jeudi 29 janvier 2015

Ghaleb Bencheikh, défend une religion intelligente. -1/2-


Harmonie_entre_la_Foi_et_la_Science - L._Seitz_-_Galleria_dei_Candelabri Fresque avec motif allégorique dépeignant un sujet démontrant la nécessité d’unir la Foi à la raison, et grisaille représentant Saint Thomas d’Aquin en train d’enseigner ...


Je viens d'entendre dans une émission de débat : Ghaleb Bencheikh... Il est né en 1960 à Djeddah en Arabie saoudite, il est docteur en sciences et physicien franco-algérien.
Fils du Cheikh Abbas Bencheikh el Hocine et frère de Soheib Bencheikh, ancien recteur de la Grande Mosquée de Paris et ancien mufti de Marseille, il est également de formation philosophique et théologique et anime l'émission Islam dans le cadre des émissions religieuses diffusées sur France 2 le dimanche matin.
Il préside la Conférence mondiale des religions pour la paix, ce qui l'amène à de nombreuses interventions en France et à l'étranger.


J'ai été touché par ses convictions, et son appel à l'intelligence et à la Culture... Comme Chrétien, ce qu'il dit me touche d'autant plus, c'est que je perçois dans ma propre religion des concepts « flous » qui entretiennent – à juste titre - l'incompréhension des agnostiques...

« L’extrémisme est le culte sans la culture ; le fondamentalisme est la croyance sans la connaissance ; l’intégrisme est la religiosité sans la spiritualité. » G.B.

Ainsi, à propos de cette vague totalitaire qui se dit musulmane : Ghaleb Bencheikh, dit encore : « il est faux de dire que la religion n’a rien à voir dans tout cela. Le problème est dans le corpus. »
Malgré la situation du monde musulman, Ghaleb Bencheikh ne désespère pas ; il pense que le travail de pédagogie peut être fait : «La plus grande des marches commence toujours pas un pas.» «Il faut doter les intellectuels musulmans d’une intelligente croyance», préconise-t-il.
Bencheikh appelle à une “refondation de la pensée islamique”. Le plus urgent néanmoins, est de “désacraliser la violence commanditée par la transcendance”, ce qui équivaut à désamorcer une véritable bombe à retardement.
Il y a de la responsabilités des religions de s'expliquer sur les actes du passé et du présent :



« Cette guerre réclame de nous tous, qui que nous soyons, hommes et femmes de bonne volonté, mais surtout de nous autres musulmans de l’éteindre. Il est de notre responsabilité d’agir et de nous opposer à tout ce qui l’attise et l’entretient. Nous ne le faisons pas pour obéir à telle injonction ni parce que nous sommes sommés de nous « désolidariser ». Nous agissons de la sorte, avec dignité, mus que nous sommes par une très haute idée de l’humanité et de la fraternité. »
(...)
« … il est temps de reconnaître, dans la froideur d’esprit et la lucidité, les fêlures graves d’un discours religieux intolérant et les manquements à l’éthique de l’altérité confessionnelle qui perdurent depuis des lustres dans des communautés musulmanes ignares, déstructurées et crispées, repliées sur elles-mêmes.
En effet, le drame réside dans le discours martial puisé dans la partie belligène du patrimoine religieux islamique – conforme à une vision du monde dépassée, propre à un temps éculé – qui n’a pas été déminéralisée ni dévitalisée. Des sermonnaires doctrinaires le profèrent pour « défendre » une religion qu’ils dénaturent et avilissent. Plus que sa caducité ou son obsolescence, il est temps de le déclarer antihumaniste. » G.B.

A suivre :

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