Un article de ''La Croix'' (18/04) pose la question de la primauté de la loi sur la religion.
Une vraie question, parce que la
réponse ne m'est pas si évidente. De prime abord, j'ai tendance à
dire que la loi prime sur la religion... Point ! Laïcité
oblige …
A l'occasion de l'actualité proche, une nouvelle « proclamation humaniste » publiée par un
collectif réunissant des historiens et des juristes appelle les
responsables religieux à signer un texte « énonçant
clairement des valeurs humanistes et républicaines » . Ils
leur demandent de reconnaître la « primauté de la loi civile
démocratique ».
Même dans un contexte démocratique,
la loi est-elle nécessairement ''bonne''.. ? Une discussion sur
ce sujet amènera à nous situer sur le plan des ''valeurs''... Des
''valeurs'' peuvent-elles nous conduire - légitimement - à être
'hors la loi'... ?
La religion n'est-elle pas un
''contre-pouvoir'' ; et en tant que tel n'abolit-elle pas son
influence en reconnaissant la primauté de la loi... ?
L'histoire nous montre que la loi civile peut déraper ...
La loi peut-elle être un référentiel
ultime ; au point de condamner toute objection de conscience … ?
La loi est-elle incontestable ?
« En cas de dérive du
système, par exemple lors de l’arrivée au pouvoir d’un parti
extrémiste, et de promulgation d’un certain nombre de lois
heurtant les valeurs républicaines, par exemple sur la bioéthique
ou l’accueil des migrants, les religions ne pourraient donc plus
jouer le rôle de garde-fou…
Avec ce type de raisonnement, la
République se priverait donc d’alliés en cas de dérive du
pouvoir. »
Sébastien Fath
Ceux qui gèrent la cité ne peuvent
tout régenter... « L’objet de la religion est différent
de l’objet du politique. La politique n’est pas tout, et à ce
titre, elle n’a pas à englober tout le reste. » S F.
Le vrai débat ( et le travail à faire
) reste celui des ''valeurs''... D'autant que ce terme semble
inconsistant pour beaucoup... !
Le niveau des 'valeurs' est
celui de l'Universel...
Ensuite, il peut être dangereux
d'enfermer le bon sens dans un formalisme qui voudrait voir
disparaître toute tentative d'interpellation, ou de subversion...
Intéressant cette proposition.
RépondreSupprimersi la loi civile peut déraper (dérapage collectif dans dans une société démocratique), la loi religieuse dérape depuis bien longtemps dans bien des religions.
J'avoue humblement préférer la Déclaration des droits de l'homme à la Charia.... C'est peut-être juste une question de culture.
Le référent ultime dit la doctrine chrétienne éprouvée (si je crois mes modestes connaissances de non-appartenance-à-une-religion), est la conscience personnelle profonde (ou conscience morale), perçue comme lieu ultime de la délibération personnelle.
C'est le rempart le meilleur et la source des subversions légitimes.
Et puis on sait bien que la "loi civile" plonge ses racines dans des siècles de judéo-christianisme....
Merci de votre message
RépondreSupprimerAu cours de l'histoire, c'est quand loi civile et loi religieuse se confondent, ou quand l'une bâillonne l'autre; que le pire est advenu... Il n' y pas l'ombre d'un doute, je préfère la DDH à la Charia... La DDH serait-elle ''universelle' ? N'est-elle pas précisément l'un des fruits du christianisme ?
Vous avez raison, je pense, il nous faut reconnaître la primauté de la conscience...