dimanche 2 août 2015

Lecture ignatienne de " LAUDATO SI "

Ignace de Loyola
Cette lecture ignatienne de l'encyclique d'un pape jésuite, semble naturelle. Elle peut se faire selon quelques principes :
  1. Louer : c'est à dire observer, admirer, ralentir...
  2. L'indifférence à être riche ou pauvre … Choisir le don de dieu : la grâce...
  3. Trouver Dieu en ''toute chose''
  4. Prier 'sa vie', le sens du travail …
  5. L'engagement
1 Louer :
 "Ralentir la marche pour regarder la réalité d'une autre manière" (114). Le Pape demande aussi de "ralentir un rythme déterminé de production et de consommation", ce qui "peut donner lieu à d'autres formes de progrès et de développement" (191).

2 Sobriété :
"vingt pour cent de la population mondiale consomment les ressources de telle manière qu'ils volent aux pauvres, et aux futures générations " (95).
« Nous savons que le comportement de ceux qui consomment et détruisent toujours davantage n’est pas soutenable, tandis que d’autres ne peuvent pas vivre conformément à leur dignité humaine. C’est pourquoi l’heure est venue d’accepter une certaine décroissance dans quelques parties du monde, mettant à disposition des ressources pour une saine croissance en d’autres parties » (193)
«  Par ailleurs, aucune personne ne peut mûrir dans une sobriété heureuse, sans être en paix avec elle-même. La juste compréhension de la spiritualité consiste en partie à amplifier ce que nous entendons par paix, qui est beaucoup plus que l’ab­sence de guerre. La paix intérieure des personnes tient, dans une large mesure, de la préservation de l’écologie et du bien commun, parce que, authentiquement vécue, elle se révèle dans un style de vie équilibré joint à une capacité d’admiration qui mène à la profondeur de la vie » (225).

3 En toute chose
« Il n’y a pas deux crises séparées, l’une environnementale et l’autre sociale, mais une seule et complexe crise socio-environnemen­tale. Les possibilités de solution requièrent une ap­proche intégrale pour combattre la pauvreté, pour rendre la dignité aux exclus et simultanément pour préserver la nature » (138)
« L’idéal n’est pas seulement de passer de l’extérieur à l’intérieur pour découvrir l’action de Dieu dans l’âme, mais aussi d’arriver à le trouver en toute chose, comme l’enseignait saint Bonaventure » (233)

4 Le travail, le ''monde'' ...
Il ne faut pas "que le progrès technologique remplace de plus en plus le travail humain, car ainsi l'humanité se dégraderait elle-même" (128).
Il faut avoir « le courage de nous rendre compte de la réalité d’un monde limité et fini » (56)
« L’humanité est appelée à prendre conscience de la nécessité de réaliser des changements de style de vie, de production et de consommation, pour combattre ce réchauffement ou, tout au moins, les causes humaines qui le provoquent ou accentuent. » (23)
Vouloir concilier « la protection de la nature et le profit financier, ou la préservation de l'environnement et le progrès » ne ferait que retarder un peu l'effondrement (194).


5 L'engagement :
- Reconnaissance de la dette écologique des pays riches (51)
- Remise en cause des règles du commerce international (52) (une critique de l'OMC, des traités internationaux en cours de discussion comme le TAFTA ?) 
- Établissement d'un système de normes environnementales mondiales "qui assure la protection des écosystèmes " (53) et (173), mais en tenant compte des problématiques locales (144).
- Refus du marché carbone comme solution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (171).


Illustrations de l'artiste: Blake Flynn

Sources : Extraits d'un bulletin interne du Réseau de diacres de spiritualité ignatienne. Par Arnaud du Crest, CVX Loire-Océan, membre du groupe Paroles de chrétiens sur l’écologie, Nantes.

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