dimanche 18 août 2013

Un film, en une photo: Gregory Crewdson


  • Sur la toile - en grand écran - des scènes de la vie américaine créent un climat angoissant.
Il s'agit de : Beneath The Roses (Sous la surface des roses) : une  série de photographies de l’américain Gregory Crewdson : Chaque photo est une histoire, à moins que vous préfériez un scénario construit de plusieurs d'entre elles … Chacune évoque une situation psychologique ou familiales, à la limite de l'angoisse...
Gregory Crewdson est né le 26 septembre 1962 à Brooklyn, New York et y réside.

  • A la tombée de la nuit, dans un univers suburbain paisible, des personnages sont figés dans des actions étranges.
  • Une femme enceinte nue attend devant une maison délabrée.
  • Une jeune adolescente observe sa mère, le regard perdu, allongée sur un lit.

  • Une femme au visage soucieux prend un bain dans une pièce lugubre, un flacon de médicaments posé sur le bord du lavabo.


Les codes utilisés par Gregory Crewdson sont ceux du cinéma fantastique, de Hitchcock à Lynch ou encore Spielberg. Le photographe travaille comme un réalisateur avec des décors entièrement conçus à partir de story boards, une équipe complète de cinéma (décorateurs, maquilleurs, accessoiristes…) et des effets spéciaux dignes de films de science-fiction. Cependant, selon lui, seule la photographie, à la différence d’autres formes narratives, reste toujours silencieuse. Il n’y a ni d’avant, ni d’après. Les événements qu’elle capture restent un mystère.

Dans une des photographies, la femme se trouve dans un motel avec son bébé couché à côté d'elle.  En fait, la salle de bain est une reconstruction de la salle de bains de « Psycho ». Ce n'est qu'un point de départ que se donne le photographe ...

Dans ses œuvres, il y a une sorte d’équilibre entre la puissance du mystère et la quantité de détails donnés à l’analyse. Gregory Crewdson construit un tableau où il y a plus de questions que de réponses.








L'effet causé par le nombre précis de détails visuels et la retenue du récit, fait qu'il y a autant de scénarios possibles que de spectateurs... Chaque personne reconnaît dans chacune de ces images, l'évocation intime de frustrations, de désirs inavoués ou d’angoisse, ainsi projetés sur la scène …

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