jeudi 8 janvier 2015

Je suis "Charlie"

Personnellement, je préfère la formule: "Je suis Charlie"... 
Bien sûr, je ne suis pas à la hauteur de cette phrase... Un seul a été capable de la porter pour toute l'humanité, Jésus: Lui, a été chacun d'entre nous, au plus fort de sa souffrance, et nous donne l'espoir de la victoire contre le mal, la haine et la mort...
Derrière la croix, il y a " Je suis Charlie" , "je suis ..."

Le texte, ci-dessous, que j'ai copié... dit très bien ce que je ressens...

Extrait d'un texte du site de Zabou the terrible
Que cela soit clair : je ne suis pas Charlie, (...)

J’ai moi-même en horreur l’outrance et la moquerie de l’autre : je cherche à le respecter, dans son altérité, infiniment ; à l’aimer, comme le Christ en qui je crois m’y invite. Bon, que cela soit clair aussi : j’y échoue bien souvent et c’est peut-être là que je suis le plus « Charlie ».
 En revanche, je suis infiniment attachée à la possibilité d’être (de) Charlie. Pour la liberté d’expression, d’abord, même si cela semble grandiloquent : avoir cette possibilité de tout dire, sans rien craindre…
J’y suis doublement attachée en fait : parce que c’est dans cette possibilité aussi que moi, j’espérais, je l’avoue, un jour, ta prise de conscience, ô rédaction de Charlie, de ce qui est dit dans la Bible, un livre qui m’est cher et que tu as choisi parfois de conspuer : « Tout (m’)est permis mais tout n’est pas profitable ».
Découvrir, en grandissant ( ?), le sens de cette belle et juste phrase.
Découvrir qu’on peut dénoncer, critiquer, sans manquer au digne respect des uns ou des croyances des autres.
Ceci étant dit, je l’admets, l’outrance, parfois, en grossissant les traits, peut aussi nous aider à prendre conscience de nos propres ridicules, de notre mauvaise communication, de nos travers et nous pousser à nous améliorer.
Et, de plus, j’aime le talent, le panache chez mes « adversaires de pensée », et certains de tes dessinateurs n’en manquaient pas sous leur apparente grossièreté.

Enfin, las. De toute façon, ce n’est plus le temps des débats.
Ce n’est plus le temps des mots non plus d’ailleurs.

Il n’y a plus qu’un seul mot à dire, en réalité, celui d’une condamnation ferme.
De l’acte.
Et de toute tentative de récupération : présente, comme future.
Les hommes de Charlie hebdo se voulaient libres, quoi qu’ils aient choisi une autre voie que la mienne : leur rendre hommage, c’est continuer à grandir en humanité, un point, où, certainement, eux et nous, chrétiens, nous retrouvions.

Pour moi, chrétienne, c’est aussi et avant tout le temps du silence et de la prière.
Pour vous, vos familles, vos proches… temps d’horreur absurde.  
Pour vos agresseurs : hommes, eux aussi,
Hommes à l’humanité comme à retrouver, sous l’horrible écorce d’un acte, d’un endoctrinement.
Temps de silence et de prière pour choisir, sciemment, au plus noir de l’horreur et de la déchéance de l’homme, de laisser poindre l’espérance, même violée, même voilée.

4 commentaires :

  1. Effectivement, c'est très bien écrit.
    Je garde toujours à l'esprit cette question de Pierre Desproges:
    "Peut-on rire de tout? Peut-on rire avec tout le monde?"...
    Heureusement que Dieu a de l'humour, lui...

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  2. Ce n'est pas avec n'importe qui, que l'on peut s'entendre sur un niveau d'humour... Et sans doute l'humour, est-il le marqueur essentiel d'une véritable amitié ... Quant à "Dieu", je n'ai aucun souci sur sa susceptibilité...
    Peut-on rire de tout ..? Bonne question... Sans doute que non: je ne suis pas maso!

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  3. Bien évidemment, nous ne pouvons pas rire de tout, et surtout pas avec tout le monde.
    Il nous faut nous respecter chacun avec nos faiblesses et nos forces.
    C'est ce qui manque le plus en France en ce moment, du respect et de la tolérance.

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  4. Reconnaissons, quand même, que ce weekend fut un beau témoignage de "fraternité"... Mais, nous ne sommes qu'en 2015.... Nous progressons...

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