- Je suis allé écouté hier soir une
''conférence'' ( il s'agissait bien de cela, puisque l'intervenant
n'a fait que parler...) sur le thème de '' Personne et Société
à l’école de saint Jean Paul II : Comment vivre en société sans
être instrumentalisé ? '' par Bruno de Saint Chamas de
l’association ICHTUS.
Ce qui m’intéressait dans le titre,
c'était ''la société'', ce que je craignais avec Ichtus, c'était
le marquage ''traditionaliste'' relevé sur différents documents
trouvés sur le web …
-- Dès le début de son intervention,
Bruno de Saint Chamas, oppose l'anthropologie chrétienne (
représentée ici par Jean-Paul II) à notre culture ''ambiante''
marquée par Sartre ( et Simone de Beauvoir qui le fournissait en
jeunes filles, qu'elles faisaient passer de ses bras aux siens .etc (
je passe sur les horreurs ...)...
De Sartre à Taubira, en passant
par A. Breton, et Gide ( l'acte gratuit..) ; notre monde –
pour Bruno de Saint Chamas – est binaire : le catholicisme et
le monde actuel voué à la recherche du plaisir et de l'utilitarisme
…
Je trouve dommage, que l’intervenant
se soit à ce point fixé sur Sartre ( maintes fois cité...!)...
Pourquoi ne pas reconnaître que le monde est plus complexe... Pour
chercher des contre-points, pourquoi ne pas argumenter contre Nietzsche ou contre les idées
philosophiques qui excluent l'existence d'une Vérité ...… Cela aurait été plus
subtil... !
Manifestement, donc, ce que je
craignais est venu entacher, l'exposé intéressant sur
l'anthropologie chrétienne avec Jean-Paul II...
* Cependant, plusieurs points suscitent
mon intérêt :
- L’affirmation d'une ''nature humaine '', qui induit la nécessité du ''créateur'', qui a fait l'homme à son image …
- La parole de Jean-Paul II : « Nous avons le désir du Bonheur »
- Gaudium et Spes N°24 : « Tous, en effet, ont été créés à l’image de Dieu, « qui a fait habiter sur toute la face de la terre tout le genre humain issu d’un principe unique » (Ac 17,26), et tous sont appelés à une seule et même fin, qui est Dieu Lui-même. » (…) Cette ressemblance montre bien que l’homme, seule créature sur terre que Dieu a voulue pour elle-même, ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même »
- Pas de Liberté sans Vérité... La vérité était la condition d'une authentique liberté des hommes, c'est l'Évangile lui-même qui nous l'enseigne : « Si vous demeurez dans ma parole, vous serez vraiment mes disciples, vous connaîtrez alors la vérité et la vérité vous rendra libres » (In 8, 31).
- Le Bien, le mal ( cf Rousseau dans l'Emile : le bien est ce que je décide être le bien, idem le mal …)... La conscience serait-elle la vraie et unique autorité ?
« La
conscience dépasse la subjectivité pure et simple en mettant en
contact l’intériorité de l’homme et la vérité provenant de
Dieu. » Joseph Ratzinger
** Bref, la
Question de '' La Vérité '' reste posée … : ( à
travailler donc....)
|
'Pilate se lavant les mains'
de Mattia Preti (1663)
Pilate nous prend à témoin ...
|
*** Après ces questions sur la
conscience, la Vérité... Bruno de Saint Chamas, Développe les
relations humaines, en - ''relation de plaisir'' ( c'est mon bien que
je cherche ), - ''relation utile'' ; et en
- relation ''juste'', qui concerne le
bien commun, « je veux le bien de l'autre ... »
- A l'histoire humaine comme histoire
de la lutte des classes pour K Marx, J.P. II affirme l'histoire du
besoin d'aimer, et d'être aimé ...
**** Ensuite, l'intervenant reprend son
idée dont il s'est faite le chantre : celle de la force
vertueuse de la gratuité et du don...
« Pour sortir de l’utilitarisme, pour ne pas « se
faire avoir », l’amour appelle la réciprocité et la
recherche du bien commun demandant le don de soi. »
« Le mariage ( chrétien) ,
donne à la famille d'être l'école de la gratitude, du don et du
pardon au bénéfice de l’homme et de toute la société. »
Pour élargir à la société :
« La vision utilitariste de l’économie instrumentalise les
relations entre les personnes. Elle est une impasse pour conduire au
bonheur de l’homme. »
Le don et la gratuité, comme expression de la fraternité, c’est-à-dire de l’amour fraternel, sont la cause incontournable capable d’orienter une politique économique vers le bien commun...
- - - Finalement, j'aurais apprécié travailler sur ce sujet, et éventuellement sur les moyens politiques pour rejoindre cet idéal … Mais Bruno de Saint Chamas, préfère endosser le rôle du ''camelot '' qui veut vendre un front anti-Taubira, et qui fustige tout ce qui n'est pas doctrinal, en préférant caricaturer, parce que plus facile à abattre... La figure de Sartre, me semble en effet assez pitoyable …
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