La poésie au secours de notre lecture
de ''La Parole'' ?
L’auditeur se sent poussé à conformer sa vie aux exigences du Maître, un maître proche, qui fait ce qu'il dit...
Et pourtant ; d’un autre côté, la parabole veut être mystérieuse...
Quand Jésus est à part de la foule, ceux de son entourage avec les Douze lui demandent le sens des paraboles. Et il leur dit : « A vous le mystère du Royaume de Dieu a été donné ; mais à ceux -là qui sont dehors tout arrive en paraboles afin qu’ils aient beau voir et n’aperçoivent pas, qu’ils aient beau entendre et ne comprennent pas, de peur qu’ils ne se convertissent et qu’il ne leur soit pardonné. »(Mc 4, 10-12). Reprise d'Isaïe 6, 9-10...
Plus loin l’évangile de Marc (4, 33-34) complète :
« C’est par un grand nombre de paraboles de ce genre qu’il leur annonçait la Parole dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre ; et il ne leur parlait pas sans paraboles, mais, en particulier, il expliquait tout à ses disciples. »
Et Matthieu (13, 34-35) :
« Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur parlait point sans paraboles. Ainsi devait s’accomplir l’oracle du prophète : « Ma bouche prononcera des paraboles, elle clamera des choses cachées depuis la fondation du monde ». (Ps 78)
Que faut-il comprendre... ? La
poésie, pourrait nous aider à comprendre ….
Varengeville-Sur-Mer église Saint-Valéry, Le christ rédempteur 1998, Michel Ciry. |
« La poésie, si j’ose parodier Mallarmé quand il parle de la musique, c’est ce qui reprend à la religion son bien, lequel est une expérience de présence, dans la rencontre de ce qui est, que les croyances, les dogmes, nous dérobent, mais pour aussitôt l’affaiblir. Elle entend dissiper les mythes. Ceux-ci sont intéressants, passionnants même, mais par la perte de la plénitude de l’immédiat qu’on les voit faire et qu’il faut décrire et comprendre. J’ai conçu, en effet, et dirigé, un Dictionnaire des mythologies des sociétés traditionnelles et du monde antique. Mais qui collaborait à ce dictionnaire ? Jean-Pierre Vernant et ses amis du centre de sociologie de la Grèce antique, ou les chercheurs et les enseignants de l’École des hautes études. Et j’espérais, avec Mallarmé encore, ou Leopardi, que faire du mythe un objet d’étude aiderait la poésie à radicaliser son projet, à se faire ardente laïcité. » Y. B.
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