mercredi 18 mars 2015

Au fond ... La joie.

Martin Steffens est professeur de philosophie, son passage sur Arte, dans ''Philosophie'' avec Raphaël Enthoven est un moment bienfaisant...

Edvard Munch Melancholy_1893
Henri Matisse 1906 la joie de vivre
Les injonctions au 'bonheur' ( à la beauté, à la santé, à la jeunesse …) ne résistent pas longtemps au principe de réalité... Et si, de plus, on ne pouvait plus échapper à la catastrophe, écologique, démocratique... ? Je serais assez tenté par le cynisme, et le divertissement... Mais, cela ne serait-il pas au risque de perdre la beauté, le bien, le bon, l'amour … ?

Je n'ai pas choisi d'être en vie... Cependant, mon 'oui' peut être tragique et plein de sagesse antique, ou reconnaissant parce qu' empli d'espérance ( et non pas de faux espoirs …).
Si je pense la fin du monde, le terme de mon existence... Il y a aujourd'hui, quelque chose de l'ordre du don, de l’inattendu aussi, qui mérite d'être goûté...
La joie toute spirituelle dont il est question ici, est passée à la critique de Nietzsche. On se rend compte à quel point le dialogue avec une critique est à ce point salutaire … ! Et finalement, qu'il est bien triste le ronron catho. d'une lecture catho. 'conseillée spirituelle' qui ne courre aucun risque.
Une vérité se partage, avec un athée -si possible - …:-)

Ainsi, en compagnie de Nietzsche, face à cette vie que je n’ai pas choisie, je ne dis pas seulement : « Les choses sont ainsi faites », mais je proclame haut et fort : « Qu’il en soit ainsi ! »... et surtout sans résignation … Les existentialistes affirmaient leur liberté, par delà les conditionnements, et soucieux de ne pas tomber dans des dépendances ambiguës...
Le chrétien peut très bien apprendre la leçon, il préférera ainsi : l’espérance à l’espoir, la destinée au destin, il accueillera peut-être plus facilement le scandale du mal, de la souffrance ; il reconnaîtra avec d'autres – qu'ils soient agnostiques ou pas – que la vie est un joyau en sa source.

Cette joie profonde peut être un élément constitutif du quotidien sans être pour autant un échappatoire à la dureté ( jugée comme fatalité...) de l’existence. Cette joie passerait alors par le ''consentement'' à tout... Le danger semble grand .. !
Avec la foi, accepter l'épreuve... pour chercher ce qu'il y a dessous : peut-être une fleur qui essaie d'éclore sous la glace … ? Avec la foi, c’est croire que quand on tombe, on est appelé à se relever....

« Quiconque se fait des yeux pour voir le travail discret et non moins permanent des forces du Bien en ce monde, quiconque apprend à rendre grâce pour ces lueurs de perfection, sait de tout son être ce dont le monde est la promesse.» Martin Steffens.

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