dimanche 28 avril 2013

L'Eglise Catholique est-elle « de droite » ?


Ou: " Peut-on, encore au XXIème siècle, être de gauche et catholique ?" 

Évidemment, L’Évangile n'a pas de couleur politique ! Sans doute même, aucun programme politique ne peut s'en réclamer… Pourtant, en août 2011, l'hebdo. La Vie relevait dans une enquête sur les jeunes participants aux JMJ, que 80% préféraient la droite, l’extrême -droite ou le centre; et un peu moins de 20% pour la gauche, l'extrême gauche ou les écologistes... Aux présidentielles de 2012, au deuxième tour : 79% de cathos ont voté Sakozy, 21% Hollande...
Ces chiffres ne sont plus dans la fourchette de l'ensemble de la population ; ils posent donc question.

Serait-ce la pratique religieuse qui, en éclairant les catholiques de la vérité de l'Evangile, orienterait leur opinion fortement à droite ?
Serait-ce que le milieu de recrutement et de transmission de la religion catholique est singulièrement différent de l'ensemble de la population ?

Au XIXème siècle, l'Eglise catholique, par son conservatisme social, a « perdu la classe ouvrière ». Aussi, la création de l'ACO et de la JOC tentèrent de répondre à cette fracture ; avec le constat aujourd'hui de résultats mitigés … L'Eglise semble s'être résignée à être absente de divers milieux sociaux, se gardant présente dans des milieux aisés, ou âgés … Un tempérament de droite s'est installé : réflexe conservateur, droiture morale, désarroi profond devant tout ce qui semble se déliter sous leurs yeux, besoin d'ordre, d'autorité, de stabilité, de sécurité... Ce tempérament s'auto-entretient, s'accentue... pour finalement aboutir à un souhait de purification intellectuelle. Effectivement, les rares fidèles de milieu modeste, ou ceux qui portent de fortes convictions de gauche ou écologistes se sentent « étouffés » …

On peut s'étonner que des chrétiens puissent avoir peur de l’immigration, du partage financier ; défendent une économie individualiste ...etc

Jésus, en face de la femme adultère, rembarre fermement les vertueux partisans de l'ordre moral et de la répression. Et quand le centurion qui a « un esclave malade sur le point de mourir, qu'il appréciait beaucoup » ( Luc 7,2) fait demander à Jésus de le guérir, celui-ci doit s'étonner de cette demande : un esclave, pour un centurion , c'est moins que rien, moins que son cheval... sauf si …
On peut s’interroger sur le terme grec qui est utilisé pour parler de l'esclave. Matthieu utilise le mot « Doulos », qui signifie esclave, pas un simple serviteur. Luc utilise un mot tout à fait différent, " pais " terme justement utilisé pour les jeunes garçons dans ce type de relation. Est-ce son jeune amant, comme peut le faire penser le contexte de l'époque et le terme pais ? En effet, dans les chroniques de l'époque, les histoires d'amour entre maîtres et esclaves étaient courantes. Et si Jésus, ne pouvait pas donner son opinion sur la PMA, ou la contraception; il pouvait condamner une pratique beaucoup plus courante qu'aujourd'hui ….
Il enfonce le clou avec la parabole du Bon Samaritain, qu'on a bien édulcorée à force de l'entendre, en oubliant son caractère scandaleux pour la morale de ses auditeurs : Jésus donne en exemple le samaritain méprisé, et montre le bon prêtre et le bon lévite, inhumains dans leur raideur à suivre les prescriptions. Il chasse le marchands du temple, il ne cesse de condamner la domination du pouvoir et de l'argent... etc

Alors, pourquoi - en France certainement - les personnes de "sensibilité" de gauche, quittent-elles cette église ?

Source, en particulier: J'ai quitté l'Eglise, de Jean Aubin.

2 commentaires :

  1. bonjour. je n'arrive pas à m'inscrire. mon adresse mail ne passe pas et est associée à un patronyme qui n'est pas du tout le mien. y-a-t-il un remède à cela ?

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  2. Hum ...! J'ai tenté quelque chose ... Essayez encore. Mais je ne vois pas le problème ... Désolé...!

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