Un article récent dans le journal belge Dimanche express rapporte comment Greenpeace, la branche allemande du grand groupe environnementaliste a provoqué et reçu du Parlement Européen, une définition précise de ce qu’est un "embryon humain"… A suivre ...
vendredi 31 janvier 2014
mercredi 29 janvier 2014
L'Humain, le Divin et la Violence... -3/3- L'amour courtois
N'oublions pas qu'au moment où l'on idéalise « l'amour
courtois » :
"Pour la grande masse des chevaliers, l'amour courtois ne fut alors, quand ils en eurent connaissance, qu'une attitude mal comprise ; ils étaient encore, et pour longtemps, de purs soudards, incultes, incapables de réprimer leurs appétits, aux réflexes religieux élémentaires - parfois, dans les provinces les moins pénétrées, d'une redoutable sauvagerie, pillards vêtus de peaux de renards, tueurs de moines, détrousseurs de marchands, et ravisseurs de filles."
G. Duby et R. Mandrou, Histoire de la civilisation française, A. Colin, 1958.
"Pour eux, la femme est d'abord un objet. Les hommes la donnent, la prennent, la jettent. Elle fait partie de leur avoir, de leurs biens meubles. Ou bien, pour affirmer leur propre gloire, ils l'exposent à leurs côtés, pompeusement parée, comme l'une des plus belles pièces de leur trésor, ou bien ils la cachent au plus profond de leur demeure et, s'il est besoin de l'en extraire, ils la dissimulent sous les rideaux de la litière, sous le voile, sous le manteau, car il importe de la dérober à la vue d'autres hommes qui pourraient bien vouloir s'en emparer.".
Georges Duby, Dames au XIIème siècle, Gallimard, 1995.
Aussi, fallait-il bien que sous l'impulsion de femmes comme Aliénor d'Aquitaine ( 1122-1204) ou Marie de France ( sa fille ) (1) , une autre vision de la chevalerie soit proposée. C'est la tache demandée à Chrétien de Troyes, par Marie de Champagne (1174-1204) ( et fille de Marie de France ) : Au début de « Lancelot ou le chevalier de la charrette » écrit : « puisque ma dame de Champagne veut que j'entreprenne un roman, je l’entreprendrai très volontiers ». Marie participe à l’épanouissement du lyrisme courtois en langue d'oïl …
L'amour glorifié par le mythe , devient au XIIe siècle,
une contre-proposition à ce que la religion préconisait alors …
La Quête du Graal à l'origine, ou Tristan, blessé, s'embarquant
sur une nef sans gouvernail, ni voile, à la recherche du baume qui
le délivrera du mal dont il souffre, illustre le départ mystique,
l'abandon à l'aventure surnaturelle.
L'Église romaine condamne, alors, l'amour courtois comme une hérésie … St Bernard lui-même relit le Cantique des cantiques et oppose à la fin'amor, la mystique de l'Amour divin ( 1129 ).
Les 'prolongations' christianisée des romans du Graal, corrigeront les excès de l'amour courtois, sauf peut-être l'amour de Lancelot pour Guenièvre : trop connu... !
"Pour la grande masse des chevaliers, l'amour courtois ne fut alors, quand ils en eurent connaissance, qu'une attitude mal comprise ; ils étaient encore, et pour longtemps, de purs soudards, incultes, incapables de réprimer leurs appétits, aux réflexes religieux élémentaires - parfois, dans les provinces les moins pénétrées, d'une redoutable sauvagerie, pillards vêtus de peaux de renards, tueurs de moines, détrousseurs de marchands, et ravisseurs de filles."
G. Duby et R. Mandrou, Histoire de la civilisation française, A. Colin, 1958.
"Pour eux, la femme est d'abord un objet. Les hommes la donnent, la prennent, la jettent. Elle fait partie de leur avoir, de leurs biens meubles. Ou bien, pour affirmer leur propre gloire, ils l'exposent à leurs côtés, pompeusement parée, comme l'une des plus belles pièces de leur trésor, ou bien ils la cachent au plus profond de leur demeure et, s'il est besoin de l'en extraire, ils la dissimulent sous les rideaux de la litière, sous le voile, sous le manteau, car il importe de la dérober à la vue d'autres hommes qui pourraient bien vouloir s'en emparer.".
Georges Duby, Dames au XIIème siècle, Gallimard, 1995.
Aussi, fallait-il bien que sous l'impulsion de femmes comme Aliénor d'Aquitaine ( 1122-1204) ou Marie de France ( sa fille ) (1) , une autre vision de la chevalerie soit proposée. C'est la tache demandée à Chrétien de Troyes, par Marie de Champagne (1174-1204) ( et fille de Marie de France ) : Au début de « Lancelot ou le chevalier de la charrette » écrit : « puisque ma dame de Champagne veut que j'entreprenne un roman, je l’entreprendrai très volontiers ». Marie participe à l’épanouissement du lyrisme courtois en langue d'oïl …
- (1) Marie de France ( 1145-1198) participa à la cour lettrée d’Aliénor d'Aquitaine à Poitiers (1170-1173) et tint elle-même une cour brillante et protégea ou encouragea plusieurs écrivains, dont Chrétien de Troyes, Gace Brulé, Gautier d'Arras, Guyot de Provins, Huon d'Oisy, Geoffroi de Villehardouin.
Lancelot embrassant Guenièvre |
L'Église romaine condamne, alors, l'amour courtois comme une hérésie … St Bernard lui-même relit le Cantique des cantiques et oppose à la fin'amor, la mystique de l'Amour divin ( 1129 ).
Les 'prolongations' christianisée des romans du Graal, corrigeront les excès de l'amour courtois, sauf peut-être l'amour de Lancelot pour Guenièvre : trop connu... !
mardi 28 janvier 2014
L'Humain, le Divin et la Violence... -2/3- Perceval
Dans le roman de Chrétien de Troyes «
Perceval ou le roman du Graal », la violence du système que
représente la Chevalerie ( ce qu'elle est devenue / à celle dont on
rêve …) n'est plus assumée...
En effet, la chevalerie qui se fonde sur la violence engendre la
violence...
* Perceval n'a pas su parler lorsqu'il a quitté sa mère ( qui a gardé un secret familial) , qui le retenait parce qu'elle connaissait l'effroyable système dans lequel il s'engageait. Ce système avait tué ses deux premiers fils et son mari lui-même. Les non-dits ont créé une situation de conflit intérieur, lié à l'identité …
Dans la plupart des 'aventures' - Sans cesse - la mort est à la croisée des chemins. La seule vraie trace d'humanité, c'est quand la « grâce » est accordée à celui qui a perdu le combat. Mais beaucoup de combats se terminent par la mort du perdant.
L'Église semble cautionner - jusque-là - la chevalerie ; et la violence recrucifie le Christ : le roi est blessé, et le Gaste Pays est à l'abandon....
* La lance, symbole de la violence mais aussi de la parole, laisse tomber des gouttes de sang. Le sang n'est pas dans le calice, sous la forme du vin. Il y a seulement l'hostie. Aussi le corps que l'Eglise distribue dans l'eucharistie n'est qu'un corps mort.
* Perceval, dans ce contexte de « la mort répandue », rencontre un ermite qui lui porte un autre témoignage, en faisant émerger la parole. Mais il est trop loin de la vie pour répandre l'amour. Perceval reste muet.
Dans ce roman, se glisse ainsi la critique des croisades, qui manifestent la collusion entre la chevalerie et l'Église … L'amour évangélique, et humain n'a plus de sens et la femme n'a pas sa place ...
L'amour humain est soumis à la violence et à la mort, en rétrogradant de « révélation », et faisant fi de la révélation christique. La parole n'est plus dite...
Le malheur est fréquemment à la clef parce que la parole nécessaire n'est pas dite. La femme maudite provoque la mort parce qu'un homme lui a arraché son amant et lui a fait vivre le viol, en dehors de toute parole. Perceval, lui-même est enfermé dans cette logique morbide …
Le Graal, alors, si ardemment recherché peut représenter l'Esprit Saint
dimanche 26 janvier 2014
L'Humain, le Divin et la Violence... -1- Moïse
La violence, s'inscrit dans l'espace ouvert ( comme une blessure) de l'identité : qui suis-je ? Je prends comme support deux figures légendaires : Moïse et Perceval
Moïse est un homme écartelé entre deux cultures : l'une hébraïque et l'autre égyptienne. Il est confronté à la violence : - celle du peuple hébreu opprimé, et prenant la défense de l'un deux, il tue un égyptien, et celle qu'on lui renvoie : - quand deux Hébreux se battent entre eux. Il veut écarter l’agresseur. Celui-ci se rebelle en lui disant : « Qui t’a constitué comme notre chef et notre juge ? Veux-tu me tuer comme tu as tué l’Égyptien ? »
Le pharaon lui-même décide alors de mettre à mort le jeune Moïse. Il doit fuir. Le jeune homme se réfugie alors chez Jehtro, un prêtre de Madian. Il épouse sa fille et s’intègre dans la famille, participant sans doute au culte de son beau-père. C’est aussi lui qui mène paître le petit bétail de la maison.
- Moïse se sent attiré vers le Mont Horeb. Le lieu est propice à la méditation et il pourra prier le Dieu des Madianites que Jehtro lui a fait connaître, pour sortir de la nuit profonde dans laquelle il se trouve.
- D'un côté le sacrifice des hébreux, souffrance inutile et de l'autre une puissance d'amour qui comprend et épouse cette cause. Le feu qui ne se consume pas symbolise, le feu du sacrifice ( d'engagement) de Dieu, source de vie ...
- Moïse comprend que « ce Dieu » ( toujours à découvrir : la révélation est en cours …) , se sacrifie, pour donner sa place à l’homme, sans pourtant rien perdre de sa divinité.
- On ne peut connaître Dieu en le voyant … On le connaît par sa Parole. Il n'existe pas de relation sans séparation … Et, il y a un territoire « sacré » pour Dieu … ( Ôter ses sandales, terre sainte ...etc )
- Le Dieu des pères (2) ... Il y a filiation : divine et humaine
- Moïse – berger - va devenir le berger d’Israël : l'humanité opprimée. La libération de l'homme étant l'expression du désir de Dieu
- La violence devient légitime pour mettre en oeuvre cette séparation nécessaire : la mission de Moïse consistant à arracher le peuple des mains qui l’emprisonnent... Paradoxalement, la violence est au cœur de l'amour de l'homme …
- et Dieu est dans la tension entre être ( un Dieu universel ) et aimer ( un Dieu proche )...
- La lettre de mission de Moïse, pour qu'elle soit acceptée par le peuple, doit être portée par une nouvelle révélation : le nom de Dieu ( sa connaissance …) " Je suis..." ) : un nom qui fait avancer … et dont on ne peut faire le tour … ! L'objet d'une Quête ...
A suivre: l'expérience de Perceval.
Moïse est un homme écartelé entre deux cultures : l'une hébraïque et l'autre égyptienne. Il est confronté à la violence : - celle du peuple hébreu opprimé, et prenant la défense de l'un deux, il tue un égyptien, et celle qu'on lui renvoie : - quand deux Hébreux se battent entre eux. Il veut écarter l’agresseur. Celui-ci se rebelle en lui disant : « Qui t’a constitué comme notre chef et notre juge ? Veux-tu me tuer comme tu as tué l’Égyptien ? »
Le pharaon lui-même décide alors de mettre à mort le jeune Moïse. Il doit fuir. Le jeune homme se réfugie alors chez Jehtro, un prêtre de Madian. Il épouse sa fille et s’intègre dans la famille, participant sans doute au culte de son beau-père. C’est aussi lui qui mène paître le petit bétail de la maison.
L’expérience spirituelle de Moïse : le buisson ardent. (1)
- La conscience de Moïse le taraude : S'il est de ce peuple hébreu, quel est le sens de sa vie : ici comme berger, alors que le peuple est opprimé... ?- Moïse se sent attiré vers le Mont Horeb. Le lieu est propice à la méditation et il pourra prier le Dieu des Madianites que Jehtro lui a fait connaître, pour sortir de la nuit profonde dans laquelle il se trouve.
- D'un côté le sacrifice des hébreux, souffrance inutile et de l'autre une puissance d'amour qui comprend et épouse cette cause. Le feu qui ne se consume pas symbolise, le feu du sacrifice ( d'engagement) de Dieu, source de vie ...
- Moïse comprend que « ce Dieu » ( toujours à découvrir : la révélation est en cours …) , se sacrifie, pour donner sa place à l’homme, sans pourtant rien perdre de sa divinité.
- On ne peut connaître Dieu en le voyant … On le connaît par sa Parole. Il n'existe pas de relation sans séparation … Et, il y a un territoire « sacré » pour Dieu … ( Ôter ses sandales, terre sainte ...etc )
- Le Dieu des pères (2) ... Il y a filiation : divine et humaine
- Moïse – berger - va devenir le berger d’Israël : l'humanité opprimée. La libération de l'homme étant l'expression du désir de Dieu
- La violence devient légitime pour mettre en oeuvre cette séparation nécessaire : la mission de Moïse consistant à arracher le peuple des mains qui l’emprisonnent... Paradoxalement, la violence est au cœur de l'amour de l'homme …
- et Dieu est dans la tension entre être ( un Dieu universel ) et aimer ( un Dieu proche )...
- La lettre de mission de Moïse, pour qu'elle soit acceptée par le peuple, doit être portée par une nouvelle révélation : le nom de Dieu ( sa connaissance …) " Je suis..." ) : un nom qui fait avancer … et dont on ne peut faire le tour … ! L'objet d'une Quête ...
(1) Comment comprendre le cheminement
intérieur de Moïse, sinon en suivant par l'imagination et l'emploi
d'images symboliques … ?
(2) Le dieu d'Abraham, c'est Celui qui
refuse le sacrifice d'Isaac, et qui révèle à Abraham sa propre
toute-puissance paternelle et sexuelle, qui opprime son fils et
l’empêche de vivre. Ramenant alors le couteau vers lui, c’est sa
toute-puissance qu’il va sacrifier en immolant l’animal et ce
sacrifice va libérer Isaac et lui donner toute sa place. En agissant
ainsi, non seulement il ne perd rien de son autorité, mais il
accomplit sa mission de père. La question était alors la place du
« sacrifice », et donc de la violence, … et la placer
cette fois-ci au cœur d'un dieu, qui « aimerait » …
A suivre: l'expérience de Perceval.
vendredi 24 janvier 2014
'B E A U T Y' de Rino Stefano Tagliafierro
Et si, les tableaux prenaient Vie ? Au moins, juste le temps d'un soupir, et voir la peau qui
frémit... ?
Le réalisateur Rino Tagliafierro le permet... Il survole l'histoire de l'art, de la Renaissance au Romantisme, en passant par le néo-classicisme, et chaque toile prend vie grâce à la technologie numérique, et 3D.
C'est un peu comme si ...En passant le long des murs du musée … Soudain, là sur le tableau … ! lentement, un bras bougeait, une tête se tournait, une épée s'abattait, un objet de guingois tombait, un paysage s'animait…
C'est là... Voyez !
Le réalisateur Rino Tagliafierro le permet... Il survole l'histoire de l'art, de la Renaissance au Romantisme, en passant par le néo-classicisme, et chaque toile prend vie grâce à la technologie numérique, et 3D.
C'est un peu comme si ...En passant le long des murs du musée … Soudain, là sur le tableau … ! lentement, un bras bougeait, une tête se tournait, une épée s'abattait, un objet de guingois tombait, un paysage s'animait…
C'est là... Voyez !
Par ordre d'apparition:
Asher Brown Durand - La vallée de Catskill Thomas Hill - Emerald Bay, Lake Tahoe Albert Bierstadt - Parmi les montagnes de la Sierra Nevada Ivan Chichkine - Lisière de la forêt James Sant - Frau und Tochter William Adolphe Bouguereau - L'Innocence William Adolphe Bouguereau - Chanson des anges Ivan Chichkine - Bach im Birkenwald William Adolphe Bouguereau - Le Baiser William Adolphe Bouguereau - Fan-fille de la nature avec un enfant William Adolphe Bouguereau - La Patrie Ivan Chichkine - Matin dans une forêt de pin William Adolphe Bouguereau - Les ramasseurs d'écrou William Adolphe Bouguereau - Deux soeurs William Adolphe Bouguereau - pas trop à porter Thomas Cole - La Course de l'Empire: Desolation Martinus Rørbye - Entrée d'un Inn dans le Praestegarden à Hillested William Adolphe Bouguereau - Couture William Adolphe Bouguereau - La leçon difficile William Adolphe Bouguereau - La révérence William Adolphe Bouguereau - Petite fille avec un bouquet Claude Lorrain - Paysage pastoral William Adolphe Bouguereau - Cupidon William Adolphe Bouguereau - Admiration William Adolphe Bouguereau - Une jeune fille se défendant contre l'eros William Adolphe Bouguereau - Aube William Adolphe Bouguereau - L'Amour et Psych William Adolphe Bouguereau - Spring Breeze William Adolphe Bouguereau - Le Invation William Adolphe Bouguereau - Nymphes et satyre William Adolphe Bouguereau - La jeunesse de Bacchus William Adolphe Bouguereau - La naissance de Vénus William Adolphe Bouguereau - Le Nymphée Gioacchino Pagliei - Le Naiadi Le rêve de Faust - Luis Ricardo Falero Luis Ricardo Falero - Nu couché Jules Joseph Lefebvre - La Cigale John William Godward - Tarot de Delphi Jan van Huysum - Bouquet de fleurs dans une urne Adrien Henri Tanoux - Salammbô Guillaume Seignac - Nu couché Tiziano - Venere di Urbino Louis Jean François Lagrenée - Amor et Psyché Corrège - Giove e Io François Gérard - Psyché et l'Amour John William Godward - Contemplatio John William Godward - Far Away Pensée John William Godward - Une beauté Auburn William Adolphe Bouguereau - Flore Et Zephy Louis Jean François Lagrenée - Mars et Vénus, Allégorie de la Paix Fritz Zuber-Bühle - Un couché de beauté Paul Peel - Le Reste Guillaume Seignac - L'Abandon Victor Karlovich Shtemberg - Nu à la peau de bête Pierre Auguste Cot - Portrait de jeune femme Ivan Chichkine - mât Tree Grove Ivan Chichkine - pluie dans une forêt de chênes |
William Adolphe Bouguereau - Biblis
William Adolphe Bouguereau - Elegy
La pierre de Marcus - aime Daydream Fin
William Adolphe Bouguereau - Tête d'une jeune fille
Hugues Merle - Marie-Madeleine dans la grotte
Andrea Vaccaro - Sant'Agata
Jacques-Luois David - Accademia (o Patroclo)
Michelangelo Merisi da Caravaggio - San Giovanni Battista
Roberto Ferri - In Nomine Deus
Michelangelo Merisi da Caravaggio - Cristo alla colonna
Michelangelo Merisi da Caravaggio - Incoronazione di colonne vertébrale
Paul Delaroche - L'Exécution de Lady Jane Grey en la tour de Londres, l'un 1554
Michelangelo Merisi da Caravaggio - Decollazione di San Giovanni Battista
Michelangelo Merisi da Caravaggio - Sacrificio di Isacco
Guido Reni - Davide e Golia
Michelangelo Merisi da Caravaggio - Giuditta e Oloferne
Michelangelo Merisi da Caravaggio - Davide e Golia
Michelangelo Merisi da Caravaggio - Salomé con la testa del Battista
Michelangelo Merisi da Caravaggio - Davide con la testa di Golia
Jakub Schikaneder - Jour des Morts
Michelangelo Merisi da Caravaggio - San Gerolamo scrivente
Guido Reni - San Gerolamo
Pieter Claesz - Vanitas
Gabriel von Max - Le Euphorique Vierge Anna Katharina Emmerich
William Adolphe Bouguereau - Portrait de Mlle Elizabeth Gardner
Jan Lievens - Une jeune fille
Johannes Vermeer - Portrait d'une jeune fille
Luis Ricardo Falero - clair de lune Beauties
Joseph Rebell - Burrasca al chiaro di luna nel golfo di Napoli
Luis Ricardo Falero - Sorcières d'aller à leur sabbat
William Adolphe Bouguereau - Dante et Virgil dans l'enfer
Théodore Géricault - Cheval arabe gris-blanc
Peter Paul Rubens - Satyre
Felice Boselli - pelé Tête d'une jeune Bull
Gabriel Cornelius von Max - singes que les juges de l'art
Michelangelo Merisi da Caravaggio - Medusa
Luca Giordano - San Michele
Théodore Géricault - Étude des pieds et des mains
Peter Paul Rubens - Saturne dévorant son fils
Ilya Repin - Ivan il suo figlio e Terribile Ivan
Franz von Stuck - Lucifer Moderno
Gustave Doré - Enigma
Arnold Böcklin - Die Toteninsel (III)
Sophie Gengembre Anderson - Elaine
John Everett Millais - Ophélie
Paul Delaroche - Jeune Martyre
Herbert Draper - Le Lament pour Icare
Martin Johnson Heade - Crépuscule sur la rivière St. Johns
Gabriel Cornelius von Max - Der Anatom
Enrique Simonet - Anatomía del corazón
Thomas Eakins - Portrait du Dr Samuel D. Gross (The Gross Clinic)
Rembrandt - Lezione di anatomia del dottor Tulp
Peter Paul Rubens - Die pleurer le Christ
Paul Hippolyte Delaroche - Die Frau des Künstlers Louise Vernet auf ihrem Totenbett
Elizabeth Jane Gardner Bouguereau - Trop Imprudent
William-Adolphe Bouguereau - La prière
Michelangelo Merisi da Caravaggio - Amorino dormiente
Augustin Théodule Ribot - Saint-Vincent (de Saragosse)
Caspar David Friedrich - Abtei im Eichwald
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mercredi 22 janvier 2014
L'arbre de la connaissance du bien et du mal. -5/5-
Intéressant, également, le sens théologique que Bonhoeffer donne au 'bien' et au 'mal' auquel il préfère les noms hébreux de tov et ra, nous voyons
pourquoi ici :
" Bien et mal, tov et ra, écrit-il, ces mots ont ici un sens qui va beaucoup plus loin que les termes de notre vocabulaire. Tov et ra évoquent en somme une ultime division, une ultime ambiguïté dans le monde des humains, division qui va au-delà de la division morale, de sorte que tov pourrait aussi bien signifier à peu près ' ce qui apporte de la joie, du plaisir ', et ra, 'ce qui apporte la douleur '. Tov et ra sont les concepts qui expriment la plus profonde rupture de l'existence humaine ". (1) Tov et ra ne sont pas en effet des concepts moraux mais existentiels. Et ainsi que le constate Bonhoeffer, ils vont en couple : " Le tov - ce qui donne de la joie, du plaisir, ce qui est beau - n'existe jamais sans avoir aussi été immergé dans le ra - ce qui donne de la douleur, ce qui est mauvais, ce qui est vil, ce qui est inauthentique. Et, au sens large, il n'est rien de douloureux ou de mauvais qui existe sans cette lueur de joie, de plaisir qui seule fait de la souffrance ce qu'elle est ".
*****
L'interdiction de toucher à l'arbre de la connaissance, la
formation d'Eve, et la venue du serpent forment aux yeux de
Bonhoeffer un ensemble qu'on ne saurait désunir :
" Tous étaient issus, ensemble, de Dieu le créateur, écrit-il, et pourtant, curieusement, les voici qui vont faire front commun avec l'homme contre le créateur. L'interdiction qu'Adam avait entendue comme une grâce s'est changée en une loi qui provoque la colère chez l'homme et chez Dieu ".
Dietrich Bonhoeffer, Création et chute, traduction Roland Levet, revue par Hans Christoph Askani, Paris, Les Bergers et les Mages, 1999.
mardi 21 janvier 2014
L'arbre de la connaissance du bien et du mal. -4/5-
Ce texte me semble intéressant: il provient de commentaires du Talmud et, s'appuie sur
des écrits de Maïmonide... On peut lire :
- « La consommation du
fruit est à l'origine de la perte de la conscience du Vrai et du
Faux au profit de la conscience du Bien et du Mal. Maïmonide
remarque que lorsque l'on parle de vérités indiscutables, on
emploie les termes Vrai, emeth et Faux, chéker. En revanche,
lorsque l'on parle de choses probables et subjectives, c'est les
termes Bien, Tov et Mal, R'a qui sont utilisés : « Le mal et le
bien existent dans (les choses des) opinions probables, et non dans
les choses intelligibles; car on ne dit pas que cette proposition: «
le ciel est sphérique » soit bonne, ni que cette autre: « la
terre est plane » soit mauvaise. Mais on appelle l'une vraie,
l'autre fausse. Ainsi dans la langue on emploie (en parlant) du Vrai
et du Faux (les mots) emeth et chéker, et pour Bien et Mal (on dit)
tov (bon) et r'a (mauvais). »
von Stuck (1863-1928)
- « Si l’on comprend l’objet de la tentation : devenir comme D.ieu, en quoi la connaissance du Bien et du Mal peut-elle le permettre ? Rachi explique que la tentation était de devenir comme D.ieu, c'est à dire « d'être à même de créer des mondes ». De nouveau, nous devons nous interroger sur le sens de ce commentaire. En quoi la connaissance du Bien et du Mal permet-elle de créer des mondes ? Il semble que la faute soit attrayante pour elle même. Il n'est pas nécessaire que celle-ci soit a l'origine d'un profit quelconque pour être désirée. La faute en créant une nouvelle échelle de valeur fait de l'homme un créateur de système, et donc un créateur de monde. »
lundi 20 janvier 2014
L'arbre de la connaissance du bien et du mal. -3/5-
Quel est le sens de manger de l’arbre de la connaissance du
bien et du mal ?
Tree_of_Knowledge 1530 Lucas Cranach l'Ancien (1472–1553) |
Ce pourrait être
:
- En manger, c'est désobéir... En interdisant aux humains de
prendre les fruits de cet arbre, Dieu se réserve la connaissance de
ce qui est bien et mal… Pas besoin de réfléchir, Dieu indique
tout. Il faut ensuite en subir les conséquences...?
- Le désir déraisonnable de décider soi-même ce qui est
bien et ce qui est mal. ...?
- Le désir de la « toute-puissance » de l'humain, qui
s'exprime par la volonté de devenir l'égal de Dieu... ?
- Appréhender le monde dans sa dualité : bon – mauvais,
beau – moche … « j'aime – j'aime pas » … et finalement :
juger, diviser …?
William Blake 1757-1827
Eve est forcée par le serpent-démon,
elle est victime-
Le refus d'accepter le don de dieu, la valeur de sa création
… et peut-être même de dépendre en quoi que ce soit d'un Dieu …?
- La confession de la faiblesse de l'humain, et la puissance de
Satan ( du Mal) ...?
A part ce dernier point, je n'ai pas envie de choisir les interprétations ... L'immense force de ce mythe, est depuis plusieurs millénaires de nous faire "penser" ...
- Cependant, ci-dessous: le message catholique:
- « L’arbre de la connaissance du bien et du mal " (Gn 2, 17) évoque symboliquement la limite infranchissable que l’homme, en tant que créature, doit librement reconnaître et respecter avec confiance. L’homme dépend du Créateur, il est soumis aux lois de la création et aux normes morales qui règlent l’usage de la liberté. » Catéchisme de l'Eglise catholique N°396
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dimanche 19 janvier 2014
L'arbre de la connaissance du bien et du mal. -2/5-
Ce texte de
Genèse, comme tout mythe, pose beaucoup plus de questions, qu'il ne
donne de réponses. Aussi, faut-il s'en saisir : pour réfléchir,
se questionner, et ne rien dogmatiser …
Je classerais mes
propres réflexions ainsi :
Quelques
idées « toutes faites », à interroger, critiquer, voire à
éliminer … ?
- Eve, la première femme : une tentatrice, qui a poussé Adam
à la faute en l'incitant à croquer la pomme d’un arbre interdit. ?
- Le sexe, est à l'origine de la faute : le fruit, c'est le
sexe de la femme. L'objet que l'homme peut cueillir c'est le sexe de
la femme … Le désir de ce fruit est condamnable, l’acte sexuel
un péché… Et le plaisir, le goût de l'interdit.... ?
- Ève et Adam ont été punis tous les deux d’avoir cédé au désir de transgression. C'est l'interdit lui-même, qui devient ainsi l'objet de désir... Et, Eve, devient son incarnation... ! ?
- Eve, et Adam, entraînent avec eux, - dans leur chute - toute l'humanité dès la naissance de chaque humain ( conséquences : travailler, enfanter ...etc) ?
- Satan - le diviseur - avait-il raison d'affirmer que Dieu
craignait que les humains accède à la connaissance du bien et du
mal, ( c'est à dire possède en propre leur libre-arbitre ) ?
- Reconnaître que l'humain est un être de chair, de désir, de passion et de connaissance... : est une chose, en faire la cause, ou la conséquence de la « Chute », est-il à propos ?
samedi 18 janvier 2014
L'arbre de la connaissance du bien et du mal. -1/5-
Livre de la Genèse
Chapitre 2
(...)
(...)
Traduction en français du Chanoine Crampon, édition numérique par Jesusmarie.com http://bible.catholique.org/livre-de-la-genese/3508-chapitre-2
« .. nous devons constater que tout le texte, lorsqu'il exprime la vérité sur l’homme, nous étonne par sa profondeur caractéristique, différente de celle du premier chapitre de la Genèse. On peut dire que cette profondeur est de nature avant tout subjective et donc, en un certain sens, psychologique."
"On peut dire, suivant la philosophie contemporaine de la religion et celle du langage, qu’il s’agit d’un langage mythique. Dans ce cas, en fait, le terme ‘mythe’ ne désigne pas un contenu fabuleux, mais simplement une façon archaïque d’exprimer un contenu plus profond."
" Le chapitre 2 (de Genèse) constitue en quelque sorte la plus ancienne description, le plus ancien enregistrement de la manière dont l’homme se comprend et, avec le chapitre 3, il forme le premier témoignage de la conscience humaine. Une réflexion approfondi sur ce texte - à travers toute la forme archaïque du récit qui rend évident son caractère mythique primitif - permet d’y trouver ‘en germe’ à peu près tous les éléments de l’analyse de l’homme auxquels est sensible l’anthropologie philosophique moderne et principalement, contemporaine." Jean Paul II
A suivre: ...
"On peut dire, suivant la philosophie contemporaine de la religion et celle du langage, qu’il s’agit d’un langage mythique. Dans ce cas, en fait, le terme ‘mythe’ ne désigne pas un contenu fabuleux, mais simplement une façon archaïque d’exprimer un contenu plus profond."
" Le chapitre 2 (de Genèse) constitue en quelque sorte la plus ancienne description, le plus ancien enregistrement de la manière dont l’homme se comprend et, avec le chapitre 3, il forme le premier témoignage de la conscience humaine. Une réflexion approfondi sur ce texte - à travers toute la forme archaïque du récit qui rend évident son caractère mythique primitif - permet d’y trouver ‘en germe’ à peu près tous les éléments de l’analyse de l’homme auxquels est sensible l’anthropologie philosophique moderne et principalement, contemporaine." Jean Paul II
jeudi 16 janvier 2014
"Aimer ... comme je vous aime"
« Aimer les autres, comme je vous ai aimé »... ( Jean 15, 11 ...)
Je pense Seigneur que tu mets la barre
un peu haut... Je ne suis pas Dieu ! Et je n'envisage pas de te
faire concurrence … (1)
« Donner sa vie pour ses
amis » … Donner sa vie... ! Se sacrifier, mourir … !
Rien que çà ! ?
Alors, soit j'arrête là... soit, je
me dis qu'au delà de ce commandement impossible, voire paradoxal …
Il y a quelque chose pour moi:
- Tu
commences par dire : « pour
que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète. »
Là, tu me parles de bonheur, et ce langage m'est plus actuel... Même
si, dans cette recherche du bonheur, je tombe, le plus souvent dans
le puits sans fond de mes désirs … D'où « la joie »,
que tu proposes, et qui est bien plus « durable » ...
- « Ce
n'est pas vous qui m'avez choisi ; mais c'est moi qui vous ai
choisis » ( Jean 15, 16 ...) : On
ne peut aimer sur commande ! Si je ne suis pas sûr de moi, de
Toi, Seigneur je sais – par définition ( je dirais …) - que je
peux compter sur Toi … et - par là même - Tu me donnes la force
d'aimer …
Tu
me choisis, et me demandes de ne pas casser le cercle vertueux que tu
mets en place : Le Père, Jésus, moi et les autres.... - en
faveur de cette amitié que Tu me gratifies. Cette grâce ne dépend
ni de mes mérites, ni de mes possibilités... Ouf ! Je suis
embarqué, alors je vais essayer, je promets rien …
(1) Ps :
Selon un ami qui fait une formation d’accompagnement au Centre
Sèvres ( Jésuite) : la traduction du verset 12 ( Jean 15) en
particulier ce « comme », serait : « aimer de
l'amour dont je vous ai aimé »... Pour aimer, Jésus offre (
fournit …) son amour. Cela me paraît en effet, plus compréhensible
… ! Seul, je n'y arriverais pas … !
mercredi 15 janvier 2014
Etty Hillesum (1914-1943) aurait 100 ans aujourd'hui.
Etty Hillesum (1914-1943) aurait 100
ans aujourd'hui. Elle reste cette éternelle jeune femme libérée et
fougueuse, prodigue de vie et d'amour... Juive hollandaise, elle
devient à vingt-sept ans passionnément amou
reuse d’un
psychothérapeute qui lui fait lire la Bible et l’initie à une
expérience intérieure. Drôle, fine et surtout intensément
vivante, elle nous livre dans son journal son cheminement. Il la
conduit à un engagement social auprès des prisonniers du camp de
Westerbork en attente d’être déportés. Elle choisit librement
d’assumer le destin de son peuple. Elle est déportée en septembre
1943 et meurt à Auschwitz.
Dans ses écrits, nous sommes surpris
de constater, alors qu'elle s'apprête à être déportée, sa
liberté d'esprit face aux événements et face à elle-même. Jour
après jour, dans un combat lumineux et singulier pour rencontrer la
vérité et la réalité telle qu'elle est, elle confie à son
journal son cheminement mystique et son inébranlable parti pris
d'espérance : la vie est “belle et pleine de sens” à chaque
instant.
Femme de désirs par excellence, grande
amoureuse, elle va, grâce à un travail sur soi et à de nombreuses
lectures (la Bible, les Evangiles, Saint-Augustin, Dostoïevski,
Tolstoï, Rainer Maria Rilke) progressivement dépasser l’amour
humain pour toucher l’amour de Dieu. Un Dieu incarné cher à ma
sensibilité judéo-chrétienne, et un Dieu parfois plus abstrait,
proche des sagesses orientales.
Etty est une sainte des temps modernes
comme l'est Simone Weil. Elle incarne la figure du croyant en marge
des églises institutionnelles.
"Je vais te promettre une chose, mon Dieu, oh, une broutille ! Je vais t'aider, mon Dieu, à ne pas t'éteindre en moi...."
Et, loin de la toute-puissance hypothétique de Dieu:
« Une chose cependant m’apparaît de plus en plus claire, ce n’est pas toi qui peux nous aider, mais nous qui pouvons t’aider – et ce faisant nous nous aidons nous-mêmes. C’est tout ce qu’il est possible de sauver en cette époque et c’est la seule chose qui compte, un peu de toi en nous, mon Dieu... Il m’apparaît de plus en plus clairement, presque à chaque pulsation de mon cœur, que tu ne peux pas nous aider, mais que c’est à nous de t’aider et de défendre, jusqu’au bout, la demeure qui t’abrite en nous. »
Etty Hillesum Une vie bouleversée
lundi 13 janvier 2014
La création de la femme et de l'homme. -3/3-
Lilith (Lilitu) démone mésopotamienne |
Les deux dieux primordiaux des débuts
du Néolithique étaient Ki (la Terre ; la Grande Mère) et An
(le Ciel, le taureau), étroitement unis, restant indistincts, tels
« deux jumeaux ».
Les dieux ont demandé à la
déesse-Terre Ninhursag de créer l'humanité pour eux. Elle a créé
l'humanité à partir d'argile et de sang : quatorze morceaux
d'argile primordiale qu’elle a formé en son sein, sept à gauche
et sept à droite avec une brique entre eux, qui ont produit les sept
premières paires d'embryons humains. Elle a créé les hommes, afin
qu'ils puissent travailler le sol et creuser des canaux, et elle a
créé les femmes afin qu'elles puissent continuer à porter les
hommes.
En Inde :
Prajapati, de sa bouche conçoit les
dieux, qui, sitôt créés, prennent possession du ciel. De son
souffle intérieur, il créé les esprits mauvais, les Asuras,
qui, sitôt créés, prennent possession de la terre : ce sont
les ténèbres. Il donne l’existence aux hommes, aux mélodies, au
Soleil.
Le roi des morts. Yama est aussi le premier des mortels. Yama a
une sœur, Yami. Il s’est uni à elle pour créer l’humanité.
Yama, le premier homme, se trouve également le premier à connaître
la mort. Il est de ce fait, le chef des morts.En Perse :
Anahita lady-of-beasts-statue |
Le Yasht V (Aban Yasht)( texte sacré ) est consacré à la déesse Ardvi Sura Anahita, décrite comme une jolie femme au corps ferme et élancé. Elle est la déesse de toutes les eaux à la surface de la terre ainsi que de la pluie, de l’abondance, de la fertilité, des unions, de l’amour, de la maternité et de la victoire. Les Anciens voyaient en elle la source de la vie et elle symbolise la prépondérance du rôle féminin dans la société
Dans la mythologie nordique :
Les dieux Odin, Vili et Vé sont
aussi à l'origine de la création de l'homme (Gylfaginning,
8). Ayant trouvé deux troncs d'arbre le long du rivage de la mer,
ils les façonnèrent pour former deux êtres humains( un frêne pour
l'homme, et un bouleau pour la femme ). Odin leur donna le souffle et
la vie, Vili l'intelligence et le mouvement, Vé l'apparence, la
parole, l'ouïe et la vue. Ils leur donnèrent aussi des vêtements,
et les nommèrent Ask et Embla.
Illustrations
Enlil ( le dieu de l'air) emportait la
terre, sa mère. L’union d’Enlil et de sa mère la terre fut à
l’origine de l’univers organisé, de la création de l’homme,
des animaux et des plantes, de l’établissement de la civilisation.
dimanche 12 janvier 2014
La création de la femme et de l'homme. -2/3-
Dans la mythologie égyptienne :
Dans la mythologie égyptienne, l'homme ne se fait qu'une fois
l'univers mis en place et les dieux venus à l'existence. Sa création
semble presque secondaire comparée aux œuvres majeures que sont la
formation de l'Univers et la naissance des dieux. La création de
l'homme est, en général, un acte accompli délibérément par les
dieux et souvent décrit comme une activité humaine familière.
Comme bien des divinités africaines qui façonnent les premiers
hommes avec de la glaise, tout comme les potiers.
Cependant, un des récits de la création de l’Homme est qu’elle résulte des larmes de l’œil du démiurge Atoum. Et Chou ( le dieu de l'air ) a insufflé la vie.
Au bout d'un moment, des petits êtres vifs et intelligents,
capables de marcher et de parler, sortirent les uns après les autres
de sa main. Fière de sa création, elle rassembla encore plus de
boue et continua son jeu. Elle se trouva bientôt entourée d'une
foule des deux sexes qui dansait et l'acclamait joyeusement. Elle en
éprouva un bonheur immense.
Afin de perpétuer l'humanité, Nüwa apprit aux hommes l'amour et le mariage, et les rendit procréateurs.
Ce beau serpent vient ramper sur la Terre. Nüwa respire les émanations du sol et constate qu'elles ont le parfum de la vie. »
à suivre ....
Mythologies africaines. Mamiwata, mère des eaux |
Cependant, un des récits de la création de l’Homme est qu’elle résulte des larmes de l’œil du démiurge Atoum. Et Chou ( le dieu de l'air ) a insufflé la vie.
Dans la mythologie chinoise :
La Déesse Nüwa vint se promener sur
la Terre. Admirant la création du dieu Pangu : l'éclat du
Soleil, de la Lune et des étoiles, arpentant les majestueuses
montagnes et les luxuriantes vallées où poussait une abondante
végétation et vivaient toutes sortes d'animaux, Nüwa en fut toute
réjouie. Néanmoins, elle sentit qu'il y manquait quelque chose. Il
fallait sur la Terre un être vivant intelligent, capable de
travailler, de dominer et de présider aux destinées de la nature.
Sinon, quelque splendide que se montre la grande nature et quelque
nombreux que soient les êtres vivants, la Terre resterait toujours
morne et solitaire.
Poussée par son imagination, Nüwa s'accroupit et se mit à
pétrir de la glaise et à modeler des figurines sur son propre
modèle.Nuwa |
Afin de perpétuer l'humanité, Nüwa apprit aux hommes l'amour et le mariage, et les rendit procréateurs.
« ...rien d'humain ne peuple
la Terre. Les Empereurs du ciel se succèdent et Nüwa vient à
régner. C'est un être d'une grande beauté et dont toutes les
vertus sont celles d'un sage.
Son corps est de serpent et sa tête a les traits des humains
qu'elle veut faire naître sur la Terre.Ce beau serpent vient ramper sur la Terre. Nüwa respire les émanations du sol et constate qu'elles ont le parfum de la vie. »
à suivre ....
samedi 11 janvier 2014
La création de la femme et de l'homme. -1/3-
Catherine Ballu-Santenoise - La création d’Ève - |
Dans la plupart des récits, la création de la femme n'est pas distingué de celle de l'homme... Sauf dans la mythologie grecque.
Dans la Bible, le premier humain, est homme et femme. Ensuite il est séparé en deux, de la même façon que le créateur crée en "séparant" le jour et la nuit ….
Dans la mythologie Grecque :
Pandore – la première
femme - sera envoyée et causera la malédiction de toute l’humanité
nouvelle ! ( Question misogynie, il n'y a pas mieux ! )
Le Titan Prométhée et son frère
Épiméthée eurent pour mission de fabriquer toutes les créatures
de la Terre.
Prométhée était un sage contrairement à son frère. Il façonna
des créatures avec de la boue et Épiméthée devait leur donner des
aptitudes. Ainsi, il donna des ailes aux oiseaux ou des griffes aux
tigres. Mais, cet écervelé d’Épiméthée se retrouva à court
d’aptitudes au moment où Prométhée façonna les hommes.Les humains se retrouvèrent donc bien démunis et totalement dépourvus de la moindre aptitude particulière. Mais, par chance, Prométhée les avait créés à l’image des dieux ( et ce fut Athéna qui insuffla la vie en eux...) (1) et ils se montrèrent les plus rusés de toutes les créatures.
(1) Prométhée, façonne la race humaine avec de l'argile. Ou plutôt la « quatrième race » humaine, qui est encore la nôtre…
Prométhée n’est pas
immortel et il s’oppose à Zeus . Il protège son humanité de la
colère de Zeus qui refuse de donner le feu aux hommes . Déjà ce
dieu jaloux a détruit plusieurs races .
Pour punir les hommes, Zeus entreprend
d'inventer un "beau mal (...), terrible fléau installé au
milieu des hommes mortels", selon Hésiode. Alors Zeus demande à
Héphaïstos de créer un être inconnu, la première femme, que les
dieux orneront chacun d'une qualité, et qui reçoit pour
nom Pandore, ce qui veut dire "don de tous les dieux".
La création de l'homme par Prométhée et Athéna (Louvre) |
A suivre ....
jeudi 9 janvier 2014
La guerre et les religions
Centrafrique, Nigéria, Soudan,
Birmanie, Sri Lanka, Irak, Syrie ...etc. Tous ces conflits semblent
faire ressortir les multiples implications des religions dans les
violences contemporaines... !
Si la différence des croyances religieuses est la principale matrice des conflits contemporains ; alors, oui, la religion pourrait être radicalement nocive aux humains... !
Cependant, cette thèse me paraît de
nature plutôt « populiste », que raisonnée et réelle …
Il est vrai, et c'est bien regrettable
que les guerres de religion sont en bonne place dans les manuels
scolaires ; et sans plus d’explications qui pourraient nous
aider à comprendre ce phénomène paradoxal.
N'est-il pas vraiment réducteur,
d'attribuer une cause unique à un conflit ? N'est-ce pas plutôt, par
un faisceau de plusieurs facteurs - qui s’enchevêtrent - que s'intensifie les conflits en guerre...?
En Centrafrique, représailles et vengeances conduisent les
musulmans et les chrétiens (80 % de la population) à
s’affronter. Mais les plus hautes autorités religieuses de chaque
communauté appellent au calme, au respect de l’autre et exercent
plutôt un effet apaisant.- Qu'en est-il de la responsabilité des rebelles de la Séléka, qui ont conduit l’actuel président Djotodia au pouvoir ? Les milices chrétiennes - constituées pour se protéger des pillages et exactions – sans doute, font l’amalgame entre musulmans et Séléka.
Au Soudan, le conflit met en avant plus les ethnies ( dinka pour le président, et nuer pour le vice-président) : les deux se prétendent chrétiens …
Le conflit israélo-palestinien, est politique et territorial. Aucun ne souhaite « convertir » l'autre... !
Ce que nous pouvons – peut-être - retenir des conflits actuels : c'est que la religion s'affirme constitutive de l’identité d’un individu, ou d’un groupe.
Au XVIe siècle, l'actualité politique et économique a permis qu'explose des violences interconfessionnelles. Ces violences avaient dans leur radicalité ( la mort) l'alibi de fondements religieux ( Henri III et Henri IV, en furent eux-mêmes les victimes.)... Conclusions : « la guerre interconfessionnelle éclate quand l’État ne remplit plus ses missions et, d’autre part, que la résolution des conflits passe par le transfert vers l’État de formes d’allégeance autrefois réservées à Dieu. » Nicolas le Roux
Centrafrique, Nigéria, Soudan,
Birmanie, Sri Lanka, Irak, Syrie ...etc. Dans tous ces conflits, le
religieux ne se retrouve jamais à l’état « pur ». En
général, les luttes nationalistes exploitent le filon religieux...
Pour d'autres, la foi devient une identité de substitution., en
remplacement d'une autre - politique ou minoritaire … C'est alors
aux autres croyants, de réagir et de dénoncer ce qu'on souhaiterait
accomplir en leur nom …
A contrario : « L’aspiration à la paix est
inscrite dans les gènes des traditions religieuses et, avec elle, la
capacité à écouter le cri des peuples martyrisés par la guerre. »La Communauté de Sant’Egidio invite tous les ans les représentants des différentes religions à dialoguer dans l’esprit d’Assise. À Rome, en septembre dernier, ceux-ci déclaraient dans l’appel de paix : “La crise économique a appauvri tout le monde. Ce n’est pas seulement de pauvreté économique qu’il s’agit, mais aussi d’idées, d’espoirs, de rêves. C’est la résignation face à l’histoire : face aux guerres et à la violence. Il faut le courage de l’espérance.”
Sources, et extraits du Dossier du journal « La Croix » du 03/01/2014
*****
« L’interaction des données théologiques, économiques, démographiques et stratégiques est fort complexe. Il n’y a jamais de guerre “purement” religieuse ni de conflit étranger à la religion. Veut-on chasser Dieu des conflits qu’il revient au galop, comme dans cette “Union sacrée” décrétée en 1914 par une République française anticléricale » Odon Vallet dans son ouvrage Petit lexique des guerres de religion d’hier et d’aujourd’hui
mardi 7 janvier 2014
L'Eternel féminin, une face cachée du dieu biblique.
C'est ainsi que s'est nommée, à Fribourg, une exposition qui se
consacre à la question de la dimension féminine de
dieu. Initiée par Othmar Keel (1), l'un des spécialistes
les plus reconnus de l'archéologie du Proche-Orient...
La plupart des idoles retrouvées au Proche-Orient par les archéologues, les plus anciennes datant de douze mille ans, sont des figurines de femmes.
A Canaan, le culte à la déesse d'amour et de fécondité Ashéra, n'a pas disparu subitement, il s'est intégré à celui de Yahvé...
Dans le livre d'Osée, Yahvé compare son peuple à une épouse
infidèle et s'adresse à lui en des termes de mari jaloux, désireux
de châtier la méchante coupable.
Dans les textes hébreux anciens, les indices féminins ne manquent pas. Dieu apparaît également sous une image féminine : Dans Esaïe,66, 13, on trouve cette phrase: «Comme une mère console, je vous consolerai», les termes utilisés renvoient à l'affection maternelle et contrastent avec l'idée habituelle qu'on s'est fait de dieu.
Le prophète Osée, fait dire à Dieu: «Je suis Dieu, et non pas mâle.» Isaïe entend l’Éternel dire : «Je gémis comme une femme en travail.» Pourtant l'idée du dieu qui s'impose dans le monde est celle de Yahvé au sexe masculin.
«L'humanité aime s'adresser au divin par des figures féminines, résume Othmar Keel. Voyez la Vierge Marie. Les représentations les plus anciennes en font le trône de Dieu: elle est assise avec Jésus sur ses genoux. »
La plupart des idoles retrouvées au Proche-Orient par les archéologues, les plus anciennes datant de douze mille ans, sont des figurines de femmes.
A Canaan, le culte à la déesse d'amour et de fécondité Ashéra, n'a pas disparu subitement, il s'est intégré à celui de Yahvé...
Ashéra: Déesse israélite de la fertilité. |
Dans les textes hébreux anciens, les indices féminins ne manquent pas. Dieu apparaît également sous une image féminine : Dans Esaïe,66, 13, on trouve cette phrase: «Comme une mère console, je vous consolerai», les termes utilisés renvoient à l'affection maternelle et contrastent avec l'idée habituelle qu'on s'est fait de dieu.
Le prophète Osée, fait dire à Dieu: «Je suis Dieu, et non pas mâle.» Isaïe entend l’Éternel dire : «Je gémis comme une femme en travail.» Pourtant l'idée du dieu qui s'impose dans le monde est celle de Yahvé au sexe masculin.
«L'humanité aime s'adresser au divin par des figures féminines, résume Othmar Keel. Voyez la Vierge Marie. Les représentations les plus anciennes en font le trône de Dieu: elle est assise avec Jésus sur ses genoux. »
(1) Professeur
d’Ancien Testament à l’Université de Fribourg, Othmar Keel est
l’un des spécialistes les plus reconnus de l’archéologie du
Proche-Orient.
dimanche 5 janvier 2014
Un seul Dieu... et une déesse ! Asherah ...
La religion hébraïque n'était pas
exclusivement monothéiste... !
Gênant ?
C'est pourtant ce que rapporte, preuves à l'appui, William Dever un archéologue bibliste ( depuis 1955).
Gênant ?
C'est pourtant ce que rapporte, preuves à l'appui, William Dever un archéologue bibliste ( depuis 1955).
Je l'ai d'abord appris à l'écoute
d'un reportage sur Arte, Dever parle de sa découverte en 1968 :
« c'est une inscription sur la tombe, elle donne le nom de
la personne décédée, et dit: «Sois Bienheureux par Yahvé» mais
il est écrit: «Yahvé et son Asherah ». Et, Asherah
est le nom de l'ancienne déesse mère cananéenne.
Depuis, de nombreuses inscriptions
associant Yahvé et Asherah ont été découvertes, on a mis au jour
des milliers de figurines de femme, en Israël.
Les archéologues trouvent d'innombrables traces d'Ashéra datant de la fin du 8e au début du 6e siècle avant Jésus Christ, la plupart du temps ce sont des figurines qui la représentent avec l'abondance de ses seins. |
Yahvé, le Dieu de la Bible, avait, dans les premiers temps, une
partenaire féminine, Ashéra, selon Othmar Keel ( Professeur d’Ancien Testament à l’Université de Fribourg, il est l’un des spécialistes les plus reconnus de l’archéologie du Proche-Orient.) . Cette
compagne a été bannie du temple lors de la réforme du roi Josias,
au VIIe siècle avant notre ère. Plus tard, elle reparaît, sous la
forme de la Sagesse.
Comme Ashéra, la Sagesse pouvait prendre la forme d'un arbre.
Elle est présente lors de la création du monde (Proverbes, 8,
22-31)Un archéologue israélien trouve en 1975 à Kuntillet Ajrud dans la péninsule du Sinaï des tessons de poterie datant de 750 av J-Ch qui comportent des louanges: ''Je te bénis par Yahvé de Téman et son Ashéra''..."Je vous bénis par Yhwh de Samarie et par Ashéra". Ce culte s'accompagnait de représentations du couple divin. L'apparition que fait Ashéra dans l'Ancien Testament témoigne cependant d'un temps où le monothéisme s'est déjà imposé. Elle n'est plus déesse de fertilité et de fécondité, mais fausse idole combattue!
vendredi 3 janvier 2014
Les rois Mages - 3/3 -
Adoration_of_the_Magi_Tapestry |
Le récit des « rois mages » est clairement merveilleux. Aujourd'hui, il ose affronter notre esprit rationnel et cela est bien … * La méthode est mystagogique : ce texte souhaite habiter et capter notre imaginaire, pour le christianiser ...
* L'intention du récit est théologique
ou catéchétique : en effet,
- dans l’Adoration des Mages, nous affirmons avec le rédacteur
de l'Evangile la triple identité de l’Emmanuel … Ce sont les
dons, qui nous illustrent cette identité du Christ ( christologie
) :- l'or, pour la royauté ( celle du Royaume, qui n'est pas de ce monde ...),
- l'encens, pour la divinité,
- et la myrrhe, qui rappelle néanmoins la condition mortelle de l'humanité que le Christ vient partager ( sépulture, donc embaumement).
The_Magi_Henry_Siddons_Mowbray_1915 |
Le message de ce « conte »
est propre à chaque époque, et à chacun de nous :
- Comme ces « mages », qui n'ont pas hésiter à se mettre « en quête », affronter l'étranger ; il nous faut chercher sans nous lasser le sens des choses, nous aboutirons, nous aussi, à Jésus-Christ.
- Soyons nous-mêmes, le signe - pour que ceux qui cherchent un sens à leur vie – qui peut les guider vers l'immensité de la présence divine dans notre humanité ...
Jacopo Pontormo Adoration des Mages |
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