« Il est en effet essentiel, pour un croyant, de se
montrer totalement fermé à tout argument qu'on lui oppose. La foi
ne veut rien entendre, et c'est à cela qu'on la reconnaît. Elle
n'est pas un objet de débat. »
« Toute discussion, toute mise en doute, si raisonnable
et si pondérée qu'elle soit, ne sert ni à apaiser ni à expliquer
- et encore moins à persuader. »
« Inutile de préparer des arguments pour répondre aux
questions qui pourraient se poser, et cela pour une bonne raison : il
n'y a pas, ou plutôt il n'y a plus de question. »
« Le croyant contemporain est l'auteur et le propriétaire
de la croyance qui le possède, et à laquelle il s'identifie
pleinement, ce qui explique la brutalité avec laquelle il traite,
souvent, celui qui est le plus proche de lui. "Se odian
como hermanos", dit-on en espagnol, "ils se haïssent
comme des frères." »
Ces propos sont intéressants, et doivent interroger les
''croyants''. Personnellement, je pense que nous devons travailler à
dire le contraire...
Un peu comme ceci :
« Il est en effet essentiel, pour un croyant, de se
montrer ouvert à tout argument qu'on lui oppose. La foi peut tout et
doit tout entendre, et c'est à cela qu'on la reconnaît. Elle n'est
pas un objet de débat, dans la mesure ou on ne recherche pas de
consensus, ou on ne travaille pas pour se mettre en accord autour
d'une formulation acceptée de tous... Elle est objet de débat,
parce que la Foi s'enrichit du dialogue.»
« Toute discussion, toute mise en doute, aussi peu
raisonnable qu'elle soit, ne sert ni à apaiser ni à expliquer - et
encore moins à persuader... Elle sert à enrichir, douter, et
avancer...»
«Il est passionnant de préparer des arguments pour répondre
aux questions qui pourraient se poser, et cela pour une bonne raison
: il y a fondamentalement au cœur de la Foi, une question non
résolue, un doute ... »
« Le croyant contemporain est l'auteur de la Foi qui
l'habite, et à laquelle il peut s'identifier, ''tout' donner''.. Cet
'abandon', ce renoncement à autre chose le rapproche de la fragilité
de chacun. Dans l'idéal, le croyant n'ayant plus rien à
perdre, pourrait s'imaginer comme l'exemple même de l'amour total
...»
A
propos de - Croyance,
éditions Odile Jacob - Jean-Claude
Carrière
dimanche 9 août 2015
Croyance – J. Cl Carrière – 3- la Foi, objet de débat ?
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