J'apprends le décès de Claude Geffré. Sa réflexion, et
la lecture de plusieurs de ses ouvrages, ont porté ma réflexion et
ma foi en Jésus-Christ.
Claude Geffré s’est éteint ce jeudi 9 février à l’âge de 91 ans. Il fut l’un des théologiens français de l’après concile les plus en vue. Dominicain né à Niort (Deux-Sèvres), est entré dans l’Ordre en 1948,
Après Vatican II, le théologien estime qu'il ne peut plus se concentrer sur la défense des dogmes, mais qu'il doit passer à « l’âge herméneutique », cette science de l’interprétation des textes. Autrement dit, recueillir la signification de l’Écriture et la traduire dans le contexte contemporain. Il conçoit alors sa tâche comme « celle d’une sorte de médiateur entre la foi de l’Église et l’expérience historique des hommes et des femmes », écrit-il.
Claude Geffré est un des pionniers du dialogue interreligieux
Sans transiger sur ce qui fait la spécificité du christianisme, et donc sans rechercher de syncrétisme religieux... Claude Geffré, en pionnier, cherche à concilier l’unique médiation du Christ avec le pluralisme des religions.Il reconnaît dans les religions non chrétiennes, des voies qui méritent d'être prises au sérieux,
* dans leur « leur différence irréductible » :- il ne s'agit pas de récupérer leur langage, leur symbolisme ...etc,
** dans leur « altérité »' c'est à dire que ce sont des voies originales et différentes de la nôtre ; et pourtant – en Christ - , ce sont d’authentiques « voies de salut ».
« Si beaucoup d’hommes et de femmes sont sauvés en Jésus-Christ, ce n’est pas en dépit de leur appartenance à telle tradition religieuse, mais en elle et à travers elle », avance Claude Geffré qui par ailleurs fut directeur de l’École biblique et archéologique de Jérusalem (1996-1999), membre de la Conférence mondiale des religions et du Groupe de recherche islamo-chrétien.
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