mardi 2 juillet 2013

« Quête » pour la religion de demain -3-

"Je constate simplement que le christianisme a apporté et continue de fournir une contribution majeure au soulagement de la souffrance et de la misère humaines, avec le souci constant de rendre à l'individu sa dignité autant que de le nourrir et de l'abriter… Est-ce un hasard, cette fois encore si, à l'échelle mondiale, c'est en terre chrétienne que sont nées la science moderne, la formulation des droits de l'homme et la libération de la femme ? " Jean Delumeau ( un christianisme pour demain )

Mais, cela .... C'est du passé ..!


" Aujourd'hui, Dieu est en train de changer d'adresse " Jean Delumeau

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" (...) je me demande si la plus grande difficulté à laquelle le christianisme se heurte dans ses efforts d'évangélisation et de transmission de la foi n'est pas de devoir constater que la plupart de nos contemporains n'éprouvent aucun besoin d'être sauvés. L'idée que chacun de nous ait besoin d'un Sauveur leur est tout à fait étrangère! "

" ( ...) reprenant une expression d'une sociologue britannique (Grace Davie), j'ai l'impression que les chrétiens européens font partie de ces croyants qui vivent certains aspects de la foi, en dehors de tout lien avec leur Eglise (believing without belonging = croire sans appartenir à la communauté)."
JEAN-LOUIS TAURAN Cardinal Président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux.


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"La hiérarchie de l'Eglise est surtout préoccupée de maintenir ce qui est encore debout et de le renforcer, ce qui est très compréhensible. L'Eglise reste toujours appuyée sur le passé, avec toutes les ouvertures introduites par Vatican II, mais cela est insuffisant. Il faut que les chrétiens eux-mêmes s'affrontent à la mort de l'Eglise. De ces chrétiens affrontés à la modernité du monde pourra surgir la nouveauté et notamment la nouvelle manière de s'adresser à des gens auxquels l'Eglise n'a jamais eu affaire dans son passé, pour qui Dieu est devenu un mot vide. Je reçois beaucoup de réactions et beaucoup de personnes veulent me rencontrer affirmant que je leur redonnais la joie de croire. Certains penseront peut-être que j'ai démoli l'Eglise, mais mes paroles sont ressenties très différemment et c'est cela qui m'encourage à continuer." Joseph Moingt.

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Le christianisme n'en est qu'à son début ... La situation actuelle de l’Église, qualifiée de crise, peut être interprétée comme un moment de renouveau, une «refondation» (Jean-Claude Guillebaud), un nouveau départ.

Benoît XVI, dans Spe salvi, s’exprime en ces termes : «Il convient que, à l’autocritique de l’ère moderne, soit associée aussi une autocritique du christianisme moderne, qui doit toujours de nouveau apprendre à se comprendre lui-même à partir de ses propres racines» (no 22).
On peut évoquer ici la femme de Lot qui se retourne pour regarder le monde qu’elle laisse et, ce faisant, est transformée en statue de sel, incapable donc d’avancer (Gen 19, 26). Le seul regard vers le passé qui est toujours nécessaire et éclairant est celui que nous portons sur l’événement fondateur du christianisme : Jésus Christ.

Illustrations: Peintures de Christian Schloe


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