Lecture : De la croyance à la foi critique – J. Moingt -19/99-

« ...(...) l'enseignement de Jésus n'était pas tourné vers lui, il ne réclamait pas qu'on croie en lui en plus de croire en Dieu, il ne cherchait pas à faire pressentir et comprendre en quel sens il était Fils de Dieu, il faisait taire au contraire, les démons qui lui donnaient ce titre … (..) Il ne développait pas davantage un discours théorique et innovant sur Dieu, sur les mystères de la divinité, la Trinité ou l'Incarnation... (…) Cela n'empêchait pas les foules de trouver son enseignement étonnant et nouveau... (.. il) procédait de sa propre compréhension du salut, c'est à dire du rapport de Dieu aux hommes et de sa relation personnelle à Dieu.. » ( p 376)

«  Il leur parlait du Règne à venir en ''paraboles'', dans un langage fictif qui empruntait ses images à leur vécu quotidien, qui ne prétendait pas leur dévoiler un avenir lointain et mystérieux, mais les invitait à réfléchir à l’histoire du peuple de Dieu à partir de ce qui se passait déjà autour de lui, Jésus, et de ce qui allait bientôt lui arriver.. » ( p 377)

Il y avait donc bien dans la prédication de Jésus, un enseignement sur sa relation à Dieu, sur le mystère de Dieu et celui de l'histoire à venir, mais qui demandait à être déchiffré dans son destin historique pour être ensuite mis en œuvre dans la vie des croyants.. »

« 

Ce que je comprends et retiens de cet enseignement de J. Moingt, c'est que '' l'histoire de Jésus '', ne se lit pas comme une suite de faits historiques qui bout à bout donnerait la vérité historique d'une vie... (Imaginons que cela puisse se faire pour un personnage ( un roi …) dont on veut connaître les faits et gestes, dans le sens historique …). L'histoire de Jésus, à l'image des Évangiles, n'a de sens qu'en relecture de sa mort et de sa résurrection, et Jésus lui-même nous le recommande dans son enseignement ( ce qui est extraordinaire, d'ailleurs...!). Et, ce n'est qu'au travers de sa Personne ( à découvrir à la lecture des Évangiles...), que l'on peut comprendre les mystères de Dieu, de l'Incarnation...etc

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Continuons, dans la logique de notre lecture des Evangiles, à nous s'interroger sur .. par exemple.. la signification ''rédemptrice '' de la mort de Jésus...

Dans un langage religieux : la rédemption des péchés est obtenue par l'offrande de sacrifices expiatoires... pour réparer des agissements contraires à '' la Loi .''.. etc

« Jésus ne mettait de condition au pardon de Dieu que le pardon ( de notre part..) accordé à ceux qui nous ont offensés, il enseignait un Dieu de miséricorde et non de crainte.. » ( p 382)

«  Quelle cohérence y aurait-il à charger Jésus d'une mission sacrificielle expiatoire, alors qu'il n'a cessé de se réclamer d'un Dieu d'amour et de mettre en avant, pour encourager à une totale confiance en lui, l'absolue gratuité de son amour ? » ( p 383)