dimanche 25 mai 2014

La morale Laïque est évangélique -1/2-

J'ai assisté à une conférence d'Henri Pena-Ruiz, - philosophe et ancien membre de la commission Stasi ( laïcité ..) - sur la Morale Laïque.
Mon attente se situait sur les critères qui permet d'affirmer une Morale qui se propose d'être universelle ; alors que – semble t-il - une morale qui s'appuie sur des critères religieux, ne peut être que « particulière » …
A mon avis, si je n'ai pas été tout à fait convaincu; c'est que les principes de cette morale laïque me semblent très influencés par les « valeurs » chrétiennes. C'est dire, qu'il me semble, qu'un chrétien devrait se reconnaître sur l'ensemble des valeurs énoncées par « La Laïcité. »
  • Dire que l'humain, ne peut être réductible à un moyen, et qu'il est une fin... C'est évangélique, et laïque
  • Refuser un certain « relativisme », où tout se vaut, et qui désarme la conscience, est évangélique et laïque .
  • Même, les trois principes de la Laïcité :
    • Liberté de conscience.
    • Egalité des droits
    • Le souci de l'universel
sont évangéliques et laïques.

J'ai bien aimé entendre, que la Laïcité ne supporte aucun adjectif. Exemple : invoquer une laïcité « ouverte », c'est tenter d'exprimer des réserves sur la Laïcité.

Je n'ai pas bien compris, si - la «  Morale Laïque » consistait à s'établir sur le plus grand commun critère de toutes les morales, pour affirmer son universalité sur un consensus....
- Ou, si elle affirmait un critère « universel » basé sur le « pouvoir vivre ensemble » et le respect de chacun … Ferry en appelait à la morale du 'bon père de famille' ( un peu 'léger' non?)…
Les critères « indiscutables » et universels de la morale laïque ne me semblent pas si solides …

Il faudrait débattre également de ce que la morale laïque appelle «  sphère privée » et « sphère publique », distinction décisive – parait-il - pour ceux qui souhaitent préserver les libres choix religieux de chacun, et la sérénité de l'espace scolaire par exemple …
La question pointe surtout le « prosélytisme », et l'incapacité à l'humain du XXe s. d'accepter la 'différence' ...


Un autre sujet de débat, pourrait pointer la question des outils de connaissance. La raison et le savoir, suffisent-ils à connaître ce qu'est l'humain, ses aspirations, sa place dans le cosmos ? ( je pense que non ….). Et bien sûr, il ne s'agit pas là de caricaturer le débat, en s'interrogeant de qui est le plus « sage » du curé ou de l'instituteur... La laïcité, se doit de défendre l'autonomie de jugement, et le souci d'utiliser sa raison pour promouvoir la réflexion et la critique : soucis tout aussi évangéliques … !

A suivre ...

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