dimanche 12 octobre 2014

Le Christianisme à l'épreuve du pluralisme religieux.

Jean-Paul II, a tenu les propos suivants :

« Saint-Paul est profondément conscient de l'originalité absolue du Christ, qui est unique et inimitable. S'il était seulement un « sage » comme Socrate, un « prophète » comme Mahomet, s'il était un « illuminé » comme le Bouddha, sans aucun doute le Christ ne serait pas ce qu'Il est. Il est l'unique médiateur entre Dieu et le hommes » JP II, Entrez dans l'espérance. P81

Et, très simplement Thich Nhat Hanh ( moine et maître bouddhiste vietnamien) fait ce commentaire :


« Cette affirmation ne semble pas refléter le profond mystère de l'unité de la Trinité, ni le fait que le Christ est aussi le Fils de l'Homme. Lorsqu'ils prient Dieu, tous les chrétiens s'adressent à Lui en tant que Père. Bien sûr, le Christ est unique. Mais qui ne l'est pas ? Socrate, Mahomet, le Bouddha, vous et moi sommes tous uniques. L'idée qui transparaît toutefois dans cette affirmation, c'est que le christianisme est la seule voie de salut et que toutes les autres traditions religieuses sont inutiles. Une telle attitude exclut le dialogue et favorise l'intolérance religieuse et la discrimination. » TNH Bouddha vivant, Jésus vivant, P178


A mon avis, le propos de JP.II, ne laisse aucune possibilité à "l'autre" de pouvoir nous faire entendre, ce qui fait la singularité de Mahomet, ou du Bouddha... De plus, nous décidons unilatéralement de nous enfermer dans un langage, où "Christ" ( Messie), médiateur, Dieu ... n'appartient qu'à nous; et nous refusons ainsi de chercher les "ponts" entre des concepts fortement marqués par une histoire religieuse et mythologique propre à chacun ...




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