ce monde ….
L'intérêt de la Quête, c'est
d'habiter le chemin. Se laisser altérer par les questions. C'est une
logique de pèlerinage... Et l'Eglise, c'est un peuple en marche...
Ce n'est pas un peuple arrêté définitivement dans un temple !
Le monde n'est pas l'adversaire de
l’Église. L’Église n'a pas à se présenter comme un rempart.
L’Église respire avec le monde, peut-être grâce au monde...
Pourtant elle n'est pas de ce monde, même si sa mission est de
partager la vie du monde ….
Cela fait du bien de vous lire, merci Régis!
RépondreSupprimer"Se laisser altérer par les questions"... donc j'ai une question ;)
Sur cent personnes à qui l'on demanderait de décrire Christ à son retour sur terre, combien décriraient un homme ?
« Il n'y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme » Paul aux Galates ...
RépondreSupprimerAlors, j'espère que Jésus, ne sera ni homme, ni femme...
Homme et(ou) femme ... C'est aujourd'hui que c'est important, et malheureusement - c'est vrai - la symbolique chrétienne n'a pas encore intégrée le féminin, à une juste place ... Si le Christ nous sauve parce qu'il a assumé notre humanité. Il l'assume aussi au travers de ce qui nous fait homme ( masculin), et aussi de ce qui fait femme... En ce sens, Christ dans son retour est homme et femme ... Non ?
Ma question voulait pousser à méditer sur la polarité sexuelle que l'on a donnée au Jésus "historique" et que l'on donnerait à la personne qui reviendrait comme manifestation de Christ. Si tout le monde attend un homme, alors si c'est une femme personne ne s'en apercevra ni ne la croira...
SupprimerSi vous "espérez que Jésus ne sera ni homme ni femme", alors ce sera quoi ? Un androgyne, un transsexuel ? Ce serait presque pire que si c'était une femme, hélas.
En attendant, tous ceux qui se disent "éveillés" et qui ont une tête de Jésus (blanc, barbu, pieds nus dans des sandales, etc) ont des tas de disciples, alors qu'ils sont bien souvent des antichrists (business du spirituel).
A "la fin des temps" ... Je ne peux imaginer le retour d'un Christ situé dans notre "espace-temps" matériel... Nous serons nous-mêmes hors de ces contingences ... Rappelez-vous dans l'évangile, la femme mariée sept fois ... qui sera son mari?
SupprimerL'important n'est pas de reconnaître Christ, s'il (ou elle) revenait, l'important est d'être reconnu de lui (ou d'elle)! Le filet est jeté... 153 poissons pas un de plus... Il n'y a plus beaucoup de candidats à l'effort spirituel, à cette époque, hélas.
RépondreSupprimer"Un sera pris, l'autre sera laissé"...
153, c'est un nouveau nombre que j'ai ajouté à mon blog ;)
On comptait , à l'époque, 17 nations qui représentaient le monde connu. 153 est obtenu en additionnant les nombres de 1 à 17... ( explication de St Jérôme )... Voir aussi les explications de St Augustin
RépondreSupprimerC’est ainsi que les 17 peuples de la Pentecôte et les 153 poissons de l’évangile de Jean se rejoignent dans la symbolique de la totalité de l’Univers de l’époque appelée à être sauvée par la mort et la résurrection de Jésus, le Christ…
Les 153 poissons pêchés par les apôtres, gloire du nombre (17) des peuples appelés par eux à la Pentecôte, symbolisent donc l’ensemble de la Création et les apôtres sont institués pêcheurs des êtres humains qui composent, non plus toute l’humanité de l’époque, mais toute la création, depuis son origine !
Mais alors comment se fait-il que Jésus dise: "l'un sera pris, l'autre sera laissé ?" Sous-entendu, l'un sera sauvé et l'autre pas ?
SupprimerBeau sujet de réflexion …! Mais, attention !! Je n'ai aucune prétention à faite la leçon ...! :-)
SupprimerLes Evangiles aiment le paradoxe... A mon avis, cela est très sain... Au cas où nous aurions une vision utilitariste du Salut offert... Vigilance et détachement, sont nécessaires pour méditer ...
Ne pas oublier aussi, que dans d'autres contextes : Jésus a dit qu'il était venu pour que les hommes aient la vie en abondance (Evangile selon Jean 10,10). Que l'Evangile de Matthieu enseigne à pardonner presque à l'infini (chapitre 18). Que, Jésus a refusé de condamner la femme adultère (Jean chapitre 8)... Que selon Jésus, le grand commandement est d'aimer Dieu et d'aimer son prochain comme soi-même (Matthieu chap. 23,39) ; que Jésus, crucifié, a demandé au Père de pardonner à ses bourreaux (Evangile de Luc, chap. 23,34), et que la larron crucifié avec lui entrera dans le Royaume ….
Aussi, dire que Dieu est un juge terrible et à redouter n'est pas compatible avec la vie, les paroles et l'enseignement de Jésus.
Ensuite... Oui, la mort semble frapper au hasard... Et, comme dans la paraboles des dix vierges, où la moitié seulement sont admises au banquet de l'époux, et les cinq autres, étourdies, sont exclues. Ce qui nous attend, et on ne sait pas quand... correspond aux dispositions de chacun...
Manquerons-nous la venue du Seigneur par faute d’attention à sa Présence ?