Dogmatique
et symbolique.
Ce qui
est nécessaire à présent c'est de valoriser fortement le langage
symbolique de textes mythiques... Ces textes nous communiquent une
découverte intérieure, une histoire de l'âme ( psyché) qui ne
peut se dire que sous cette forme et que nous ne pouvons saisir qu'en
nous mettant au diapason de ce langage.
«
Viens, et vois », dit Jean ( 1, 46)
Quelle
crainte avons-nous que nos textes rejoignent les mythes universels ?
Ignorer la force créatrice de ceux-ci, voire même les démoniser...
scinde conscient et inconscient. Il ne s'agit pas comme les
détracteurs de cette approche le dénonce : « de voir
exclusivement la révélation comme une auto-révélation des
profondeurs de l'âme humaine » ( Kasper) Le point de départ
de notre spiritualité est ' La Parole' du Christ, elle permet une
interprétation particulière des mythes.
On peut
dire également, que ce sont les images archétypiques de la psyché
qui se reflètent dans un événement de l'histoire. Sans doute,
pourrions-nous, ensuite, aller plus loin dans une vision pluraliste
des religions, en reconnaissant dans la révélation une forme de la
religiosité humaine universelle …
Dire que
la Parole de Dieu s'incarne, c'est dire qu'elle se manifeste en ce
qu'il y a de plus basique en nous : ( « Est descendu
aux enfers » Credo )
La
véritable difficulté aujourd'hui, est de parler de Dieu, en terme
de nature ( voire même de substance : l'eucharistie...). Ceci
n'est qu'une manière grecque de traduire sa foi. Aujourd'hui, le
symbolique nous permet plus « efficacement » d'accéder à
un monde spirituel.
Les
'dogmatiques ' semblent tellement craindre de rater – par exemple -
la résurrection, qu'ils préfèrent l'annoncer dogmatiquement ( il
faut croire sans douter!), sans avoir à passer par l'épreuve de la
Foi ( et donc du doute …).
Etre incapable de penser symboliquement,
c'est chercher sans cesse la réalité du religieux là où elle ne
peut pas être ( l'espace-temps ..), et non pas dans l'affectivité
et l'expérience de la psyché humaine...
Qu'il
est donc vain, de penser pouvoir contraindre les gens à penser que
les symboles de la foi chrétienne doivent être compris comme des
réalités historiques objectives … ! Cette vision ne peut
qu'engendrer fondamentalisme, obscurantisme pour les uns et cynisme
et moqueries chez les autres …
Par
exemple, nous pouvons très bien accepter la doctrine de «
l'enfantement virginal », pour affirmer la filiation divine de
Jésus, sans affirmer son interprétation physiologique … [Jésus
est bien né de l'Esprit ( Nicodème …)] … Jésus fils de Dieu,
renvoie à quel Dieu ?
Ecrit
à la lecture d'un ouvrage de Jean-Pierre Bagot ( prêtre breton) :
La quête du sens, cœur de la rencontre : pourquoi je danse
avec Drewermann.
Les illustrations sont de bas en haut, des reproductions d’œuvres de Anne Bachelier , Julius Von Klever (1850-1924), Herbert Schmalz et Julius Von Klever.
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