Tomasz Alen Kopera |
Le positiviste Comte (1798-1857) ne se dit ni théiste, ni athée, mais ignorant. La raison humaine est incapable de prouver l'existence ou la non-existence de Dieu …
A son époque, la science bouscule la
religion, et le savant écarte le prêtre... Après l'état
théologique, puis philosophique, l'humanité atteint l'état
scientifique … L'athéisme est pour lui contre-productif, puisqu'il
ne fait qu'entretenir l'idée de dieu … Le positivisme substitue à
la question du ''pourquoi'', celle du ''comment''...
Comte, admet que les hommes ont besoin
d'un objet de vénération qui les dépasse. Puisqu'il leur faut une
religion, ce sera celle de l'Humanité : « le seul
véritable grand Être, dont nous sommes les membres nécessaires. »
Après cet élan positiviste, et cette
croyance en la Science toute puissante... Cioran (1911-1995), représente
bien la défaite des 'idéaux', en cette fin de cette première
moitié du XXe siècle.
Tomasz Alen Kopera |
On se dit que Cioran a montré par son
témoignage de vie, qu'il n'est pas ''indifférent'' et qu'il est
sincère. Il est aux antipodes de la vanité médiatique des
intellectuels. Il refuse les honneurs et vit pauvrement. Sa vison de
la vie est lucide et désespérée...
Cioran ne peut admettre l'existence d'un dieu, surtout d'un Dieu bon. Son athéisme découle d'un sentiment du malheur du monde... Il aurait presque plus de facilité à ''croire'' en un mauvais démiurge... Cioran ne comprend pas que le christianisme ai ''fait'' de Dieu une ''personne'', avec qui on peut bavarder ( et polémiquer …). A la contemplation on substitue la tension, créant ainsi avec la divinité des rapports passionnels.
Cioran qualifie le monothéisme d'
oppressant, opprimant, obligatoire, unidirectionnel, créateur de
névroses, intolérant et tyrannique … Le monothéisme exige la
Foi. Bien sûr, l'histoire peut illustrer tous ces forfaits par
maints exemples ...
Cioran prédit actuellement la
disparition du christianisme puisqu'il abandonne l'intolérance.
« L'intolérance était sa raison d'être. Pour son malheur
il a cessé d'être monstrueux... »
Tomasz Alen Kopera |
Cioran, sans doute, s'approche plus des
critiques qui nous interrogent actuellement. Cioran parle d'une
divinité construite par le raisonnement humain, et dotée d'une
certaine efficacité ( de cour terme), pour qu'elle fonctionne.
Personnellement, ce que je découvre
c'est une idée de Dieu qui s'est construite, et qui s'appuie sur des
moments-clés, que j'appellerai ''Révélation''... La plus
importante étant celle qui est consignée dans les Evangiles.
Révélation parce qu'il s'agit véritablement d'un ''don'' ( d'une
grâce ) ; et semble t-il, l'humain n'en a pas encore fait le
tour... Ce Dieu là, ce n'est pas l'homme qui l'a inventé ; et
ce Dieu là, nous ne le connaissons qu'imparfaitement, voire si peu …
Je pense que le ''Dieu-Personne'' est une géniale découverte... C'est l’expérience même que vit Jésus ...
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