lundi 14 décembre 2015

Lecture de Monsieur Ouine de Bernanos -1/ -

J'aime lire les romans de Bernanos; depuis tout jeune. ''Le Journal d'un curé de campagne'' a fait partie des premiers 'Poche' que j'ai lus, avec ''Les Pensées de Pascal''; j'ajoute ce détail, pour reconnaître qu'aujourd'hui il ne doit pas être évident de trouver un jeune lecteur de ces titres… !
Les sentiments des personnages, les situations, et même les lieux et les circonstances des récits de Bernanos me touchent ; au-delà de tout snobisme intellectuel ou littéraire, je vous prie de me l'accorder.
- Mais, je n'avais pas encore lu ''Monsieur Ouine'' ; je me gardais cette possibilité un peu avec gourmandise.
Ausii, un peu agacé contre moi de passer autant de temps devant mon écran ; j'ai pris la décision de réagir, avec brio : il est temps de lire '' Monsieur Ouine'' !

Jean-Dominique Vancaulert
1947
Je découvre un enfant gâté, Steeny; le comportement étrange d'une gouvernante ( Miss)  et la nonchalante mère de l'enfant... Mère qui me raccroche - un peu - à l'univers clérical de Bernanos avec ce prêtre à qui elle dit « la douceur a raison de tout », et qui lui répond que ce sont là les mots d'une sainte …. Sauf que tout semble déjà faux ! ( je ne parle que des sentiments exprimés par la mère de Steeny).
Il y a ce lien non avoué entre Miss ( la gouvernante) et Michelle ( la mère) :
- « Miss est rose de surprise, d’émotion, d’une sorte de saisissement délicieux. Elle enveloppe sa maîtresse d’un regard doré. »
Jean Dupas né à Bordeaux le 21 février 1882 
et mort à Paris le 6 septembre 1964, 
est un peintre, affichiste 
et décorateur français, 
représentatif de l'Art déco
Ce jeu entre la mère de Steeny et Miss envers le jeune garçon sur sa virilité ( non souhaitée) : Elle le serre contre elle : «  Il connaît depuis longtemps cette violence calculée, sournoise, ces caresses féroces qui le bouleversent de curiosité, de terreur, d’une sorte d’écœurement inexprimable. Non, non, que ce secret-là reste entre eux ! ». Michelle sourit, prie Miss de laisser Steeny et, « elles lui tournent le dos ensemble, s’éloignent, serrées l’une contre l’autre... »

Ensuite, nous reculons jusque dans la jeunesse de la mère, avec ses propres parents...
Et, au fil des lignes, je ne comprends plus de quel père on parle, du grand-père ? Du père de Steemy … ? D'ailleurs « Steeny n'est qu'un faux nom, un sobriquet emprunté par Michelle à son roman anglais favori. Steemy se nomme Philippe, comme son père – le disparu, l'englouti. ».
Très vite, la narration emprunte celle d'un rêve... La recherche du mort. Celle d'un tyran … ?

Ensor - L'intrigue

Pis, c'est l'entrée en scène de la châtelaine de Wambescourt, Mme de Néréis : un masque sur une marionnette... ! « Je trouve que vous ressemblez à un personnage de roman. » dit Steeny.
James Ensor (1860-1949)
Une histoire de cheval emballé, et c'est Steemy qui est 'enlevé' ( kidnappé). Je lis : Ginette, la vieille marquise Destrées, Mme Dorsel ? Je m'y perd !
C'est l'histoire d'une Ginette de Passamont, avec le bonhomme Anthelmes « « Anthelmes me dégoûte » fut le cri de toutes les femmes », avant d'arriver enfin à ce M. Ouine, dévoré de tuberculose « qui correspond avec le ministre de l'Instruction Publique... »
Pas de lien entre les personnages, les situations ... Je m'y perd... Je recommence tout !

Ces tableaux rapidement brossés, inachevés – Tout cela est-il finalement réel ?- Ils me font penser à des toiles d'Ensor..  

Vous n'avez rien compris ...? Moi, pas trop non plus ... Bon, la prochaine fois; je reprends tout ...!

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