Aujourd'hui ( et c'est nouveau ..) ,
la question religieuse, se pose ainsi :
« A
travers toutes ces métamorphoses une question essentielle demeure :
chaque individu doit-il chercher, et peut-il trouver la voie
spirituelle qui lui permette de se réaliser du mieux possible ? »
Frédéric Lenoir ( Le
Monde des Religions : revue
) ?
Le
problème de l’harmonisation de grands systèmes de pensée avec la
théologie chrétienne s’ était déjà posé ...
«
le 7 mars 1277, Etienne Tempier, évêque de Paris, sur requête du
pape Jean XXI décrète l’interdiction de 219 articles censés
résumer la Philosophie aristotélicienne. A travers le rejet du
stagirite et de ses commentateurs arabes, c’est, aussi
l’enseignement de Thomas d’ Aquin qui est alors visé, et plus
précisément son projet d’installer la raison philosophique au
sein même du donné et de la lumière de la foi »
Frère
Thomas sera pourtant canonisé en 1323... D’une certaine
façon, la conciliation de l’aristotélisme et du christianisme
semble alors s’être réalisée.
Et aujourd'hui ...? Jésus-Christ, sa culture... :
c'était il y a deux mille ans !
Si je me réfère à Jésus-Christ, aux Evangiles et à sa tradition judéo-grecque ... Je récapitule et intègre - du même coup - les évolutions de la pensée des
illustres maîtres en toutes disciplines, depuis 2000 ans ....
La fresque cherche à représenter en peinture ce que l'on pourrait appeler le Vrai théologique, en regard du Vrai philosophique qu'incarne en face de lui la fresque de l’École d'Athènes.
Ainsi, une certaine
mythologie chrétienne s'est dissociée avec bonheur de sa
prétention à être la seule voie de connaissance ( scientifique,
philosophique ...) pour comprendre ce monde. Le Concile Vatican II a
validé la méthode historico-critique de lecture de la Bible...
Aujourd'hui,
- la transition religieuse, toujours nécessaire -, se confronte avec
la multiplicité des « vérités religieuses »...
- Peut-être est-il nécessaire de rechercher en commun une « tradition primordiale »...? - Je ne pense pas... Ce serait appauvrir considérablement les traditions de chacun … ?
- Peut-être s'agit-il de « relativiser » certains dogmes, qui sont "irrécupérables" tels quels, ou en les conservant comme traces imparfaites d'un « mystère » d'une vérité voilée... et dont le sens ultime ne peut-être trouvé qu'en soi-même … ?
L'institution
religieuse exprime les pires craintes sur ces tentatives de
dialogue : elle crie au « Relativisme »... à la « religion
à la carte » ! …
Pourtant ce XXIème siècle ouvre sans
doute un temps où « le voyage » d'une expérience à une
autre sera considérée comme banale, voire une exigence morale...
C’est ce que R. Liogier appelle « l’individuo-globalisme »,
la nouvelle scène mythique sur laquelle chacun exprime son désir
d’être.
Notre
pire attitude serait le mépris...
De
même serait-il, aujourd'hui, ridicule (pour la raison ) d'ignorer
les progrès de la connaissance scientifique, au point de refuser de
redéfinir les liens entre foi et savoir. Il nous est nécessaire de
réfléchir ( donc de dialoguer) avec les critiques de Freud (
prendre ses désirs pour des réalités …) ou de Marx ( la religion
destinée à masquer les rapports sociaux de domination )... Ce
dépassement me permet de reconnaître certaines errances, et de
rechercher plus avant cette dimension irréductible de l'existence
humaine...
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire