vendredi 26 septembre 2014

Dieu est-il un mythe ?

Notre culture – pour la plupart d'entre nous - est fondée sur le christianisme. A son propos nous constatons soit une régression de la foi religieuse classique, avec un rejet ou une crispation identitaire du dogme... Ma crainte serait qu'ainsi nous refoulions du même coup les vérités traditionnelles. Bien sûr, il ne s'agit pas – par nostalgie – de s'attacher à des valeurs dogmatisées , faute de valeurs authentiques …
Alors que reste t-il à faire... ?
Nous en sommes à se poser la question suivante, impensable il y a quelques siècles : «  Dieu est-il un mythe ? » Penser cette question, pourrait sembler admettre, que «  Dieu n'existe pas …. puisqu'il peut être un mythe ! » Or, je pense qu'au XXIème siècle, nous devons être capable – en quelque sorte – de répondre : «  Oui, Dieu existe; et c'est un mythe. »/

« Le mythe est un produit de la psyché humaine, il est élaboré par la fonction imaginative », mais il n'est pas une production arbitraire. «  Le mythe contient une réponse ancestrale, commune à tous les peuples, bien que très diverse par les images élaborées, est archétypique et surrationnelle »
«  la réponse est plus-que-rationnelle, plus sûre et véridique que les concepts de l'intelligence et que les idéologies ( théologiques et philosophiques) élaborées par le raisonnement, ce qui n'empêche pas que
Brian Kershisnik
les images peuvent être traduites en langage conceptuel, à condition de les comprendre comme telles et d'en chercher l'arrière-sens.. (…) la symbolisation mythique devrait être – si surprenant que cela puisse sembler – une véritable pré-science du fonctionnement psychique sous ses formes sensée et insensée. 
»
(…) «  Le mythe, tout en étant un produit de l'imagination symbolisante, fonction du psychisme, exerce à son tour – tant que la foi demeure vivifiante – une influence suggestive et positive sur le psychisme. (…) L'image mythique du sens de la vie, l'image divinité, se transforme dans la psyché croyante en une idée personnellement directive, produit et soutien d'une activité sensée. La portée vitalement sensée de l'activité religieuse réside dans sa capacité d'apaiser les conflits et le sentiment de culpabilité qui s'y attache. Cet effet de « l'image divinité » est ressenti comme une grâce accordée. C'est qu'en effet la divinité, tout en étant image, redevient – parce que foyer d'activité – une sorte de réalité... » Paul Diel , parle de « sorte de réalité »... Je dirais :  C'est qu'en effet la divinité, tout en étant image, redevient – parce que foyer d'activité – une réalité ! En effet, « divinité », « grâce », ...  si elles ne sont dans leur manifestation humaine qu'une expression psychique, elles sont l'expression de la Vérité... Vérité manifestée au travers de ces signes.


Sources : Paul Diel – Ce que nous disent les mythes.

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