mardi 2 juin 2015

L'organisation synodale

Il y a quelques jours, je participai à une grande réunion diocésaine, qui célébrait les 30 ans du dernier synode... ! Un père dominicain, à ce propos revenait sur le mode de fonctionnement dans notre Église.

La comparaison avec un système démocratique, ce que n'est pas l'Eglise, m'amène à réfléchir plus généralement … Une assemblée politique, qui se veut démocratique, tranche par la règle de la majorité... L’Église est une organisation de type ' synodal ' : le pouvoir s'exprime lors d'un concile (la parole du Pape, n'étant que 'personnelle') avec un type d'organisation qui cherche le ''consensus''... La majorité est estimée insuffisante, et les acteurs sont invités à se remettre au travail, pour trouver un consensus... Cette organisation n'est pas ''révolutionnaire''.. ! Elle prend le temps...
Le dernier concile Vatican 2, a suivi cette discipline... Presque réussie, sauf si quelques-uns décident contre tous de se retirer, et c'est le schisme ( Mgr Lefebvre ) !
La démarche synodale, c'est prendre en compte la majorité des opinions, et tenter d'avoir raison ''avec'', et non pas ''contre'' ...




Je trouve – quand-même - cette démarche intéressante, d'autant qu'elle insiste sur un point qui me semble essentiel : l'articulation entre le ''un'', le ''tous'' et le ''quelques-uns'' ; voilà comment je l'ai compris :

Le ''un '' c'est la personne que l'on désigne pour nous représenter : le pape, l'évêque (*) , le curé... En politique ( je suis encarté ''EELV'') ce sera le candidat désigné pour des élections, un secrétaire ..etc. Le ''quelques-uns'' ce peut être ceux qui font 'équipe' avec le 'un', ceux qui l'ont soutenu, ceux qui sont 'partisans' … Le ''Tous'' , ce sont tous les autres, y compris ceux déjà désignés.

A mon avis, et en particulier en politique ; nous n'avons pas réellement réfléchi sur cette articulation ; c'est bien dommage parce qu'elle me semble nécessaire pour la réussite des objectifs de l'organisation. Chez EELV, des 'camps' ( des ''quelques-uns'' ) s'affrontent et cela crée de la violence... Nous sommes impuissants, ensuite, à la dissiper : la relation entre ''quelques-uns'' et '' Tous'' reste conflictuelle... Le ''Un'' n'est jamais réellement soutenu par le ''Tous'' …

Nb/ - Dans la Liturgie, le prêtre ne dit pas ''je '', mais ''nous'' : le nous de l'assemble chrétienne qui célèbre - en ''corps'' qu'il est -: le corps du Christ.
- (*) Intéressant la désignation des évêques ( en France depuis 1917, seulement …), différent en Allemagne ou en Suisse ...

- Dans le cercle œcuménique, il est vrai aussi que les catholiques sont plus axés sur le ''Un'', que les orthodoxes et les protestants ...

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