vendredi 7 février 2014

Dieu : le symbole des symboles. -2-

Pour nos contemporains, "Dieu" est un mot, pour certains il est même un 'nom propre' ... 
Le sens auquel ce mot est ouvert se situe dans l'ordre symbolique. " Dieu " est symbole, ce qui ne signifie pas que Dieu n'a pas de réalité . 


« Dieu est symbole. Cette formule a de quoi étonner. Elle semble restrictive. Car le plus souvent, dans le langage courant, le symbole n’a pas bonne presse. On en fait un substitut du réel, une suggestion ou une évocation, à défaut de la réalité proprement dite. C’est, au fond, une manière de dire, une indication qui ne désigne le réel que de loin, par image ou par allusion. Une telle manière de comprendre le symbolisme est, toutefois, étrangement tendancieuse. En tout cas, ce n’est pas celle que met en œuvre la culture contemporaine. De fait, le symbole a une toute autre valeur. Il signifie une manière d’être, une façon de prendre la vie, un art de laisser parler les choses et les événements… Le symbole, c’est ce qui se passe quand nous cessons d’imposer au monde notre propre loi, pour écouter son message et sa chanson. Curieusement, monte alors en nous une parole oubliée. En voyant les choses sous un jour nouveau, nous nous percevons nous-mêmes de façon renouvelée » H.B. (p. 16-17 de Dieu selon les chrétiens.)


Revenons au Symbole: Il désigne « une forme de réalité plus élaborée et plus dense que celle de la vie courante qui est usée par les habitudes et aplatie par le contrôle de la seule rationalité. »

Henri Bourgeois (1934-2001) est un théologien, prêtre à Lyon. Il développe l’accès des laïcs aux études théologiques. Il travaille sur la catéchèse des adultes, la pastorale des intellectuels et des « recommençants » ...
Illustrations de Nicolas Roerich
« [Le propre du christianisme] ce n’est pas d’adhérer à Dieu. Mais c’est de croire que Dieu se présente lui-même dans l’histoire des hommes et qu’il fait comprendre aux humains des traits essentiels de son mystère. »(1992)
« La théologie a la conviction que la foi n'est pas tenue de contourner la raison ou le monde, mais que c'est là au contraire qu'elle a mission et compétence. » (1990)
« Il se pourrait donc que la théologie chrétienne ait avantage à se faire attentive aux images et à leur re-évaluation, si elle veut habiter son temps et penser l'évangile avec les ressources culturelles de ce temps. » (1996)

2 commentaires :

  1. Si, dans notre société, le symbole est une représentation matérielle (dessin, objet, ou animal) de quelque chose de plutôt abstrait ( comme un cœur ou une rose rouge pour l'amour, ou un chien pour la fidélité), il est surtout "quelque-chose" dans lequel se reconnaissent plusieurs personnes, et qui, par là même, les unit et les réunit. "Quelque chose" qu'ils identifient aisément, et qui les identifie eux-même: ainsi, ils se reconnaissent entre eux. Et en ce sens, pour moi, Dieu (les dieux) et la foi sont des symboles.

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  2. Oui, c'est vrai ... Le symbole ( à l'origine un objet coupé en deux, que l'on se partage ...) réunit ...

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