Voici à présent un enseignement délivré par des femmes, d'Isis
à la lignée de Marie-Madeleine, dit-on. On peut penser que cette
gnose, ou cette voie opérative d'amour alchimique, est apportée par
Dame Margot, à Roger de Laron.
Les sources appartiennent à un traité nommé : ''Lettre
d’Isis à Horus'' ( texte égyptien du IIIe s.). Dans ce
texte la déesse égyptienne apprend d'un ange au nom hébraïque,
Amnaël, tout en lui offrant ses faveurs, le secret de la préparation
de l'or et de l'argent... L'ange dévoile à Isis le mystère de la
chrysopée et de l'argyropée ; la déesse obtient cette
révélation tout en cédant au désir d'Amnaèi, qui s'était épris
d'elle... Isis, fait le serment qu'ainsi initiée, elle ne
communiquera à personne le secret, si ce n'est à son fils Horus.Qui est Isis ? Isis est une reine mythique et la déesse-mère de l’Égypte antique. Elle est la sœur et l’épouse du roi Osiris... Elle est représentée, le plus communément, comme une jeune femme coiffée d’une perruque surmontée par un disque solaire inséré entre deux cornes de bovidé. Isis est l’une des déesses les plus populaire du panthéon égyptien. Le culte d’Isis est actif tout au long de l’histoire de l’Égypte antique et ne s’éteint qu’au cours des Ve et VIe siècles. Face à la montée du christianisme, le culte d’Isis périclite puis disparaît au tournant des Ve et VIe siècles de notre ère. Toutefois, le souvenir d’Isis ne disparaît pas car entretenu par la scolastique monacale et universitaire.
Isis enseignant les sciences à Moïse et Hermes Trimégiste (Pinturicchio) - Borgia_Apartment |
Sexualité et connaissance de la Nature sont, ici, étroitement liées...
Depuis l’Antiquité, la pensée européenne est traversée par l’idée du secret de la Nature. Cette idée est formulée pour la première fois sous l’aphorisme: « La Nature aime à se cacher » par Héraclite d’Éphèse, un philosophe grec de la fin du VIe siècle av. J.-C.. Dans l’art, ce secret est fréquemment personnifié sous les traits de la mystérieuse Isis qui selon Plutarque ne se laisse point dévoiler par les mortels.
Isis-Aphrodite soulevant sa tunique - Ägyptisches_Museum_Leipzig |
A partir du IIe s. av. J.-C. sont mis en circulation les premiers écrits alchimiques attribués à Hermès Trismégiste. Ainsi commence ce qu’on appelle « la tradition hermético-alchimique ».
Le soulèvement de la robe et le dévoilement du sexe féminin d’Isis (ou des déesses qui lui sont identifiées) est un motif mythique et iconographique attesté en Égypte.
Isis est le symbole de l’énergie magique féminine, de la nuit, de l’eau et sa puissance se manifeste principalement dans les phases de la Lune.
En tant que déesse symbolisant la Nature et ses mystères, Isis devient la « Mère alchimie » qui préside au Grand-Œuvre et à la transmutation des métaux (plan physique) et des âmes (plan psychique).
Dans l'Egypte antique, l’énergie divine réalisée dans le corps,
est nommée ''Ka''
L'Amour alchimique, représente l'acte sexuel comme l'union de deux
corps ''Ka'', sortes de pouvoirs serpentins qui montent le long des
épines dorsales des amants, jusqu'au sommet du crâne, les plongeant
dans une extase, une expérience représentée par l'uraeus ( ou
uroeus) ( deux cobras dressés)
On dira que le serpent lunaire, du côté gauche, est d’un noir profond, la couleur du vide ; et de fait, c’est le vide incarné lui-même, porteur de toutes les potentialités et créateur de toutes choses.
Le serpent solaire est doré. Ces deux serpents s’élèvent. Tandis qu’ils montent, ils s’entrecroisent. Ils se font face au centre de la tête. Les deux serpents sont vivants, à savoir, ils ne sont pas immobiles, ils vibrent, scintillent et sont parcourus par des ondes.
L'amour alchimique apprend aux femmes à libérer leur énergie, et aux hommes à la transformer.
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