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Paula Rego, est née à Lisbonne en 1935
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Curieusement, Jung semble encore original, alors que la
psychanalyse s'est imposée jusque dans le langage ordinaire (
inconscient, etc..). Freud fait encore partie de ce siècle où
l'idéologie fascine, lui-même estime – par exemple - que l'on
doit expliquer la mythologie et la religion par la psychanalyse...
Alors que pour Jung, c'est la psychanalyse qui doit apprendre de la
mythologie et de la religion. De même, Freud marqué profondément
par ce XIXème finissant, était unilatéralement branché sur la
sexualité, et un inconscient essentiellement marqué par son
histoire personnelle.
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Svetoslav Stoyanov |
Jung, en avance me semble t-il, pressent
l'existence d'une strate plus profonde que cet inconscient, qui
dépasse la personne et que l'on peut nommer l'inconscient collectif.
C'est là qu'il met à jour un certain nombre de figures
mythologiques, qui seraient comme des structures de l'imagination,
comme il existe des structures logiques ( 2+2=4 sur toute la
planète...!).
Pour résumer, la définition de l'archétype, selon Jung :
ce n'est pas une image identique à tout humain, mais plutôt :
ce qui sous-tend des images qui seront différentes, comme Isis, Kali
ou Ishtar, sont des images culturelles différentes, d'un même
principe féminin...
Ces images sont des manifestations de notre inconscient
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Svetoslav Stoyanov Bulgare |
Dieu serait-il donc, au ciel... ou dans un cosmos intérieur ?
Pour Jung, il existe une transcendance, mais elle est immanente,
dans notre cœur...
Là encore, l'originalité de Jung s'exprime dans le refus
d'opposer transcendance et immanence ! Ainsi ne craint-il pas de
reprendre le concept du « Soi » à l'hindouisme, et
redouter ( avant 1914 …) la toute puissance de l'ego...
Jung se défend de trouver une vérité, il dit « C'est
un système d’interprétation et de compréhension que je
propose. »
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Paula Rego |
La question que Jung se pose n'est pas « Comment me
trouver bien dans ce monde »( inflation de l'ego) ;
mais « Comment est-ce que je peux recevoir une volonté qui
me dépasse et la transcrire dans ma vie ? ». Le
véritable « je » n'est pas le moi, mais le « Soi » :
le « Soi » comme présence de ce qui me dépasse en moi (
et que j’appellerai le divin ).
Sources : Michel Cazenave dans le Monde des Religions.
Réunir transcendance et immanence supposerait bien des antagonismes en moins . En plus emprunter le concept du Soi au bouddhisme serait un pas vers un universalisme humain.
RépondreSupprimerDes clivages créés artificiellement forgent les divisions , à croire que fondamentalement l'homme en a besoin . SI certains les adoucissent c' est un progrès de l'humanité .
Oui, je partage assez... Il y a la crainte ( à analyser ...) du syncrétisme, du bricolage religieux individuel ... ?
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