mercredi 25 septembre 2013

Le désespoir

Il me semble, que l'on ne peut pas y échapper. Pour moi, c'est ainsi. Et cela est bien ...
Et, il s'agit d'une maladie existentielle, sexuellement transmissible. Je sais qu'il ne s'agit pas d'un simple vague à l'âme – de nature très personnelle – dont il n'y aurait rien à dire de fondamental.
Tout au contraire, et Kierkegaard en a révélé l'essentiel, et l'existentialisme en a fait son fond de pensée...
Pourquoi tenter d'exprimer ce qu'il en est, quand - le maître en désespoir – Kierkegaard s'en est si bien exprimé.... Je résume, pour moi :

  • Jésus n'a cessé de rappeler que la mort n'était pas la fin... Pour Jésus,  la Mort est d'être coupé de La Vie. Ainsi, il profite de l'expérience de 'désespoir' de Lazare, pour insister sur le fait que « cette maladie n'est pas à la mort » ( Jean 11,4) …
The Raising of Lazarus after Rembrandt - Vincent van Gogh 1890
  • Le désespoir est «  la maladie à la mort » ( Kierkegaard). Le désespoir me rappelle de manière forte que je n'ai que cette vie là – à ma disposition – à ne pas gâcher ; alors que j'expérimente que je ne suis pas ce que j'aspire à être ( pour faire court …)

  • Exister c'est être, et avoir à être ce que je suis : assumer ….

  • « Mais qu'est l'existence ? C'est cet enfant qui a été engendré par l'infini et le fini, par l'éternel et le temporel, et qui, en conséquence, est constamment s'efforçant » (Post-scriptum aux miettes philosophiques ( K. 1846))


Illustrations: peintures de David Alexander Colville, Né à Toronto, Ontario le 4 août 1920
"La vie est à mes yeux essentiellement dangereuse. J'ai une vue sombre du monde et des humains… Le sentiment d'angoisse caractérise notre époque. " - Colville

2 commentaires :

  1. Quand on croit avoir la foi en Dieu et qu'on est pourtant dans le désespoir, alors on est seulement dans la croyance en Dieu. Si on a la foi en Dieu, alors la vie devient profondément heureuse (pour de bon). C'est le miracle du salut par la foi: on se relie pour toujours à la source heureuse, à Dieu.

    Si ça peut t'aider, je suis passée par là: en une semaine, ma vie de 30 ans de souffrances continuelles est devenue une vie continuellement heureuse, et ça dure depuis deux ans déjà. Mais il faut "lâcher-prise", faire un vrai chèque en blanc à Dieu, et ça c'est le plus difficile. Malheureusement, comme ce fut mon cas, on ne fait ce chèque en blanc que quand on est aux portes de la mort, donc dans le désespoir le plus profond...

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  2. Merci. :-) ... Le désespoir "existentiel", a cela de bon: il réduit en poussière les "faux espoirs", donc les fausses croyances, ou les croyances 'tout court'; pour ne laisser que la Foi ( cette petite veilleuse qui ne s'éteint pas, en nous ) .
    Je comprends très bien, ce que tu exprimes, quand on atteint ce " désespoir le plus profond " ... et bravo, pour ce "lâcher-prise" ...!

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