La plupart d'entre nous, sommes sortis d'un espace de compréhension, ou de connaissance ; dans lequel exerçait le « langage symbolique ». Cette translation s'est opérée au profit d'un langage aux concepts théologiques abstraits. Sans "transiger" sur le dogme, nous avons préféré le savoir du professeur à la connaissance du « maître »... Nous avons joué les funambules... Nous avons craint ( à juste titre … ) l'endoctrinement …
En
matière de « savoir », l'historique, le scientifique
prime sur la poésie... Mais l'Evangile n'est-ce pas plutôt de
l'Esprit, du « souffle », du vent … !
«Démythologiser» les Écritures, n'est-ce pas contradictoire avec le statut même de ce type d'écrits … ?
«Démythologiser» les Écritures, n'est-ce pas contradictoire avec le statut même de ce type d'écrits … ?
Avant le
Concile, il était spirituellement dangereux de faire une lecture
critique de la Bible. Lire la Bible, consistait à tenir à l'écart
l'expérience intime de chacun ( = subjectivisme protestant …),
pour n'y lire que des « vérités » à croire, et une
moralité à appliquer.
Traditionnellement,
on voit dans la Bible, une révélation d'en haut, Parole de Dieu
venant progressivement et surnaturellement dévoiler des vérités
divines éternelles... N'est-elle pas plutôt : l'expression
symbolique du sens religieux que les hommes animés par l'Esprit
donnent à leur histoire... ?
- Le
risque de La Parole ( la Bible )
Dans le
premier cas, on peut faire un catalogue de cette révélation ( il
n'est même pas nécessaire de se situer dans l'histoire …)
L'Eglise, hors histoire, présente un enseignement comme un dépôt
figé, un dogme intangible ( que l'on modifie dans ses détails …),
la Foi est un contenu... Dans l'autre cas, la Foi est un
déchiffrement du sens de l'expérience ( par échange d'expériences
de vie anciennes et nouvelles …), elle autorise (en confiance)
l'homme à prendre part au déchiffrement du sens.
«
Raconte-moi ton histoire, et je te raconterai une histoire dans
laquelle tu reconnaîtras ta biographie mystique »
-
Comment la révélation
chrétienne, la Parole de Dieu, peut-elle éclairer notre histoire ?
Cette question ne se traite pas par un savoir, serait-il
historico-critique, ou théologique …
Jésus
est un « maître », un pédagogue...
Quels
sont les langages qui répondent à nos questions existentielles,
jusqu'à nos angoisses... ? Celui des mythes ; et
aujourd'hui nous dirions aussi celui de la psychologie des
profondeurs ( Jung), celui de la métaphysique parfois.(
Kierkegaard)...
Si la
religion, le plus souvent – sur un propos de libération – prêche
la culpabilité ; Jésus prêche la confiance en soi-même et en
Dieu... Dans le catéchisme de 1992, l'Eglise enseigne encore l'acte
de désobéissance d'Adam et Eve...
La maladie, la mort ne seraient
que l'effet du « péché originel »..etc. Comment peut-il
être pensable de faire porter la responsabilité de l'acte d'un
individu par toute sa descendance ?
Devant
cette « histoire », la question devient : «
ma vie se définira t-elle par l'angoisse ou par une attitude de
confiance approfondie ? ». Ce que nous décrit la
rencontre avec le serpent ( le néant) ce n'est pas un acte de
désobéissance, ou d’orgueil : il nous signale la déformation
d'une existence marquée de part et d'autre par l'angoisse... Et
c'est pour cela, qu'il est impossible de répondre à la question du
« sens » par de simples commandements ou exhortations...
Cette question appelle à une « rencontre », rencontre de
quelqu'un en qui on peut avoir totalement confiance. Face à «
l'Amour », je comprends le vide et l'inutilité de mon
sentiment de peur et de culpabilité profonde...
L'homme
n'est pas « accusé », il est « aliéné »
...
Les illustrations sont des reproductions des oeuvres de Anne Bachelier: une peintre et illustratrice Française, née en 1949... Ses fantaisies métaphysiques et oniriques évoquent simultanément des sentiments de force, de paix et de protection. Ce monde unique, hors du temps et de l'espace, place le spectateur dans la danse éternelle de la transformation et de la régénération.
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