mercredi 15 avril 2015

Lecture : De la croyance à la foi critique – J. Moingt -28/99-

Ensuite J. Moingt s'engage dans la même ( que l'incarnation: vrai Dieu, vrai homme) relecture sur le ''Salut '', avec l'inventaire des données ( conciles et Tradition..)
Salvation       - James Stewart -
Pour de nombreux chrétiens ( ou pas …) « ils ne savent plus de quoi ils ont besoin d'être sauvés, ou voudraient que Dieu, s'il existe, se préoccupe davantage de leur vie présente, ou parce qu'ils se sentent agressés par ce constant rappel du péché qui voudraient les maintenir sous la domination des prêtres, ou parce qu'ils ont appris que Jésus n'a jamais eu conscience d'être envoyé à la mort par un Dieu vengeur qu'il appelait son Père .... Aucune de ces motivations, ne pourrait servir d'excuse à l'abandon du langage de la Croix dont Saint-Paul a fait la base de son annonce de l'Evangile ( 1 Co 2,2)  » ( p 563)

« Le Salut n'est pas la vie éternelle au ciel auprès de Dieu, que Jésus n'a jamais annoncé formellement de cette façon, il est pourtant dans une intimité filiale avec Dieu, celle qu'il a connue sur terre, lui qui disait, même dans les temps d'épreuve, qu'il ne se sentait jamais seul car le Père était avec lui, et Jésus, alors même qu'il n'était pas reconnu par le monde, trouvait sa joie dans sa conscience d'être connu du Père …
Le salut n'est pas non plus dans le Royaume de Dieu, qu'il a annoncé mais qui n'est pas venu … mais différent, car c'est à nous de le construire … » ( p 569)

«  C'est par la mort de Jésus, que les hommes sont délivrés de la crainte de Dieu, qui les éloigne de lui, et reçoivent la révélation que Dieu est amour et non puissance dominatrice ni justice vindicative, puisqu'il abandonne Jésus à la mort pour être reconnu sous les traits de tout homme souffrant ... » ...  « et l'incroyant lui-même pour qui la mort de Jésus prend la signification de la mort de Dieu peut y trouver la salut, si relisant l’Évangile, il en vient à donner à sa vie un sens qu'il n'avait pas trouvé dans la croyance en Dieu... à savoir la conscience que la vérité de la vie est de s'aimer les uns les autres et que tel est le sens du salut. » ( p 570)


« l'universalité du salut ... »
«  la singularité de ce Dieu qui se propose à la reconnaissance de tous les hommes en renonçant à la toute-puissance dont se prévalaient les autres dieux pour éclipser l'autorité de leurs rivaux et s'attacher l'adoration de leurs fidèles. » ( p 570)
«  le Salut sera dû au fait que tous les hommes reconnaîtront Dieu pour Père en se reconnaissant tous frères... »( p 571)
«  le salut du Christ ne comporte pas de clauses, ni d'objectifs, ni de signes spécifiquement religieux ... » ( p 571)

«  il y a aussi une grâce qui découle de la création, comme le révèle le mythe de la préexistence du Christ et c'est pourquoi la grâce qui vient de la rédemption se porte par priorité au secours de la création... » ( p 571)

«  le salut n'est pas dans une différence religieuse, mais dans le service de l'universel humain... »

Pourquoi ce ''salut'' s'est-il ainsi réduit au cours des siècles, pour aujourd'hui intéresser si peu de gens … ?
Van Gogh - Cyprès et Cosmos
«  la cause première semble être la cessation de l'attente du Royaume de Dieu... Les chrétiens ne se sont plus préoccupés que de leur salut individuel, dont déciderait au dernier jour le souverain juge en fonction de leurs actes personnels, bons ou mauvais … Ainsi, le salut s'est désintéressé du cours du monde et a déserté le champ de l'histoire... » ( p 573)
«  … le salut est un tissu d'histoires individuelles entrecroisées par la grâce de la réconciliation de Dieu avec le monde en Jésus-Christ." ( p 574)
«  Ce qui ressuscite à la fin de la vie terrestre d'un homme, ce n'est pas la stricte individualité qu'il a reçue à sa naissance, c'est tout le développement historique qu'il lui a donné par ses relations avec les autres … Ce qui ressuscite en lui, c'est la portion d'histoire universelle qu'il a refaçonnée ... » ( p 575)

«  Ainsi, ce qui sera sauvé au terme de l'histoire terrestre de l'humanité, ce ne sera pas une multitude éparse d'individus, mais l'humanité entière, refaçonnée par l'histoire... » ( p 576)

2 commentaires :

  1. Bonsoir,
    c'est fort comme pensée ! Mais est-ce traduisible pour des néophytes ou non croyants ? La traduction du salut essentiel par la voie symbolique et analogique est peut être plus facilement compréhensible mais il faudrait la faire accepter.

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  2. Un ''non-croyant'' pourrait être sensible à l'universalité du message de Jésus... Universel, au point de penser pouvoir être hors de la religion... Mais ... Cela est-il possible ...? et même souhaitable...?
    La voie symbolique est plus syncrétiste... Elle nourrit ma foi, donc ma religion.

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