dimanche 1 mars 2015

Lecture : De la croyance à la foi critique – J. Moingt -18/99-

- Lecture de la révélation du Christ du point de vue de la raison historienne et critique.( p 369)
où nous retrouvons les sources de l'originalité de la réflexion d'un ''J. Moingt'', qui lui permet d'argumenter ensuite sa réflexion pour une '' foi critique'' ...

- Le croire et le comprendre...
Après avoir fait mémoire des expériences spirituelles des premiers témoins de l'Evangile du Christ, les chrétiens s'interrogent sur leur foi...  « Nous avons observé les réticences des fidèles à reconnaître après Nicée la foi de leur baptême dans les définitions du Concile, les conflits … (..) pour ouvrir la voie à une plus haute intelligence de la foi. C'est à dire qu'il y a de la distance entre le comprendre te le croire. » ( p 369) ...(...) « le croire se décide dans la temporalité subjective de l'orientation eschatologique que le croyant donne à son existence, le comprendre se déploie et se déplace, s'articule et se transmet dans le temps historique des sociétés et des cultures. » (p 370)

- La Vérité de l’Évangile :
«  Je conçois volontiers l’Évangile ( plutôt que les Évangiles) comme la vraie histoire de Jésus, au sens du discours, inspiré par lui, grâce auquel Jésus est entré dans la mémoire des hommes et a inscrit sa trace dans leur histoire ; mais je ne qualifierai pas d' ''historique'' n'importe quel portrait de Jésus construit à partir des matériaux évangéliques. » ( p 372)
Cette définition ou cette mise au point, est pour moi fondamentale, dans l'intelligence de ma foi... !

Ce que J. Moingt appelle '' foi critique '' apparaît ici comme une relecture pour comprendre « l'écart qui apparaît entre l’exégèse historique des Évangiles et leur interprétation dogmatique dans la tradition.. » ( p 373)
Bapteme de Jésus - Enluminure du Hortus deliciarum (XIIe siècle)

Exemple : - Le baptême de Jésus :

«  Le symbolisme du récit avertit le lecteur qu'il ne prétend pas rapporter un événement dont d'aucuns pourraient témoigner : il ne met en scène que le baptiseur et le baptisé, et seul Jésus voit l'Esprit venir vers lui seul et entend la Voix s'adresser à lui seul. L’événement est situé dans un temps et un lieu connus des hommes l'un et l'autre, - il est historique à cet égard - , cependant qu'il s'accomplit selon le seul bon vouloir de Dieu, dans une déchirure du temps et de l'espace qu'il emplit de sa Présence éternelle et infinie, dont Jésus, mais lui seul, est désormais pleinement conscient – et l'événement, sous cet aspect inénarrable, relève bien de l'histoire vécue par Jésus sans appartenir à celle que racontent ou découvrent les historiens. » ( p 375)

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