Au sujet de Narcisse, de la
mythologie grecque...
Le mythe n'est pas un objet de
savoir, c'est éprouver comment il résonne en moi : c'est une
expérience...
À sa naissance, le devin Tirésias,
à qui l'on demande si Narcisse enfant atteindrait un âge avancé,
répond : « Il l'atteindra s'il ne se connaît pas. »
Il se révèle être, en grandissant, d'une beauté exceptionnelle,
il suscite la convoitise … Lui, est indifférent … Narcisse va à
la chasse ( quête de sagesse ..). Il repousse de nombreux
prétendants et prétendantes, amoureux de lui, dont la nymphe Écho.
Echo, n'a pas de parole propre... Elle répète la fin des phrases
qu'elle entend
Le jeune homme s’écrie : « Y a-t-il
quelqu’un près de moi ? — Moi », répond Écho
Immobile de surprise, il tourne ses
regards de tous côtés. « Viens », dit-il à haute voix, et la
nymphe appelle celui qui l’appelait. Il se tourne, et comme
personne ne venait : « Pourquoi me fuis-tu ? » dit-il, et son
oreille recueille autant de paroles que sa bouche en a proféré.
Trompé par cette voix qui reproduit la sienne, il s'exclame : «
Réunissons-nous ». À ces mots, les plus doux que sa bouche puisse
redire, Écho répond : « Unissons-nous ». Elle sort du bois, et
s’élance vers Narcisse, dans le doux espoir de le presser dans ses
bras, mais celui-ci s'enfuit pour échapper aux embrassements de la
nymphe. « Je préfère mourir, dit-il, que de m’abandonner à tes
désirs ».
Narcisse rencontre une image, dont il
tombe amoureux.. ( il ne sait pas que c'est lui)... Il en oublie tout
… Il contemple sans se rassasier...
Echo, repoussée, triste, pleine de
honte, elle se cache au fond d'un bois et se laisse dépérir :
son corps devient pierre, ne laissant d'elle que sa voix intacte.
Pleine d'amour et de ressentiment, Echo continue inlassablement à
renvoyer la fin des phrases de Narcisse jusqu'à la mort de ce
dernier.
Narcisse est lié à la beauté, au
miroir (la source en faisant office), à l’amour inaccessible,
stérile et inassouvi, à la mort. Narcisse croit voir dans le reflet
dont il est tombé amoureux une autre personne que lui-même, chez
Ovide chez qui il finit par se reconnaître, cette compréhension le
pousse à se laisser mourir de désespoir (Métamorphoses, III,
463-468).
Ma propre interprétation oserait
alors, dire que Narcisse - en recherche -, en quête de la Beauté (
de Dieu) la reconnaît dans sa propre image, comme si le ''soi'' , à
l'image du ''Soi'' pouvait se confondre... Ce mythe pointerait le
danger de confondre le 'soi' (ego) avec La Source elle-même.
Le Soi, quand il est ''altérité''
permet de le différencier de sa propre création ( panthéisme ).
Processus de désidentification, pour
éprouver l'expérience divine du Tout Autre...
Le mythe de Narcisse pointe le danger
d'une recherche spirituelle, hors de l'Altérité ...
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