mercredi 31 décembre 2014

Lecture : De la croyance à la foi critique – J. Moingt -2/99-

Sur de longues pages et avec précision, J Moingt, scrute « l'acte de croire », et ses motivations qu'il regroupe sous le terme de « salut ».
L'acte de croire en ce qu'il relève de la volonté, d'un engagement existentiel et de la raison...
Le « salut », comme motivations de cet acte : ce que le croyant espère, ce que le croyant désire sauver …

« Le pluralisme religieux règne en Samarie et dans tout Israël, il ne se limite pas à l'alternative entre Yahweh et Baal, comme voudrait le faire croire l'idéologie deutéronomique des VIIè et VIè siècles, mais il y aurait toute une foule d'autres dieux et déesses, adorés sur les hauts lieux, contre lesquels se déchaînent les prophètes yahwistes de l'époque...Le culte de Yahweh s'installe en tant que culte national au cours du IXè siècle, lentement dans les deux royaumes d'Israël et de Juda » J M.
«  L'invention du monothéisme ne peut plus être attribué à Moïse, qui en aurait reçu la révélation en Égypte au XIIIè siècle... »...  Ceci « remet l'éclosion du monothéisme dans les évolutions de l'histoire et des idéologies.» J.M.
Ceci est très important... ! L'idée de Dieu est une idée qui se construit … !

Pourtant, pour J. Moingt, l'acte de croire ne relève pas de l'imaginaire ou de la sensibilité … Il ne s'agit pas non plus de l’assimiler à un « savoir » … «  mais de le comprendre comme une disposition inhérente à l'usage de la raison, un certain type d'ouverture d'esprit, d'attention portée à ce qui entre dans son champ de vision, de telle sorte que l'acte de croire ne se présenterait pas au terme de l'acte de penser, comme s'il était produit par lui, mais au principe, comme l'impulsion et l'orientation données à la pensée, le sens qui lui est imprimé... »


Mais … s'agit-il d'une recherche du « Dieu inconnu », ou le « croire » est-il un acte surnaturel ? En effet, Dieu n'est-il pas déjà là... ? «  l'homme prend conscience de soi en tant qu'être « religieux », existentiellement relié à un « partenaire invisible »... » J.M.
« le « croire » est la puissance de sympathiser avec le monde, de se sentir en lui et de le sentir en soi, et de sentir le monde traversé par de multiples forces qui le mettent à disposition des hommes à condition de reconnaître qu'il leur est toujours donné sans jamais leur appartenir. En le recevant comme un don, l'homme se trouve en face d'une altérité d'une générosité infinie, vers qui il se tourne pour vénérer sa puissance. L'acte de croire est la perception d'un monde ouvert sur le divin. » J. Moingt.


Donc, l'idée de Dieu ( chez l'humain) se construit ; mais Dieu est déjà là, et il se donne à connaître ...

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