Je reprends ici, quelques commentaires
de maîtres bouddhistes, lors d'une émission interreligieuse sur la
Prière :
Comme chrétien, je me sens très
proche de ces descriptions sur les objectifs de la prière …
La prière. Une matinée exceptionnelle proposée par les émissions religieuses des « Chemins de la Foi » - Réalisation : Claude Darmon
« Dans le bouddhisme, la
prière doit être une méditation.
C’est-à-dire qu’avec la prière, on doit générer l’énergie de la pleine conscience, l’énergie de la concentration et l’énergie de la vision profonde.
C’est parce que si ces trois sortes d’énergie sont là, alors la guérison et le bien-être commencent à se manifester. » THICH NHAT HANH
C’est-à-dire qu’avec la prière, on doit générer l’énergie de la pleine conscience, l’énergie de la concentration et l’énergie de la vision profonde.
C’est parce que si ces trois sortes d’énergie sont là, alors la guérison et le bien-être commencent à se manifester. » THICH NHAT HANH
Le maître zen THICH NHAT HANH, qui
possède une vision universelle et œcuménique, l’envisage comme
une énergie, un besoin humain aussi essentiel que respirer.
« Le bouddha, ce n’est pas
quelqu’un qui existe hors de vous.
Le bouddha n’est pas un dieu, le bouddha est un être vivant tout à fait comme nous tous.
Dans le bouddhisme, on sait que vous êtes le bouddha.
Vous avez de la nature de bouddha en vous-même.
Et chaque fois que l’énergie de la pleine conscience, de la concentration et de la vision profonde se manifeste, le bouddha est vraiment là et la communication est réelle. » THICH NHAT HANH
Le bouddha n’est pas un dieu, le bouddha est un être vivant tout à fait comme nous tous.
Dans le bouddhisme, on sait que vous êtes le bouddha.
Vous avez de la nature de bouddha en vous-même.
Et chaque fois que l’énergie de la pleine conscience, de la concentration et de la vision profonde se manifeste, le bouddha est vraiment là et la communication est réelle. » THICH NHAT HANH
« Quand on évoque le mot
‘‘prière’’, on pense aux mots, aux psalmodies, mais si on ne
fait que réciter, ce n’est pas une prière.
La prière nécessite la pleine conscience d’être vraiment là et de toucher cette essence.
Le but, c’est d’être pleinement présent, d’ouvrir le cœur et à ce moment-là, il y a l’amour et la compréhension. » FRÈRE LIBERTÉ
La prière nécessite la pleine conscience d’être vraiment là et de toucher cette essence.
Le but, c’est d’être pleinement présent, d’ouvrir le cœur et à ce moment-là, il y a l’amour et la compréhension. » FRÈRE LIBERTÉ
« Quand vous marchez dans la
pleine conscience, quand vous respirez, chaque inspiration, chaque
expiration et chaque pas que vous faites, c’est une sorte de
prière.
Être dans la pleine conscience, c’est déjà une prière. » THICH NHAT HANH
Être dans la pleine conscience, c’est déjà une prière. » THICH NHAT HANH
« J’aime beaucoup la marche
méditative, et pour moi, c’est une communion avec la Terre et
aussi une prière avec la Terre.
De temps en temps, j’ai des moments difficiles, des moments douloureux et je marche et je prie à la Terre mère de m’offrir sa stabilité, son amour.
J’ai besoin de sa paix et je la reçois. » SŒUR DAO NGHIÉM
De temps en temps, j’ai des moments difficiles, des moments douloureux et je marche et je prie à la Terre mère de m’offrir sa stabilité, son amour.
J’ai besoin de sa paix et je la reçois. » SŒUR DAO NGHIÉM
« Quand vous parlez à
quelqu’un avec le langage aimant, compassionné, c’est aussi une
prière, et quand vous écoutez quelqu’un avec la compassion, c’est
aussi une forme de prière.
Et quand vous laissez calmer votre corps, quand vous prenez soin de vos sensations, de vos émotions, c’est déjà une sorte de prière. » THICH NHAT HANH
Et quand vous laissez calmer votre corps, quand vous prenez soin de vos sensations, de vos émotions, c’est déjà une sorte de prière. » THICH NHAT HANH
« La prière, c’est…
On espère quelque chose, on sollicite quelque chose, mais on sollicite à qui ?
A la clarté en nous, la paix en nous, la compassion en nous, pour pouvoir toucher cette paix et cette compassion.
Et cette énergie est si profonde qu’on peut obtenir une vision profonde de la situation et on peut arriver à une émancipation. » SŒUR DAO NGHIÉM
On espère quelque chose, on sollicite quelque chose, mais on sollicite à qui ?
A la clarté en nous, la paix en nous, la compassion en nous, pour pouvoir toucher cette paix et cette compassion.
Et cette énergie est si profonde qu’on peut obtenir une vision profonde de la situation et on peut arriver à une émancipation. » SŒUR DAO NGHIÉM
La prière peut aussi être un vœu
pour soi-même et pour les autres, l’expression de notre
gratitude.
Ecrire un souhait, un remerciement, est aussi une forme de prière.
Ecrire un souhait, un remerciement, est aussi une forme de prière.
« On s’adresse au bouddha,
au bodhisattva.
Et dans le bouddhisme, on sait que le bouddha, le bodhisattva sont en vous.
Vous n’avez pas à chercher ces personnes-là dans l’espace et dans le temps.
Non seulement nos ancêtres spirituels sont en nous, dans chaque cellule, mais aussi nos ancêtres génétiques.
Quand on peut prier, on peut adresser la prière à notre papa, notre maman, nos ancêtres aussi, parce qu’ils sont pleinement présents dans chaque cellule de notre corps. » THICH NHAT HANH
Et dans le bouddhisme, on sait que le bouddha, le bodhisattva sont en vous.
Vous n’avez pas à chercher ces personnes-là dans l’espace et dans le temps.
Non seulement nos ancêtres spirituels sont en nous, dans chaque cellule, mais aussi nos ancêtres génétiques.
Quand on peut prier, on peut adresser la prière à notre papa, notre maman, nos ancêtres aussi, parce qu’ils sont pleinement présents dans chaque cellule de notre corps. » THICH NHAT HANH
« Le matin, quand je me
réveille, je me dis que j’ai 24 heures toutes nouvelles.
Je souris et je fais le vœu pendant toute la journée, de regarder les êtres avec les yeux de la compassion et de vivre en pleine conscience, ma journée.
Il y a des moments où l’on prie, c’est-à-dire dans les chants ou dans les contemplations avant les repas.
On peut être ensemble, mais on peut être aussi seul.
Avant de me servir de la nourriture, je la contemple et je fais une prière aussi pour que tous les êtres de la Terre aient à manger.
On chante aussi, on offre aussi par exemple à la fin des repas, quand on est tous ensemble, l’énergie de prière pour les personnes souffrantes ou pour nos propres souffrances, nos propres difficultés et pour tous les êtres de l’univers. » SŒUR DAO NGHIÉM
Je souris et je fais le vœu pendant toute la journée, de regarder les êtres avec les yeux de la compassion et de vivre en pleine conscience, ma journée.
Il y a des moments où l’on prie, c’est-à-dire dans les chants ou dans les contemplations avant les repas.
On peut être ensemble, mais on peut être aussi seul.
Avant de me servir de la nourriture, je la contemple et je fais une prière aussi pour que tous les êtres de la Terre aient à manger.
On chante aussi, on offre aussi par exemple à la fin des repas, quand on est tous ensemble, l’énergie de prière pour les personnes souffrantes ou pour nos propres souffrances, nos propres difficultés et pour tous les êtres de l’univers. » SŒUR DAO NGHIÉM
« Nous pouvons aussi adresser
notre prière à la Terre mère, parce que c’est une bodhisattva
magnifique, mère de tous les bouddhas, mère de tous les
bodhisattvas.
Et on peut adresser notre prière au soleil aussi, parce que c’est un père à nous tous.
Sans le soleil, il n’y a pas de vie sur terre.
Nous pouvons aussi adresse nos prières à une rivière, à une montagne, à une fleur, parce que le bouddha, les bodhisattvas et la Terre mère sont vraiment présents dans toutes ces merveilles.
Nous pouvons aussi adresse notre prière à nous-mêmes.
C’est parce que nous portons en nous le bouddha, les bodhisattvas, la Terre mère et le père soleil.
Il y a une connexion très profonde entre celui qui prie et celui à qui la prière est adressée.
On ne peut pas détacher l’un de l’autre.
Ils sont toujours ensemble.
Si la prière s’exprime en termes de pleine conscience, de concentration et de vision profonde, alors il y a de la compassion, de la compréhension et cela va transformer et vous et le monde, donc la prière peut changer le monde.
S’il y a de la paix en vous, il y a de la paix dans le monde. » THICH NHAT HANH
Et on peut adresser notre prière au soleil aussi, parce que c’est un père à nous tous.
Sans le soleil, il n’y a pas de vie sur terre.
Nous pouvons aussi adresse nos prières à une rivière, à une montagne, à une fleur, parce que le bouddha, les bodhisattvas et la Terre mère sont vraiment présents dans toutes ces merveilles.
Nous pouvons aussi adresse notre prière à nous-mêmes.
C’est parce que nous portons en nous le bouddha, les bodhisattvas, la Terre mère et le père soleil.
Il y a une connexion très profonde entre celui qui prie et celui à qui la prière est adressée.
On ne peut pas détacher l’un de l’autre.
Ils sont toujours ensemble.
Si la prière s’exprime en termes de pleine conscience, de concentration et de vision profonde, alors il y a de la compassion, de la compréhension et cela va transformer et vous et le monde, donc la prière peut changer le monde.
S’il y a de la paix en vous, il y a de la paix dans le monde. » THICH NHAT HANH
Quelle différence vous feriez entre prière et
méditation ?
OLIVIER REIGEN WANG-GENH : « -Je n’en ferai aucune.
Je rejoins les propos du vénérable THICH NHAT HANH.
La prière et la méditation sont des mots tellement illimités, que ce serait dommage de vouloir les enfermer dans un sens spécial.
Au contraire, ce sont des mots ouverts et on le voit bien dans ce que disait le vénérable.
Ces mots se rejoignent et sont même interchangeables et ils peuvent exprimer plein de formes différentes qui prennent tous, je pense, toutes ces formes prennent leur source dans le silence et contrairement à ce qu’on pourrait penser, notamment par rapport à la méditation, cette méditation n’est pas statique.
C’est quelque chose de dynamique, une énergie.
Le retour au silence est un trésor d’énergie.
C’est le retour à ce qu’on appelle le non-soi, et ce non-soi n’est pas une négation de quelque chose, ce n’est pas vouloir enlever quelque chose, mais c’est laisser la place, et alors, cette énergie devient de la compassion, de l’amour, de la joie, de la générosité tout simplement, du don qui coule naturellement. »
Mon commentaire personnel, sera le
suivant : Dans le fond, je ne vois pas de différence entre la
prière chrétienne et bouddhiste.
Dans la forme, oui. Les mythes, la
culture symbolique chrétienne insiste sur le rapport inter-personnel
qui s'établit dans la prière... Les dérives de ce mode
anthropomorphique, débouchent sur une infantilisation du fidèle,
qui s'adresse à son dieu pour lui demander sa protection ( magique
)... Ces dérives existent dans toutes les religions, y compris dans
le bouddhisme … Le fidèle, a alors la tentation d'intensifier
l'efficacité de ses prières, en spécialisant chacun de ses
dieux... Le dieu de ceci, ou le dieu de cela ; le saint pour
ceci, le saint pour cela … ceux qui prient la Vierge Marie, et ceux
qui prient Saint-Esprit...etc
Ces commentaires bouddhistes sur la
prière, recentrent, les véritables objectifs spirituels de la
prière. Prière d'action de grâce, de contemplation, d'unité …
Pour le Chrétien, Il ne s'agit pas de
la notion de Bouddha ; mais du Christ vivant en soi...
On ne prie pas la Terre, mais on
communie avec la création, dont je fais partie... Mais qu'importe
les mots … !
L'expression bouddhiste me semble
peut-être plus proche, aujourd'hui, de notre expression
contemporaine symbolique... Nous nous sommes éloignés, de la figure
du « dieu »... Nous lui préférons les images
d' « énergie », de communion, d'intériorité, de
compassion ...etc
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