jeudi 17 septembre 2015

Pharisien - Définition : hypocrite.


Mais, heureusement, voilà ce que dit ''Le dictionnaire encyclopédique du Judaïsme'' :

Les pharisiens sont des chefs spirituels de l'une des trois ou quatre écoles ''philosophiques'' décrites par l'historien juif  Flavius Josèphe... ( plus d'extraits dans l'article suivant). 
Cette doctrine prend racine à l'époque d'Esdras et de Néhémie ( Ve s. avant l'ère chrétienne )...

Le mondes des pharisiens , à la différence de celui des sadducéens, se caractérisaient par l'existence de ses académies d'études religieuses. Les grandes écoles de Hillel et de Chammaï étaient déjà florissantes au 1er siècle avant l'e.c. Et la ville de Yavneh semble s'être glorifiée de posséder une yechivah ( académie d'études) déjà bien avant la destruction du Temple en 70...
Je note que le sage pharisien Rabban Yohanan ben Zakkaï, était disciple d'Hillel et contemporain du Christ …
Ce dictionnaire ( référence...!) note aussi ceci :
« La description que fait le Nouveau Testament du souci des pharisiens comme celui d'une simple application sèche et minutieuse de la loi juive est réfutée par le vaste corpus de la littérature talmudique qui montre la simplicité de l'attitude des sages dans leur conduite, leur préoccupation pour leurs coreligionnaires, leur croyance dans le libre arbitre humain, le respect en lequel ils tenaient leurs aînés, et leur engagement dans l'ensemble de la société juive. Flavius Josèphe note : "A cause de ces vues, ils sont [...] extrêmement influents parmi les habitants des villes" et que "le grand tribut" que la population juive paye à "l'excellence" des pharisiens, est dû à leur pratique des idéaux les plus élevés, aussi bien dans leurs discours que dans leur façon de vivre. (citation tirée de l'article "Pharisiens". » 
pages 789-790 du Dictionnaire encyclopédique du JUDAÏSME publié sous la direction de Geoffrey Wigoder dans la collection "Bouquins" chez Cerf/Robert Laffont, 1996). 




On se rend vite compte que les pharisiens sont des gens 'biens' ; que parmi eux exercent de véritables maîtres, et que Nicodème, personnalité reconnue et membre du Sanhédrin, avait sans doute toute la culture et la subtilité ( et l'humour) des maîtres spirituels que l'on rencontre aujourd'hui à la lecture du Talmud...

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