Buste Romain de Flavius Josèphe |
Flavius Josephe |
GUERRE DES JUIFS
« Il y a, en effet, chez
les Juifs, trois écoles philosophiques : la première a pour
sectateurs les Pharisiens, la deuxième les Sadducéens, la
troisième, qui passe pour s’exercer à la sainteté, a pris le nom
d'Esséniens[57]
Des deux sectes plus anciennes, les
Pharisiens, considérés comme les interprètes exacts des lois et
comme les créateurs de la première école, rattachent tout au
destin et à Dieu. Ils pensent que la faculté d'agir bien ou mal
dépend pour la plus grande part de l'homme lui-même, mais qu'il
faut que le destin[80] coopère pour chaque acte
particulier que toute âme est impérissable, que celles
des bons seules passent dans un autre corps[81], que celles des
mauvais subissent un châtiment éternel.
Les Sadducéens |
« les Pharisiens, secte juive qui
passe pour être la plus pieuse de toutes et pour interpréter les
lois avec le plus d'exactitude.
ANTIQUITÉS JUDAÏQUES
Les Antiquités
judaïques ou Antiquités juives (Antiquitates
Judaicae en latin) sont une œuvre de la fin
du 1er siècle de l'historien juif Flavius
Josèphe. Elle comprend vingt livres écrits en grec. Elle était
destinée à un lectorat gréco-romain afin de lui faire connaître
l'histoire du peuple juif.
« Les Juifs avaient, depuis une
époque très reculée, trois sectes philosophiques interprétant
leurs coutumes nationales : les Esséniens, les Sadducéens et enfin
ceux qu'on nommait Pharisiens. Bien que j'en aie parlé dans le
deuxième livre de la Guerre des Juifs (05), je les rappellerai
cependant ici en peu de mots.
C'est ce qui leur donne tant de crédit auprès du peuple que toutes les prières à Dieu et tous les sacrifices se règlent d'après leurs interprétations. Leurs grandes vertus ont été attestées par les villes, rendant hommage à leur effort vers le bien tant dans leur genre de vie que dans leurs doctrines.
[16]. 4. (07). La doctrine des Sadducéens fait mourir les âmes en même temps que les corps, et leur souci consiste à n'observer rien d'autre que les lois. Disputer contre les maîtres de la sagesse qu'ils suivent passe à leurs yeux pour une vertu. [17] Leur doctrine n'est adoptée que par un petit nombre, mais qui sont les premiers en dignité. Ils n'ont pour ainsi dire aucune action ; car lorsqu'ils arrivent aux magistratures, contre leur gré et par nécessité, ils se conforment aux propositions des Pharisiens parce qu'autrement le peuple ne les supporterait pas.
La quatrième secte philosophique eut
pour fondateur ce Judas le Galiléen. Ses sectateurs s'accordent en
général avec la doctrine des Pharisiens, mais ils ont un invincible
amour de la liberté, car ils jugent que Dieu est le seul chef et le
seul maître. Les genres de mort les plus extraordinaires, les
supplices de leurs parents et amis les laissent indifférents, pourvu
qu'ils n'aient à appeler aucun homme du nom de maître. [24] Comme
bien des gens ont été témoins de la fermeté inébranlable avec
laquelle ils subissent tous ces maux, je n'en dis pas davantage, car
je crains, non pas que l'on doute de ce que j'ai dit à leur sujet,
mais au contraire que mes paroles ne donnent une idée trop faible du
mépris avec lequel ils acceptent et supportent la douleur. [25]
Cette folie commença à sévir dans notre peuple sous le
gouvernement de Gessius Florus (10), qui, par l'excès de ses
violences, les détermina à se révolter contre les Romains. Telles
sont donc les sectes philosophiques qui existent parmi les Juifs.
James Tissot (français, 1836-1902). Jésus enseigne |
Nb/ texte de Flavius Josephe, à propos
de Jésus Christ :
Le Testimonium flavianum se trouve aux paragraphes 63 et
64 du Livre 18, dont il existe plusieurs manuscrits datant du Moyen
Âge, ainsi qu'il figure dans deux ouvrages d'Eusèbe de
Césarée (~265-~340) : L’Histoire ecclésiastique et
la Démonstration évangélique. Le texte est cependant suspect
d'avoir été interpolé, soit en totalité, soit notamment les
passages signalés entre crochets :« En ce temps-là paraît Jésus, un homme sage, [si toutefois il faut l'appeler un homme, car] ; c'était un faiseur de prodiges, un maître des gens qui recevaient avec joie la vérité. Il entraîna beaucoup de Judéens et aussi beaucoup de Grecs ; [Celui-là était le Christ.] Et quand Pilate, sur la dénonciation des premiers parmi nous le condamna à la croix, ceux qui l'avaient aimé précédemment ne cessèrent pas. [Car il leur apparut le troisième jour, vivant à nouveau ; les prophètes divins avaient dit ces choses et dix mille autres merveilles à son sujet.] Jusqu'à maintenant encore, le groupe des chrétiens [ainsi nommé après lui] n'a pas disparu. »
James Tissot, Jésus déroule le livre dans la synagogue, 1886-1894 |
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