Ensuite J. Moingt
développe longuement « cet incroyable besoin de croire »
( selon le livre de Julia Kristeva)... « Ce besoin
incroyable, purement « anthropologique », antérieur à
toute formation religieuse et constitutif du sujet parlant.. »
Ce que je tiens pour vrai , selon quelle « vérité … ?
(p 96)
Je trouve toutes
ces pages fortement denses... Après la lecture de la plupart de ces
lignes, je suis contraint d'arrêter, non pas parce qu'elles sont
difficiles à comprendre ; mais parce qu'elles entraînent mon
esprit à s'interroger plus encore... Il me semble expérimenter
l'infinité de portes qui s’entrouvrent vers un questionnement sans
fin... Et, ce n'est pas - alors - la vanité de ce questionnement qui
me frappe, mais la nécessaire complexité des réponses ; et
oui... la vanité là, d'une réponse simple, que voudrait nous faire
penser un certain « catéchisme ».
Chaque réponse, à une question sur « Dieu », est instable... Je me méfie, de toute réponse qui vanterait sa « fiabilité »... Dans ce sens, J Moingt réponds bien à mon attente...
Ce livre est très
exigeant …
J. Moingt,
questionne ensuite la foi « post-moderne » cf pages
100...)
Notre foi
aujourd'hui, pourrait nous apparaître comme « faible »,
parce que sujette aux troubles et aux doutes … « souvent
réduite à un « vouloir croire », sinon même à un
« espérer croire » », « Convient-il
de la dénoncer comme une foi morte, parce qu'elle n'est plus
subjuguée par la vérité chrétienne telle que l'énonce le dogme ?
Nullement... » !
« celui
dont le « vouloir croire » résiste à l'incroyance qui
l'environne demeure un vrai croyant par sa volonté de rester attaché
à Dieu, quels que soient les doutes qui l'assaillent quant aux
« vérités de la foi » (p 101)
Si la personne
demeure emmurée dans l'obscurité et le doute, le « vouloir
croire » vient d'ailleurs... C'est un trait de lumière dans la
nuit...
« L'acte
de croire n'est donc pas produit par la lumière de la vérité, il
relève de la volonté, du désir, de l'amour.. »
- de Michel de
Certeau ( La faiblesse de croire 1987) : « Fondamentalement,
être croyant c'est vouloir être croyant (…) Ce vouloir ne relève
pas d'un volontarisme, mais d'une « passion première »
qui se raconte en songes ».
Ensuite, J Moingt
en revient à son idée : « Il y a donc bien un croire
anthropologique primordial : l'homme fait confiance ... »
etc
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