samedi 5 octobre 2013

Jung, toujours actuel.

Paula Rego, est née à Lisbonne en 1935
Curieusement, Jung semble encore original, alors que la psychanalyse s'est imposée jusque dans le langage ordinaire ( inconscient, etc..). Freud fait encore partie de ce siècle où l'idéologie fascine, lui-même estime – par exemple - que l'on doit expliquer la mythologie et la religion par la psychanalyse... 
Alors que pour Jung, c'est la psychanalyse qui doit apprendre de la mythologie et de la religion. De même, Freud marqué profondément par ce XIXème finissant, était unilatéralement branché sur la sexualité, et un inconscient essentiellement marqué par son histoire personnelle. 
Svetoslav Stoyanov
Jung, en avance me semble t-il, pressent l'existence d'une strate plus profonde que cet inconscient, qui dépasse la personne et que l'on peut nommer l'inconscient collectif. C'est là qu'il met à jour un certain nombre de figures mythologiques, qui seraient comme des structures de l'imagination, comme il existe des structures logiques ( 2+2=4 sur toute la planète...!).

Pour résumer, la définition de l'archétype, selon Jung : ce n'est pas une image identique à tout humain, mais plutôt : ce qui sous-tend des images qui seront différentes, comme Isis, Kali ou Ishtar, sont des images culturelles différentes, d'un même principe féminin...
Ces images sont des manifestations de notre inconscient
Svetoslav Stoyanov Bulgare


Dieu serait-il donc, au ciel... ou dans un cosmos intérieur ?
Pour Jung, il existe une transcendance, mais elle est immanente, dans notre cœur...
Là encore, l'originalité de Jung s'exprime dans le refus d'opposer transcendance et immanence ! Ainsi ne craint-il pas de reprendre le concept du « Soi » à l'hindouisme, et redouter ( avant 1914 …) la toute puissance de l'ego...
Jung se défend de trouver une vérité, il dit « C'est un système d’interprétation et de compréhension  que je propose. »
Paula Rego
La question que Jung se pose n'est pas «  Comment me trouver bien dans ce monde »( inflation de l'ego) ; mais «  Comment est-ce que je peux recevoir une volonté qui me dépasse et la transcrire dans ma vie ? ». Le véritable « je » n'est pas le moi, mais le « Soi » : le « Soi » comme présence de ce qui me dépasse en moi ( et que j’appellerai le divin ).

Sources : Michel Cazenave dans le Monde des Religions.

2 commentaires :

  1. Réunir transcendance et immanence supposerait bien des antagonismes en moins . En plus emprunter le concept du Soi au bouddhisme serait un pas vers un universalisme humain.
    Des clivages créés artificiellement forgent les divisions , à croire que fondamentalement l'homme en a besoin . SI certains les adoucissent c' est un progrès de l'humanité .

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  2. Oui, je partage assez... Il y a la crainte ( à analyser ...) du syncrétisme, du bricolage religieux individuel ... ?

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