Ou: " Peut-on, encore au XXIème siècle, être de gauche et catholique ?"
Évidemment, L’Évangile n'a pas de
couleur politique ! Sans doute même, aucun programme politique
ne peut s'en réclamer… Pourtant, en août 2011, l'hebdo. La Vie relevait
dans une enquête sur les jeunes participants aux JMJ, que 80%
préféraient la droite, l’extrême -droite ou le centre; et un peu
moins de 20% pour la gauche, l'extrême gauche ou les écologistes...
Aux présidentielles de 2012, au deuxième tour : 79% de cathos
ont voté Sakozy, 21% Hollande...
Ces chiffres ne sont plus dans la
fourchette de l'ensemble de la population ; ils posent donc
question.
Serait-ce la pratique religieuse qui,
en éclairant les catholiques de la vérité de l'Evangile,
orienterait leur opinion fortement à droite ?
Serait-ce que le milieu de recrutement
et de transmission de la religion catholique est singulièrement
différent de l'ensemble de la population ?
Au XIXème siècle, l'Eglise
catholique, par son conservatisme social, a « perdu la classe
ouvrière ». Aussi, la création de l'ACO et de la JOC
tentèrent de répondre à cette fracture ; avec le constat
aujourd'hui de résultats mitigés … L'Eglise semble s'être
résignée à être absente de divers milieux sociaux, se gardant
présente dans des milieux aisés, ou âgés … Un tempérament de
droite s'est installé : réflexe conservateur, droiture morale, désarroi profond devant tout ce qui semble se déliter sous leurs
yeux, besoin d'ordre, d'autorité, de stabilité, de sécurité... Ce
tempérament s'auto-entretient, s'accentue... pour finalement aboutir
à un souhait de purification intellectuelle. Effectivement, les
rares fidèles de milieu modeste, ou ceux qui portent de fortes
convictions de gauche ou écologistes se sentent « étouffés »
…
On peut s'étonner que des chrétiens
puissent avoir peur de l’immigration, du partage financier ;
défendent une économie individualiste ...etc
Jésus, en face de la femme adultère,
rembarre fermement les vertueux partisans de l'ordre moral et de la
répression. Et quand le centurion qui a « un esclave malade
sur le point de mourir, qu'il appréciait beaucoup » ( Luc 7,2)
fait demander à Jésus de le guérir, celui-ci doit s'étonner de
cette demande : un esclave, pour un centurion , c'est moins que
rien, moins que son cheval... sauf si …
On peut s’interroger sur le terme grec qui est utilisé pour
parler de l'esclave. Matthieu utilise le mot « Doulos »,
qui signifie esclave, pas un simple serviteur. Luc utilise un
mot tout à fait différent, " pais " terme
justement utilisé pour les jeunes garçons dans ce type de relation.
Est-ce son jeune amant, comme peut le faire penser le contexte de
l'époque et le terme pais ? En effet, dans les chroniques de
l'époque, les histoires d'amour entre maîtres et esclaves étaient
courantes. Et si Jésus, ne pouvait pas donner son opinion sur la
PMA, ou la contraception; il pouvait condamner une pratique
beaucoup plus courante qu'aujourd'hui ….
Il enfonce le clou avec la parabole du
Bon Samaritain, qu'on a bien édulcorée à force de l'entendre, en
oubliant son caractère scandaleux pour la morale de ses auditeurs :
Jésus donne en exemple le samaritain méprisé, et montre le bon
prêtre et le bon lévite, inhumains dans leur raideur à suivre les
prescriptions. Il chasse le marchands du temple, il ne cesse de
condamner la domination du pouvoir et de l'argent... etc
Alors, pourquoi - en France certainement - les personnes de "sensibilité" de gauche, quittent-elles cette église ?
bonjour. je n'arrive pas à m'inscrire. mon adresse mail ne passe pas et est associée à un patronyme qui n'est pas du tout le mien. y-a-t-il un remède à cela ?
RépondreSupprimerHum ...! J'ai tenté quelque chose ... Essayez encore. Mais je ne vois pas le problème ... Désolé...!
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