Mais, heureusement, voilà ce que dit ''Le dictionnaire encyclopédique du Judaïsme'' :
Les pharisiens sont des chefs
spirituels de l'une des trois ou quatre écoles ''philosophiques''
décrites par l'historien juif Flavius Josèphe... ( plus d'extraits dans l'article
suivant).
Cette doctrine prend racine à l'époque d'Esdras et de
Néhémie ( Ve s. avant l'ère chrétienne )...
Le mondes des pharisiens , à la
différence de celui des sadducéens, se caractérisaient par
l'existence de ses académies d'études religieuses. Les grandes
écoles de Hillel et de Chammaï étaient déjà florissantes au 1er
siècle avant l'e.c. Et la ville de Yavneh semble s'être glorifiée
de posséder une yechivah ( académie d'études) déjà bien
avant la destruction du Temple en 70...
Je note que le sage pharisien Rabban
Yohanan ben Zakkaï, était disciple d'Hillel et contemporain du
Christ …
Ce dictionnaire ( référence...!) note
aussi ceci :
« La description que fait le
Nouveau Testament du souci des pharisiens comme celui d'une simple
application sèche et minutieuse de la loi juive est réfutée par le
vaste corpus de la littérature talmudique qui montre la simplicité
de l'attitude des sages dans leur conduite, leur préoccupation pour
leurs coreligionnaires, leur croyance dans le libre arbitre humain,
le respect en lequel ils tenaient leurs aînés, et leur engagement
dans l'ensemble de la société juive. Flavius Josèphe note : "A
cause de ces vues, ils sont [...] extrêmement influents
parmi les habitants des villes" et que "le grand
tribut" que la population juive paye à "l'excellence" des
pharisiens, est dû à leur pratique des idéaux les plus élevés,
aussi bien dans leurs discours que dans leur façon de vivre.
(citation tirée de l'article "Pharisiens". »
pages 789-790 du Dictionnaire encyclopédique du JUDAÏSME
publié sous la direction de Geoffrey Wigoder dans la collection
"Bouquins" chez Cerf/Robert Laffont, 1996).
On se rend vite compte que les
pharisiens sont des gens 'biens' ; que parmi eux exercent de
véritables maîtres, et que Nicodème, personnalité reconnue et
membre du Sanhédrin, avait sans doute toute la culture et la
subtilité ( et l'humour) des maîtres spirituels que l'on rencontre
aujourd'hui à la lecture du Talmud...
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