mardi 6 janvier 2015

Lecture : De la croyance à la foi critique – J. Moingt -4/99-

Ensuite J. Moingt développe longuement « cet incroyable besoin de croire » ( selon le livre de Julia Kristeva)... «  Ce besoin incroyable, purement « anthropologique », antérieur à toute formation religieuse et constitutif du sujet parlant.. »
Ce que je tiens pour vrai , selon quelle « vérité … ? (p 96)

Je trouve toutes ces pages fortement denses... Après la lecture de la plupart de ces lignes, je suis contraint d'arrêter, non pas parce qu'elles sont difficiles à comprendre ; mais parce qu'elles entraînent mon esprit à s'interroger plus encore... Il me semble expérimenter l'infinité de portes qui s’entrouvrent vers un questionnement sans fin... Et, ce n'est pas - alors - la vanité de ce questionnement qui me frappe, mais la nécessaire complexité des réponses ; et oui... la vanité là, d'une réponse simple, que voudrait nous faire penser un certain « catéchisme ».

Chaque réponse, à une question sur « Dieu », est instable... Je me méfie, de toute réponse qui vanterait sa « fiabilité »... Dans ce sens, J Moingt réponds bien à mon attente...
Ce livre est très exigeant …

J. Moingt, questionne ensuite la foi « post-moderne » cf pages 100...)

Notre foi aujourd'hui, pourrait nous apparaître comme « faible », parce que sujette aux troubles et aux doutes … « souvent réduite à un « vouloir croire », sinon même à un « espérer croire » », « Convient-il de la dénoncer comme une foi morte, parce qu'elle n'est plus subjuguée par la vérité chrétienne telle que l'énonce le dogme ? Nullement... » !
« celui dont le « vouloir croire » résiste à l'incroyance qui l'environne demeure un vrai croyant par sa volonté de rester attaché à Dieu, quels que soient les doutes qui l'assaillent quant aux « vérités de la foi » (p 101)
Si la personne demeure emmurée dans l'obscurité et le doute, le « vouloir croire » vient d'ailleurs... C'est un trait de lumière dans la nuit...
« L'acte de croire n'est donc pas produit par la lumière de la vérité, il relève de la volonté, du désir, de l'amour.. »

- de Michel de Certeau ( La faiblesse de croire 1987) : « Fondamentalement, être croyant c'est vouloir être croyant (…) Ce vouloir ne relève pas d'un volontarisme, mais d'une « passion première » qui se raconte en songes ».

Ensuite, J Moingt en revient à son idée : « Il y a donc bien un croire anthropologique primordial : l'homme fait confiance ... » etc

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