J'ai assisté à une conférence
d'Henri Pena-Ruiz, - philosophe et ancien membre de la commission
Stasi ( laïcité ..) - sur la Morale Laïque.
Mon attente se situait sur les critères
qui permet d'affirmer une Morale qui se propose d'être universelle ;
alors que – semble t-il - une morale qui s'appuie sur des critères
religieux, ne peut être que « particulière » …
A mon avis, si je n'ai pas été tout à
fait convaincu; c'est que les principes de cette morale laïque
me semblent très influencés par les « valeurs »
chrétiennes. C'est dire, qu'il me semble, qu'un chrétien devrait se
reconnaître sur l'ensemble des valeurs énoncées par « La
Laïcité. »
- Dire que l'humain, ne peut être réductible à un moyen, et qu'il est une fin... C'est évangélique, et laïque
- Refuser un certain « relativisme », où tout se vaut, et qui désarme la conscience, est évangélique et laïque .
- Même, les trois principes de la Laïcité :
- Liberté de conscience.
- Egalité des droits
- Le souci de l'universel
J'ai bien aimé entendre, que la
Laïcité ne supporte aucun adjectif. Exemple : invoquer une
laïcité « ouverte », c'est tenter d'exprimer des
réserves sur la Laïcité.
Je n'ai pas bien compris, si - la «
Morale Laïque » consistait à s'établir sur le plus grand
commun critère de toutes les morales, pour affirmer son universalité
sur un consensus....
- Ou, si elle affirmait un critère
« universel » basé sur le « pouvoir vivre
ensemble » et le respect de chacun … Ferry en appelait à la
morale du 'bon père de famille' ( un peu 'léger' non?)…
Les critères « indiscutables »
et universels de la morale laïque ne me semblent pas si solides …
Il faudrait débattre également de ce
que la morale laïque appelle « sphère privée » et
« sphère publique », distinction décisive – parait-il
- pour ceux qui souhaitent préserver les libres choix religieux de
chacun, et la sérénité de l'espace scolaire par exemple …
La question pointe surtout le « prosélytisme », et
l'incapacité à l'humain du XXe s. d'accepter la 'différence' ...
Un autre sujet de débat, pourrait
pointer la question des outils de connaissance. La raison et le
savoir, suffisent-ils à connaître ce qu'est l'humain, ses
aspirations, sa place dans le cosmos ? ( je pense que non ….).
Et bien sûr, il ne s'agit pas là de caricaturer le débat, en
s'interrogeant de qui est le plus « sage » du curé ou de
l'instituteur... La laïcité, se doit de défendre l'autonomie de
jugement, et le souci d'utiliser sa raison pour promouvoir la
réflexion et la critique : soucis tout aussi évangéliques … !
A suivre ...
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