Ce qui correspondait à l'art de bien
mourir dans notre culture occidentale, de cet art de l'accompagnement
de la mort, et de l'après-mort, a disparu.
* Calcutta. Bernard vit un mois et demi à Calcutta, chez Mère Teresa, près des frères de Mère Teresa, branche masculine. Lors de la deuxième visite, un jeune est mort : « je l’avais vu la fois d’avant : les jeunes m’emmènent à une tombe avec croix et couronne de fleurs ; retour au groupe, tous ces jeunes dansent et jouent comme d’habitude ».
La mort de Frida Khalo
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*** Nouvel exemple. Une femme dont le mari s’était suicidée, est invitée à un mariage ; elle prend prétexte d’un mal de dents pour ne pas venir. Alors que dans la génération précédente, cette femme aurait été protégée dans son deuil. Elle aurait été habillée de noir, avec de nombreux signes du deuil, et personne ne l’aurait invitée. Actuellement après un deuil, on retourne au travail, sans que rien n’en paraisse.
La mort est occultée... Autrefois pour parler de la naissance fruit d'une expérience sexuelle, on parlait de ''cigognes'' à l’oeuvre..etc. Aujourd'hui, c'est la même chose pour la mort ; on préfère les images … équivalentes aux cigognes ..: « Grand-Mère est partie en voyage ... »
On considère même comme une forme de maltraitance que d’inviter les enfants à une sépulture !
"Quelqu'un meurt et c'est comme un
silence qui hurle..." Mais , si la mort nous aidait à entendre la fragile
musique de la vie ?
La première rencontre avec La Mort,
c'est la mort de l'autre, avant notre propre mort : Deux
'mort' : le même mot mais une expérience différente... !
Traditionnellement, on priait pour
avoir une mort ''annoncée'' pour se préparer, se réunir autour du
lit du mourant... Aujourd'hui on préfère mourir subrepticement … !
A suivre ...
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