Aujourd'hui, le mot « croire »
est l'objet de bien de malentendus, et de controverses... Il y aurait
beaucoup de choses à dire, en partant du « savoir » qui
se rapporte au réel... Mais si on s'arrête là, que fait-on du
reste... ? Bien sûr, il y a l'imagination... Et aussi :
l'imaginal... ! ?
Imagination créatrice avec Norman Rockwell |
L'imaginal permet d'ouvrir à la
connaissance symbolique, la réalité des archétypes...
L'imagination créatrice, possède « sa
fonction noétique et cognitive propre, c'est-à-dire qu'elle nous
donne accès à une région et réalité de l'être qui sans elle
nous reste fermée et interdite » (H. Corbin, Corps
spirituel et Terre céleste). Ce monde n'est ni celui connu des sens,
ni celui connu par l’intellect
L’imaginal se nourrit, puis répond
aux “valeurs qui orientent et élèvent la vie”, c’est-à-dire le
beau, le vrai, le bien... Ainsi, « Croire », consiste
aussi à : « veiller sur les grandes images qui nous
habitent, les archétypes qui nous guident vers le pire ou le
meilleur de nous-mêmes » et à ce que « notre imaginaire
et imaginal soient nourris d’images les plus structurantes
possibles ».... La Bible , par exemple ...
Bon… ! Ceci, n'est qu'une
parenthèse que j'ouvre … ( et qui n'est pas dans le livre)
J. Moingt en est lui au Dieu Qui EST (
p 122) : Avec cette questions : les païens ont-ils une
connaissance de Dieu ? Saint-Paul lui-même le laisse entendre (
Rm 1,19-23).
« Dieu s'est fait connaître aux
païens en toute clarté, et ceux-ci, ensuite se sont détournés de
lui pour adorer des idoles... » (p 123 ).
On dit que les hommes auraient commencé
par adorer des dieux nombreux et divers, et tardivement « ils en
sont venus à concevoir l'unicité et la pure spiritualité de
Dieu »... Les historiens en reviennent … !
« Nous admettrons donc ce qui
nous paraît être le fondement de la pensée de Paul et de la Bible
entière, à savoir que Dieu a cherché de tout temps à se faire
connaître des hommes, tous païens en ces temps si lointains, avec
une assiduité telle qu'il faisait jaillir des lueurs de vérité à
travers leurs ténèbres pour les acheminer à la peine connaissance
de lui-même. » (p 124 )
(...)
« Dieu veut sauver tous les
hommes et les appelle donc tous à la connaître, et d'abord à le
chercher. Paul considère l'idée de Dieu comme un fait primitif et
universel, qui ne naît pas d'une démonstration rationnelle, mais de
la vue du Beau, du sentiment du sublime, de l'élévation de l'âme
au-delà du visible vers l'invisible ; elle est de tout temps
déposée par Dieu dans la raison, elle est même constitutive de la
« droite » raison, ce qui fait passer l'homme de
l'animalité à l'humanité raisonnable ; elle est don de Dieu à
notre nature et la grâce de la première foi pour qui se laisse
guider par elle. » ( p 127)
Ainsi, à la lumière des croyances des
anciens, J. Moingt fait remonter le sentiment religieux à un
sentiment d'absolu purement immanent à la conscience de l'homme. «
le mystère de l'homme est sans doute d'avoir appris à se définir
en s'adossant au mystère de l'absolu. » ( p 129)
- J. Moingt envisage la Prière, ou le
blasphème... Même origine …
« Toute prière porte la marque
du défi, elle est provocation avant d'être invocation, elle
proteste contre l'ordre apparent du monde qu'elle rejette comme un
désordre. » ( p133)/
- Le culte : « est un appel qui répond à un appel, écho d'un imprévu, événement de liberté dans lequel l'individu se découvre personne, éveillée à la conscience de soi par la rencontre de l'autre... » Bien sûr, il sert aussi à renforcer le lien social, il soude l'individu au groupe protecteur …
- C'est ainsi, que J. Moingt termine ce chapitre sur « l'Attente d'un salut. » (p 135)
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