mardi 20 janvier 2015

Lecture : De la croyance à la foi critique – J. Moingt -7/99-

Aujourd'hui, le mot « croire » est l'objet de bien de malentendus, et de controverses... Il y aurait beaucoup de choses à dire, en partant du « savoir » qui se rapporte au réel... Mais si on s'arrête là, que fait-on du reste... ? Bien sûr, il y a l'imagination... Et aussi : l'imaginal... ! ?

Imagination créatrice avec Norman Rockwell
L'imaginal permet d'ouvrir à la connaissance symbolique, la réalité des archétypes...
L'imagination créatrice, possède « sa fonction noétique et cognitive propre, c'est-à-dire qu'elle nous donne accès à une région et réalité de l'être qui sans elle nous reste fermée et interdite » (H. Corbin, Corps spirituel et Terre céleste). Ce monde n'est ni celui connu des sens, ni celui connu par l’intellect
L’imaginal se nourrit, puis répond aux “valeurs qui orientent et élèvent la vie”, c’est-à-dire le beau, le vrai, le bien... Ainsi, « Croire », consiste aussi à : « veiller sur les grandes images qui nous habitent, les archétypes qui nous guident vers le pire ou le meilleur de nous-mêmes » et à ce que « notre imaginaire et imaginal soient nourris d’images les plus structurantes possibles ».... La Bible , par exemple ...
Bon… ! Ceci, n'est qu'une parenthèse que j'ouvre … ( et qui n'est pas dans le livre)

J. Moingt en est lui au Dieu Qui EST ( p 122) : Avec cette questions : les païens ont-ils une connaissance de Dieu ? Saint-Paul lui-même le laisse entendre ( Rm 1,19-23).
« Dieu s'est fait connaître aux païens en toute clarté, et ceux-ci, ensuite se sont détournés de lui pour adorer des idoles... » (p 123 ).

On dit que les hommes auraient commencé par adorer des dieux nombreux et divers, et tardivement « ils en sont venus à concevoir l'unicité et la pure spiritualité de Dieu »... Les historiens en reviennent … !
« Nous admettrons donc ce qui nous paraît être le fondement de la pensée de Paul et de la Bible entière, à savoir que Dieu a cherché de tout temps à se faire connaître des hommes, tous païens en ces temps si lointains, avec une assiduité telle qu'il faisait jaillir des lueurs de vérité à travers leurs ténèbres pour les acheminer à la peine connaissance de lui-même. » (p 124 )
(...)
« Dieu veut sauver tous les hommes et les appelle donc tous à la connaître, et d'abord à le chercher. Paul considère l'idée de Dieu comme un fait primitif et universel, qui ne naît pas d'une démonstration rationnelle, mais de la vue du Beau, du sentiment du sublime, de l'élévation de l'âme au-delà du visible vers l'invisible ; elle est de tout temps déposée par Dieu dans la raison, elle est même constitutive de la « droite » raison, ce qui fait passer l'homme de l'animalité à l'humanité raisonnable ; elle est don de Dieu à notre nature et la grâce de la première foi pour qui se laisse guider par elle. » ( p 127)

Ainsi, à la lumière des croyances des anciens, J. Moingt fait remonter le sentiment religieux à un sentiment d'absolu purement immanent à la conscience de l'homme. «  le mystère de l'homme est sans doute d'avoir appris à se définir en s'adossant au mystère de l'absolu. » ( p 129)

- J. Moingt envisage la Prière, ou le blasphème... Même origine …
« Toute prière porte la marque du défi, elle est provocation avant d'être invocation, elle proteste contre l'ordre apparent du monde qu'elle rejette comme un désordre. » ( p133)/

  • Le culte : « est un appel qui répond à un appel, écho d'un imprévu, événement de liberté dans lequel l'individu se découvre personne, éveillée à la conscience de soi par la rencontre de l'autre... » Bien sûr, il sert aussi à renforcer le lien social, il soude l'individu au groupe protecteur …
  • C'est ainsi, que J. Moingt termine ce chapitre sur « l'Attente d'un salut. » (p 135)

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire