Jésus « faisait appel à la ''conversion'', c'est à dire
à la réflexion, à la liberté et à la décision des individus au
risque de désagréger les liens familiaux et sociaux... »
(p323)
Naissance d'une Tradition, d'une théologie, d'un dogme … en ce
début du Christianisme :
« Cette prolifération confuse, cette créativité
intellectuelle est le signe du choc culturel prodigieux que fut
l'irruption de la mission chrétienne. Mais elle ne doit pas faire
oublier que cette époque est aussi celle où l'Eglise se rassemble
en rassemblant ses Écritures à la jointure de celles de la
Synagogue : elle s'unifie en s'identifiant... » ( p
322)
J. Moingt passe en revue toute cette période, en relevant pour
chaque période de ce parcours : Justin, Irénée ( IIe s.)
Tertullien et Origène ( IIIe s.), et les conciles de Nicée (325) et
de Constantinople (381) …) ; les questions, les arguments,
pour définir les enjeux autour de l'identité de Jésus ( la
Christologie ..) :
Unir, l'ancien et le Nouveau Testament
.. « ses adversaires de toujours, les « gnostiques »
… qui rabaissent le Créateur au rang de démiurge... »
« C'est donc bien dans la ligne de la tradition
apostolique, qui a uni l'Ancien et le Nouveau Testament en un seul
''canon'', qu'Irénée a voulu ... » (p 328)
Justin, lui s'adresse aux juifs...
Justin … « certain de la préexistence du Christ.... Jésus
''préexistait'' en tant que Dieu à sa naissance humaine... »
( p 330)
Irénée : « l'homme entre en communion avec le Verbe
de Dieu et, recevant l'adoption, il devient fils de Dieu »
(p 335)
Le Père, le Fils … et le Saint-Esprit … !
La foi ne va pas tarder à découvrir qu'elle a besoin de la raison :
ce sera la tâche des théologiens, puis des conciles, des IIIe et
Ive s. » ( p338)
« Tertullien a compris que la défense de la foi requérait
un discours cohérent..(...) '' Comment donc le Fils a -t-il été
émis par le Père ?'' ..
« Ne voilà t-il pas l'être divin divisé en deux ou trois
portions séparées ? » ( p 243)
Tertullien, « accole la substance à l'unité et à
l'identité, la personne à la distinction et à la singularité ;
il pose ainsi, le premier, les fondements de l'énonciation du dogme
trinitaire. » ( p 344)
« Il est donc légitime de créditer Tertullien d'avoir
élaboré les formules majeures des deux dogmes chrétiens
fondamentaux : unité de la substance dans la distinction des
personnes, dans le cas de la Trinité ; distinction des
substances dans l'unité de la personne, dans le cas de
l'Incarnation. » ( p 345)
Il n'empêche qu'il faut « saluer l'apparition de la formule
grecque des '' trois hypostases '', qui complète la formule de
Tertullien » … ( p 349)
Un problème nouveau : … « celui de l'origine de
l'Esprit... C'est le mérite d'Origène d'en avoir fait un ''objet''
théologique à part entière ... » ( p349)
« Origène y inclut tout ce qui a fait débat au cours du
siècle écoulé et que l'Eglise avait fait entrer dans son
enseignement comme autant de ''principes'' de foi pour discriminer ce
qu'elle tenait pour hérésie et pour vérité. » ( p 350)
Question : « Comment concevoir la génération en Dieu
d'un Fils ''par qui tout a été fait '' sans diviser sa divinité ni
son pouvoir créateur ? » ( p 356)
Attention… ne pas confondre ''substance''(ousia) et
''subsistance''(hypotasis) … Concile d'Alexandrie de 362-363) .. !
Je passe ( non pas sur ma lecture) mais sur ma transcription ;
le livre de J. Moingt reprend les connaissances 'classiques' de cette
période … Intéressant néanmoins …
« Penser l'unité numérique de la nature divine, c'est
concevoir qu'elle subsiste en soi et par soi, de telle sorte que les
Personnes divines ne se distinguent que par la manière propre à
chacune de subsister de cette unique et commune existence... peut-on
donner ce sens à la formule '' la Trinité consubstantielle''
définie en 553... » ( p 366)
Le parcours que nous avons accompli d'un concile à l'autre montre la
futilité d'insinuer que le Christ aurait été ''divinisé'', par la
volonté de Constantin d'unifier l'empire en unifiant la foi de
l'Eglise. » ( p 368)
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