Ensuite J. Moingt s'engage dans la même ( que l'incarnation: vrai Dieu, vrai homme) relecture sur le ''Salut '', avec l'inventaire des
données ( conciles et Tradition..)
Salvation - James Stewart - |
Pour de nombreux chrétiens ( ou pas …)
« ils ne savent plus de quoi ils ont besoin d'être sauvés,
ou voudraient que Dieu, s'il existe, se préoccupe davantage de leur
vie présente, ou parce qu'ils se sentent agressés par ce constant
rappel du péché qui voudraient les maintenir sous la domination des
prêtres, ou parce qu'ils ont appris que Jésus n'a jamais eu
conscience d'être envoyé à la mort par un Dieu vengeur qu'il
appelait son Père .... Aucune de ces motivations, ne pourrait servir
d'excuse à l'abandon du langage de la Croix dont Saint-Paul a fait
la base de son annonce de l'Evangile ( 1 Co 2,2) » ( p
563)
« Le Salut n'est pas la vie
éternelle au ciel auprès de Dieu, que Jésus n'a jamais annoncé
formellement de cette façon, il est pourtant dans une intimité
filiale avec Dieu, celle qu'il a connue sur terre, lui qui disait,
même dans les temps d'épreuve, qu'il ne se sentait jamais seul car
le Père était avec lui, et Jésus, alors même qu'il n'était pas
reconnu par le monde, trouvait sa joie dans sa conscience d'être
connu du Père …
Le salut n'est pas non plus dans le Royaume de
Dieu, qu'il a annoncé mais qui n'est pas venu … mais différent,
car c'est à nous de le construire … » ( p 569)
« C'est par la mort de Jésus,
que les hommes sont délivrés de la crainte de Dieu, qui les éloigne
de lui, et reçoivent la révélation que Dieu est amour et non
puissance dominatrice ni justice vindicative, puisqu'il abandonne
Jésus à la mort pour être reconnu sous les traits de tout homme
souffrant ... » ... « et l'incroyant lui-même pour
qui la mort de Jésus prend la signification de la mort de Dieu peut
y trouver la salut, si relisant l’Évangile, il en vient à donner
à sa vie un sens qu'il n'avait pas trouvé dans la croyance en
Dieu... à savoir la conscience que la vérité de la vie est de
s'aimer les uns les autres et que tel est le sens du salut. »
( p 570)
« l'universalité du salut
... »
« la singularité de ce Dieu
qui se propose à la reconnaissance de tous les hommes en renonçant
à la toute-puissance dont se prévalaient les autres dieux pour
éclipser l'autorité de leurs rivaux et s'attacher l'adoration de
leurs fidèles. » ( p 570)
« le Salut sera dû au fait
que tous les hommes reconnaîtront Dieu pour Père en se
reconnaissant tous frères... »( p 571)
« le salut du Christ ne
comporte pas de clauses, ni d'objectifs, ni de signes spécifiquement
religieux ... » ( p 571)
« il y a aussi une grâce qui
découle de la création, comme le révèle le mythe de la
préexistence du Christ et c'est pourquoi la grâce qui vient de la
rédemption se porte par priorité au secours de la création... »
( p 571)
« le salut n'est pas dans une
différence religieuse, mais dans le service de l'universel
humain... »
Pourquoi ce ''salut'' s'est-il ainsi
réduit au cours des siècles, pour aujourd'hui intéresser si peu de
gens … ?
Van Gogh - Cyprès et Cosmos |
« la cause première semble être
la cessation de l'attente du Royaume de Dieu... Les chrétiens ne se
sont plus préoccupés que de leur salut individuel, dont déciderait
au dernier jour le souverain juge en fonction de leurs actes
personnels, bons ou mauvais … Ainsi, le salut s'est désintéressé
du cours du monde et a déserté le champ de l'histoire... » (
p 573)
« … le salut est un tissu
d'histoires individuelles entrecroisées par la grâce de la
réconciliation de Dieu avec le monde en Jésus-Christ." ( p 574)
« Ce qui ressuscite à la fin de
la vie terrestre d'un homme, ce n'est pas la stricte individualité
qu'il a reçue à sa naissance, c'est tout le développement
historique qu'il lui a donné par ses relations avec les autres …
Ce qui ressuscite en lui, c'est la portion d'histoire universelle
qu'il a refaçonnée ... » ( p 575)
« Ainsi, ce qui sera sauvé au
terme de l'histoire terrestre de l'humanité, ce ne sera pas une
multitude éparse d'individus, mais l'humanité entière, refaçonnée
par l'histoire... » ( p 576)
Bonsoir,
RépondreSupprimerc'est fort comme pensée ! Mais est-ce traduisible pour des néophytes ou non croyants ? La traduction du salut essentiel par la voie symbolique et analogique est peut être plus facilement compréhensible mais il faudrait la faire accepter.
Un ''non-croyant'' pourrait être sensible à l'universalité du message de Jésus... Universel, au point de penser pouvoir être hors de la religion... Mais ... Cela est-il possible ...? et même souhaitable...?
RépondreSupprimerLa voie symbolique est plus syncrétiste... Elle nourrit ma foi, donc ma religion.