dimanche 30 juin 2013

« Quête » pour la religion de demain -2-


Aujourd'hui ( et c'est nouveau ..) , la question religieuse, se pose ainsi :

« A travers toutes ces métamorphoses une question essentielle demeure : chaque individu doit-il chercher, et peut-il trouver la voie spirituelle qui lui permette de se réaliser du mieux possible ? » Frédéric Lenoir ( Le Monde des Religions : revue ) ?
Le problème de l’harmonisation de grands systèmes de pensée avec la théologie chrétienne s’ était déjà posé ...


«  le 7 mars 1277, Etienne Tempier, évêque de Paris, sur requête du pape Jean XXI décrète l’interdiction de 219 articles censés résumer la Philosophie aristotélicienne. A travers le rejet du stagirite et de ses commentateurs  arabes, c’est, aussi l’enseignement de Thomas d’ Aquin qui est alors visé, et plus précisément son projet d’installer la raison philosophique au sein même du donné et de la lumière de la foi »
Frère Thomas  sera pourtant canonisé en 1323... D’une certaine façon, la conciliation de l’aristotélisme et du christianisme semble alors s’être réalisée.


Et aujourd'hui ...? Jésus-Christ, sa culture... : c'était il y a deux mille ans !
Si je me réfère à Jésus-Christ, aux Evangiles et à sa tradition judéo-grecque ... Je récapitule et intègre - du même coup - les évolutions de la pensée des illustres maîtres en toutes disciplines, depuis 2000 ans ....





La Dispute du Saint-Sacrement de Raphaël, quatrième fresque de la salle de la Signature, est peinte entre 1509 et 1510
La fresque cherche à représenter en peinture ce que l'on pourrait appeler le Vrai théologique, en regard du Vrai philosophique qu'incarne en face de lui la fresque de l’École d'Athènes.





Ainsi, une certaine mythologie chrétienne s'est dissociée avec bonheur de sa prétention à être la seule voie de connaissance ( scientifique, philosophique ...) pour comprendre ce monde. Le Concile Vatican II a validé la méthode historico-critique de lecture de la Bible...

Aujourd'hui, - la transition religieuse, toujours nécessaire -, se confronte avec la multiplicité des « vérités religieuses »... 
  • Peut-être est-il nécessaire de rechercher en commun une « tradition primordiale »...? - Je ne pense pas...  Ce serait appauvrir considérablement les traditions de chacun … ? 
  • Peut-être s'agit-il de « relativiser » certains dogmes, qui sont "irrécupérables" tels quels, ou en les conservant comme traces imparfaites d'un « mystère » d'une vérité voilée... et dont le sens ultime ne peut-être trouvé qu'en soi-même … ?

L'institution religieuse exprime les pires craintes sur ces tentatives de dialogue : elle crie au « Relativisme »... à la « religion à la carte » ! … 
Pourtant ce XXIème siècle ouvre sans doute un temps où « le voyage » d'une expérience à une autre sera considérée comme banale, voire une exigence morale... C’est ce que R. Liogier appelle « l’individuo-globalisme », la nouvelle scène mythique sur laquelle chacun exprime son désir d’être.

Notre pire attitude serait le mépris...

De même serait-il, aujourd'hui, ridicule (pour la raison ) d'ignorer les progrès de la connaissance scientifique, au point de refuser de redéfinir les liens entre foi et savoir. Il nous est nécessaire de réfléchir ( donc de dialoguer) avec les critiques de Freud ( prendre ses désirs pour des réalités …) ou de Marx ( la religion destinée à masquer les rapports sociaux de domination )... Ce dépassement me permet de reconnaître certaines errances, et de rechercher plus avant cette dimension irréductible de l'existence humaine...

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