dimanche 13 octobre 2013

Parler de l'âme, a t-il encore un sens ? -2-

Louis_Janmot - Poème de l'âme 17 - L’Idéal

Personnellement, je ne peux me représenter l'âme comme le petit fantôme du petit ' soi ' qui quitterait son corps au moment de la mort, pour continuer ' sa vie ' que l'on m'assurerait être la plus heureuse. Pour moi, cette vision n'est pas raisonnable, n'est pas acceptable …


C'est la vision de Jung, qui me semble rejoindre avec une certaine cohérence le christianisme, que je rejoindrais …
Je n'aime pas le mot « âme », qui me semble porteur de trop de malentendus. Je préfère la triade ' corps, psyché et esprit ' pour définir l'humain. Cependant, avec Jung, je reconnais que la reprise de ce concept traditionnel peut être éclairant …
Carl Gustav Jung (1875-1961)
L'exploration jungienne de l'âme, littéralement transdisciplinaire, se fonde sur une rationalité ouverte, accueillant la vérité des poètes, visionnaires, artistes, mystiques, mais aussi scientifiques...
Jung rentre en rébellion contre un réductionnisme contemporain : « La conviction moderne de la primauté du physique conduit en dernière analyse à une psychologie sans âme, c'est à dire une psychologie où le psychique ne saurait être autre chose qu'un effet biochimique. » Jung en 1931.


Jung identifie l'âme à la nature psychique même de l'humain, sa psyché, toute entière, c'est à dire non réduite à la conscience rationnelle. L'âme est cette totalité polymorphe qui lie notre 'petite' conscience et l'inconscient...
L'exploration de « l'âme inconsciente » se révèle quasiment impossible pour la rationalité discursive... Ici, les ressources de l'imagination active sont requises. Jung fait ainsi dialoguer la connaissance et le mythe, le concept et l’image....
C'est ainsi qu'il a pu donner une cohérence à sa quête de sens, à l'introspection de la psyché.

Illustrations de Jung: Le Livre Rouge

Sources : Le Monde des Religions N°59, article de Mohammed Taleb

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