Centrafrique, Nigéria, Soudan,
Birmanie, Sri Lanka, Irak, Syrie ...etc. Tous ces conflits semblent
faire ressortir les multiples implications des religions dans les
violences contemporaines... !
Si la différence des croyances religieuses est la principale matrice des conflits contemporains ; alors, oui, la religion pourrait être radicalement nocive aux humains... !
Cependant, cette thèse me paraît de
nature plutôt « populiste », que raisonnée et réelle …
Il est vrai, et c'est bien regrettable
que les guerres de religion sont en bonne place dans les manuels
scolaires ; et sans plus d’explications qui pourraient nous
aider à comprendre ce phénomène paradoxal.
N'est-il pas vraiment réducteur,
d'attribuer une cause unique à un conflit ? N'est-ce pas plutôt, par
un faisceau de plusieurs facteurs - qui s’enchevêtrent - que s'intensifie les conflits en guerre...?
En Centrafrique, représailles et vengeances conduisent les
musulmans et les chrétiens (80 % de la population) à
s’affronter. Mais les plus hautes autorités religieuses de chaque
communauté appellent au calme, au respect de l’autre et exercent
plutôt un effet apaisant.- Qu'en est-il de la responsabilité des rebelles de la Séléka, qui ont conduit l’actuel président Djotodia au pouvoir ? Les milices chrétiennes - constituées pour se protéger des pillages et exactions – sans doute, font l’amalgame entre musulmans et Séléka.
Au Soudan, le conflit met en avant plus les ethnies ( dinka pour le président, et nuer pour le vice-président) : les deux se prétendent chrétiens …
Le conflit israélo-palestinien, est politique et territorial. Aucun ne souhaite « convertir » l'autre... !
Ce que nous pouvons – peut-être - retenir des conflits actuels : c'est que la religion s'affirme constitutive de l’identité d’un individu, ou d’un groupe.
Au XVIe siècle, l'actualité politique et économique a permis qu'explose des violences interconfessionnelles. Ces violences avaient dans leur radicalité ( la mort) l'alibi de fondements religieux ( Henri III et Henri IV, en furent eux-mêmes les victimes.)... Conclusions : « la guerre interconfessionnelle éclate quand l’État ne remplit plus ses missions et, d’autre part, que la résolution des conflits passe par le transfert vers l’État de formes d’allégeance autrefois réservées à Dieu. » Nicolas le Roux
Centrafrique, Nigéria, Soudan,
Birmanie, Sri Lanka, Irak, Syrie ...etc. Dans tous ces conflits, le
religieux ne se retrouve jamais à l’état « pur ». En
général, les luttes nationalistes exploitent le filon religieux...
Pour d'autres, la foi devient une identité de substitution., en
remplacement d'une autre - politique ou minoritaire … C'est alors
aux autres croyants, de réagir et de dénoncer ce qu'on souhaiterait
accomplir en leur nom …
A contrario : « L’aspiration à la paix est
inscrite dans les gènes des traditions religieuses et, avec elle, la
capacité à écouter le cri des peuples martyrisés par la guerre. »La Communauté de Sant’Egidio invite tous les ans les représentants des différentes religions à dialoguer dans l’esprit d’Assise. À Rome, en septembre dernier, ceux-ci déclaraient dans l’appel de paix : “La crise économique a appauvri tout le monde. Ce n’est pas seulement de pauvreté économique qu’il s’agit, mais aussi d’idées, d’espoirs, de rêves. C’est la résignation face à l’histoire : face aux guerres et à la violence. Il faut le courage de l’espérance.”
Sources, et extraits du Dossier du journal « La Croix » du 03/01/2014
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« L’interaction des données théologiques, économiques, démographiques et stratégiques est fort complexe. Il n’y a jamais de guerre “purement” religieuse ni de conflit étranger à la religion. Veut-on chasser Dieu des conflits qu’il revient au galop, comme dans cette “Union sacrée” décrétée en 1914 par une République française anticléricale » Odon Vallet dans son ouvrage Petit lexique des guerres de religion d’hier et d’aujourd’hui
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